Pari gagnant pour les nordistes 🎰

Le vent est revenu bien plus fort hier et cette nuit pour la majorité de la flotte positionnée sur l'option nord, contrairement à la flotte sud toujours un peu engluée.

Finalement moins de souci pour eux pour descendre de leur arbre que les sudistes pour se dégager des griffes du matou.

Journée molle encore donc hier pour Coeur de Chauffe dont l'option directe paraît de moins en moins payante au fur et à mesure que les positions se défont.
L'autoroute du nord ne s'est pas terminée en cul de sac et la nationale directe était en travaux.

Seule option pour permettre aux sudistes de se refaire la cerise : la journée de dimanche leur promet de plus gros airs a 25 noeuds sur leur chemin; à suivre si ça se confirme et alors il faudra tenir le rythme avec la bonne voile sans casser le matériel ou déchirer la garde robe...
La dernière semaine révèle les plus endurants, surtout si le rythme s'accélère.

Côté vie a bord, atelier cuisine hier pour Loïc pour utiliser les derniers produits encore frais.
Henri redécouvre les joies de la musique 🎶  en navigation et improvise un karaoké solitaire 🎤 🕺 sur ses playlists collector des années 80, ça fait vraiment plaisir à voir, un peu moins à entendre, oui pardon, je sais, c'est moche mais ses proches comprendront...
Aussi papotage par mail avec quelques amis concurrents de la Rochelle pour tuer le temps dans la molle.
Ça commence à brancher un peu pour la cavalcade finale, on sent les équipages à nouveau prêts à en découdre.
Les organismes sont reposés sans dette de sommeil, ça pourrait servir bientôt.
D'ailleurs nos amis de la Rochelle sur l'indien/même pas cap, Sunfast 3200 comme nous et partis sur l'option nord, sont prêts à déterrer la hache de guerre pour se payer le scalp des 3200 qui oseraient rester devant eux.
Coeur de Chauffe est prêt à prendre le rôle de la cavalerie, ça promet.
Ose menace de nous dénoncer à Juliette à qui Henri a promis d'être prudent si jamais on ne prend pas un ris rapidement.
JIB félicite Henri pour le côté addictif de SailGrib en comparant son logiciel de météo et routage à Mario Cart ou FIFA,  alors que Bluesky réclame une option "Grib avec vents".
Tous promettent de préparer les tipunchs en nous attendant a l'arrivée. 🍹

Un peu d'animation a venir sur le plan d'eau donc.

Loïc et Henri pour Coeur de Chauffe

Dernier long bord vers la Martinique 🏝

Nous sommes enfin sortis ce matin des griffes du gros matou qui nous a bien retenu dans sa pétole toute la journée d'hier.

Coeur de Chauffe s'est quasiment arrêté dans la matinée avant de repartir en fin d'après midi par 4 noeuds de vent avec notre Magic code 5, notre voile d'avant fétiche, toujours décisive dans les grandes occasions, trois heures de service avant de renvoyer le spi lorsque le vent a atteint les 8 noeuds.
Pas sûr qu'elle resserve d'ici l'arrivée.

Nous naviguons plein l'ouest avec un peu plus de 10 noeuds de vent avant d'empanner ce soir vers le sud-ouest pour un dernier bord de 10 jours et 1800 miles direct jusqu'à l'îlet Cabri au sud de la Martinique après environ 1000 miles parcourus en 6 jours.
(Voir carte  du parcours ci-dessous)

Le bilan de ce début de course très tactique car plein d'incertitudes sur le plan météo est plutôt positif pour Coeur de Chauffe, bien positionné pour la suite de la course, même s'il ne sera clair qu'au moment où la flotte nord et sud convergeront sur la même route après leur empannage vers le sud-ouest demain ou après demain.
(voir position de la flotte ci-