dimanche 17 juillet 2011

Terre !

Ils sont arrivés à bon port (en 5 jours 15 h 03 minutes et 15 secondes – à 03 :03 :15 FR).

Quelle performance !!!!!! Record battu !!!

Rien à dire, si ce n'est BRAVISSIMO.


On attend tous avec impatience le récit de votre premier exploit ... (le deuxième aura lieu en Janvier/Février 2012).

samedi 16 juillet 2011

On se rapproche du steak-frites


Bon… amis lecteurs, bloggers, suiveurs, blagueurs, bosseurs (on a noté les noms de tout ceux qui consultent le blog depuis le boulot, mais on traitera cela entre nous), une chose est claire à ce stade, on n’a jamais été aussi près de l’arrivée…


Coté course, pour continuer sur le registre rural, les grosses bouses ont été comptées et si quelques petits calculs restent à faire entre amis, la foire touche à sa fin et s’apprête à se transformer en apéro géant …

Nous concernant, la gestion de l’arrivée est un peu compliquée par l’optimisation de l’atterrissage en vent arrière sur un bord ou l’autre avec un vent qui forcit à 25 nœuds et dont la direction change et aussi un tangon un peu malade qui nous oblige à affaler lors de l’empannage; on se prépare à un dernier repas en mer et le petit plaisir qui va avec, au spectacle sur la terrasse avec vue sur mer mais sans coucher de soleil car le temps est couvert ; cet après-midi le pilote NKE était au top, on lui a rempli les poches de barres céréales avant d’aller faire la sieste ... et Henri est parti prendre une douche après s’être rasé pour pouvoir faire bonne figure devant les petites photographes de «la Martinique est dans la course » (pas de panique Juliette, je veille) ; on se prépare donc à une petite arrivée groupée à 4 bateaux avec Ederlezi, Expat et La Chaine de l’Espoir, de nuit, et finir devant nos amis de Beroki ne parait pas simple… (la question est : est-ce réalisable, non ?)

A moins que … que notre black landais ne fasse une indigestion de jambon dans la dernière ligne droite, que cela lui provoque une occlusion du durillon de comptoir, que Michel soit contraint de l’opérer sur le champ confiant ainsi la barre au pilote Mitsubishi acheté 1 euro au concessionnaire basque Beroki, que le pilote en question leur fasse le coup des éclusiers de St-Nazaire en prétextant que c’est week-end et qu’à 1 euro, on fait pas d’heure supp… ouais… un peu tiré par les cheveux, non ?

Eh oui, cher amis, la pression monte sûrement chez certains encore mais le dénouement est proche … et le plancher des vaches (fête de la) plus très loin… même s’il sera précédé par celui des pontons qui vont revivre la course et refaire le parcours pendant quelques temps et quelques bières encore et puis …la 2ème étape et sa préparation va rapidement occuper les esprits avant un nouveau départ…

Pour le moment, profiter des derniers instants de navigation en mer, de chaque seconde restante, les imprimer en soi, bien net, pour les revivre plus tard seul ou bien avec les autres.

Une montagne de reconnaissance pour Cœur de Chauffe, notre fidèle destrier des mers, notre compagnon de fortune, notre ange protecteur sur qui on sait compter sans s'en soucier toujours vraiment, à qui on s'attache petit à petit quand lui l'a fait dès le début....

On pense aux familles qui nous ont permis et aidé à vivre cela, un plaisir quelque fois un peu exclusif, aux amis qui ont participé d’une manière ou d’une autre, à notre chef bloggeuse Eléonore qui a alimenté le blog 24/24 et nous a transmis vos messages (après quelques couacs - mea culpa), merci à tous, Henri et moi ainsi que Cœur de Chauffe sommes très heureux d’avoir tenté de partager cela avec vous, rendez-vous en janvier prochain pour un nouvel épisode vers des eaux plus chaudes…

Loïc et Henri pour COEUR DE CHAUFFE

De notre envoyé spécial infiltré

La pression monte sur Beroki, l’enjeu est là avec quelques petites dernières bouses à compter et voici le récit exclusif des derniers préparatifs d’Arnaud et Michel au combat final, comme si vous y étiez :

Michel : « Arnaud, tu fais chier avec tes jambons, on en a partout dans les coffres, balance moi ça par-dessus bord, il faut absolument qu’on se tape ski nautique, euh merde, sport nautique, ah non nautic sport ou stock point machin, pff un nom pareil ! Beroki, c’est quand même plus simple !»


Arnaud : « et tu rigoles ou quoi, c’est les urgences qui se moquent de la charité, et tes amphétamines dans les sacs à voile, ça pèse rien ça ? c’est vrai que ca tient éveillé, ça fait 5 jours qu’on est remonté comme des pendules mais moi je préfère mon jambon et ma sieste, et puis faudrait éviter les douaniers de Porto Santo »

Michel : « ouais t’as raison on balance les amphétamines, mais si tu gardes les jambons, on balance les bières à 1 euro »

Arnaud : « mais si on balance les dons de nos sous-scripteurs, ça va mal se mettre dans les comptes à l’arrivée »
Michel : « on leur dira que c’était le seul moyen de battre ski-nautic, euh stock-nautic, enfin t’a compris»

Arnaud : « ouais j’ai compris, on prendra des bières à 2 euros au comptoir à l’arrivée »

Notre envoyé spécial anonyme

Grand jeu concours / Pronostic

Grand concours ouvert à tous et toutes / grand(e)s et petit(e)s.
De magnifiques lots à la clé !

Quels seront les 5 premiers ?


1er lot : invitation pour 2 à la fête de la vache à Falleron le dimanche 31 juillet - pour midi (cochon) et soir (vache), feu d'artifice, spectacle de catch (cochon) ; cochons et vaches préparés par les très fameux et mondialement connus experts falleronnais sur leur célèbre broche brevetée localement mais au succès planétaire (même les Cariocas nous les envient),


2ème lot : 2 apéros gratuits à la même fête de la vache servi par un équipier de Cœur de Chauffe,

3ème lot : 2 bières à la buvette de la toujours même fête de la vache offertes par le même équipier ou l'autre,


4ème lot: tour gratuit sur le manuscopique de Monsieur le Maire de Falleron, après l'extinction des feux

5ème lot : omelette aux œufs frais et poivrons façon plumetière après le tour en manuscopique.

Tous les lots sont négociables (bien sur !)

Eléonore

Soutien demandé

Amis fidèles, familles modèles,

Dernière ligne droite .... arrivée prévue dans la nuit ....
Nos/vos marins ont besoin de soutien .... et d'encouragements.
A vos claviers... la nuit sera longue !

Eléonore

Suspens ... veillée ce soir

Vraiment attendre la fin de la foire…

Attendez , attendez…

Non qu’il soit dans mes intentions de faire durer le suspens (quoique), mais la situation peut évoluer de manière intéressante ; en effet, depuis le début de la nuit, le vent adonne (tourne vers le nord) et nous oblige donc à infléchir notre course vers l’ouest car nous naviguons au grand largue, à la limite du vent arrière ; pour redresser vers l’est afin d’atterrir sur Madère, il faudra empanner (passer sur l’autre bord de grand largue) et donc faire une route d’environ 30° vers l’est par rapport à celle que les concurrents suivent actuellement ; plus ce bord vers l’est est long, plus le concurrent perd de temps vers la route directe, environ 0,3 miles pour chaque mile d’écart par rapport à la route directe ; or, nous sommes les plus à l’est, sur ce bord de recentrage nous avons donc de l’avance qui vaut 0,3 mile X écart de route ; si je prends Beroki (au hasard et aussi parce que il y a sur ce bateau un black qui mange beaucoup de jambon…), l’écart de sa route hier soir était de 36 miles, le temps qu’il peut perdre par rapport à nous en se recentrant est donc de 0,3X36 =11 miles … vraiment intéressant non ?

Deux autres bonnes nouvelles :

On a repris 3 miles à Beroki la nuit dernière, sauf écart de repérage Argos, donc on marche très bien avec notre petit spi figaro qu’on va garder jusqu’au bout si le vent continue de se maintenir à 25 nœuds comme en ce moment. Et nos abdos sont pas si mal que ça…

La deuxième bonne nouvelle, c’est qu’Henri a trouvé le paramètre à régler pour que notre pilote tienne la barre dans les conditions que nous avons depuis 2 jours : on va pouvoir mieux gérer et mettre plus de charbon dans la chaudière sans trop forcer sur les abdos tout en continuant à manger le jambon du black landais de Beroki.

Donc, en résumé, la foire n’est vraiment pas finie et on a encore quelques bouses au chaud dans la stabule …

Restez connectés, il va y avoir du suspens !

Arrivée prévue : 2h du matin environ

Loïc pour Henri et Coeur de Chauffe

vendredi 15 juillet 2011

Messieurs Muscles !

Pas assez travaillé les abdos !

Bon, commençons par rendre à Arnaud ce qui lui appartient : finalement, ils sont pas mal ses abdos, si si les filles, ne vous fiez pas aux apparences ou à mes commentaires moqueurs, il assure le bougre avec Michel son pote médecin urgentiste qui devait rester derrière nous au cas où il nous arrive un pépin ; non seulement ils ont du avoir le même vent que nous (définitivement, on va laisser les fichiers météos de coté et se concentrer sur nos abdos) mais en plus ils mènent leur barcasse à un train d’enfer !

Et je ne dis pas ça parce qu’ils sont passés derrière ! Hélas, la fausse joie d’hier, probablement liée à un écart de relevé Argos, a été vite effacée par la vraie déception de ce matin à la lecture du classement qui nous éloigne beaucoup de nos meilleurs concurrents et amis de Beroki.


Les filles, ne croyez plus aux rumeurs qui prétendent qu’Arnaud est un black qui a volé un jambon de Nouvelle-Zélande au comptoir landais de Mitsubishi avant d’aller boire une bière «hoki » à 1 euro à la buvette du stade toulousain avec son pote Byron… ce ne sont que des paroles de garçons jaloux du succès de ce vrai guerrier landais dur au mal et excellent navigateur !

Bon là, je crois que c’est bon, j’ai rattrapé le coup, les avocats d’Arnaud qui ont fait sonner l’iridium toute la nuit vont pouvoir calmer le jeu et laisser tomber les procédures …on ira boire une bière tranquilles à l’arrivée !

(Toute ressemblance ou similitude avec des faits réels ou supposés avoir existés serait totalement fortuite, surtout ceux qui concernent un garçon landais black avec un jambon, une bière et de bons abdos qui s’appelle Arnaud et roule en Mitsubishi en direction de Toulouse avec un euro en poche).

Revenons à la course en commençant par cette folle nuit d’ivresse, ivresse des sensations, du large et des surfs - je m’entends, des départs au tas multiples où Henri et moi, accrochés à la barre à tour de rôle avons cru toute la nuit, comme chaque navigateur de cette course, tenir enfin le Saint-Graal de la plus belle remontée au classement de fin de nuit…
Pour physique, ça l’a été, grisant aussi par moment et quelquefois un brin angoissant à la recherche de la réponse à la question : quand est-ce que ça va s’arrêter ? En fait la bonne question, ce n’est pas quand mais comment ça va s’arrêter … pour nous, ça s’est arrêté vers 6 heures du matin après 10 heures ininterrompues à la barre lorsque le bras de spi tribord a lâché : épissure arrachée, ce qui ne devrait jamais arriver.

Ça a été l’alibi qu’il nous fallait pour dire stop, se reposer et voir venir : génois tangonné en ciseau, nous avançons tout de même à une bonne moyenne de 9 nœuds et quelques surfs à 13-14 nœuds, Henri me dit : «tu dors une heure et on renvoie le spi» ; moi : « OK tu me réveilles» ; 2 heures plus tard, je sors seul de mon sommeil et m’adresse à Henri : « on y va ?» ; Henri : «c’est encore très chaud, on mange tranquille et on envoie après le déjeuner » ; moi : «OK, apéro ?» ; Henri : «ça me va» ; 1 heure plus tard, au dessert, Henri : «si on considère que tout concurrent qui garde son spi a une chance sur 2 de casser quelque chose d’ici l’arrivée et donc d’aller moins vite que nous en génois tangonné, que nous même nous avons aussi 1 chance sur 2 de casser si on renvoie le spi, pourrais-tu me calculer le tableau de décision donnant la statistique de réussite de l’action renvoyer le spi» ; moi intérieurement : « quand un ingénieur demande qu’on lui fasse des calculs c’est pas bon signe, surtout Riton qui sait très bien manier les chiffres et les stats, il veut vraiment pas le renvoyer ce spi » ; moi : « ouais, euh ! ça doit être ça » ; Henri : « on voit après la sieste ».

Lexique : tangon (boom, pole). Espar monté transversalement au mât et destiné à déborder une voile (génois, spi). Le tangon est haubané par une balancine et un hale-bas.


Donc, sieste pour Henri et écriture pour moi, jusqu’à cet instant où Henri arrive : «il baisse pas un peu le vent ? on pourrait peut-être renvoyer le spi » ; moi : « OK, le petit lourd figaro qu’on n’a jamais essayé, pour voir » ; les affaires reprennent…et le bateau reprend sa route à presque 10 nœuds, le vent monte à nouveau au dessus de 25 nœuds avec risées à 30, nous voici parti à nouveau pour une fin de journée et une nuit à se relayer accrochés à la barre, avec quelques départs au tas pour le sport…

J’entends à nouveau par les vibrations du Worldwide web une dame et aussi un monsieur plus vif que la moyenne (re-crédit ménager qui compte double) qui voudrait savoir ce que signifie départ au tas ? eh bien ma p’tite dame et le monsieur vif et curieux là caché derrière son ordinateur, là encore, comme son nom l’indique, il s’agit d’une embardée du bateau sous spi provoquée par une rafale de vent ou une vague scélérate qui amène le bateau en travers du vent avec le spi qui claque et couche le bateau sur l’eau à un angle de 60° ou plus ; c’est pas facile d’en sortir et ça peut durer 30 secondes à 1 minutes qui paraissent très très longues ; en soi, ce n’est pas dangereux mais éprouvant pour le barreur qui fait de gros efforts dans des positions acrobatiques (d’où les abdos…) pour ramener le bateau dans l’axe initial, presque vent arrière.


Voilà le programme de la soirée et peut-être de la nuit, fonction du vent…


Pour terminer, en recevant le classement du soir, on a la confirmation que Beroki a des abdos d’aciers pour allumer comme ils le font, bravo et que roulez jeunesse sont des artistes par ce vent sous spi car leur bateau est le plus rapide de la flotte : il nous est passé devant ce matin comme un avion ; quand à nous, on a géré l’équipage mais on s’y remet pour la dernière nuit complète puisque l’arrivée est programmée en milieu de nuit prochaine…


Loïc pour Henri et Cœur de Chauffe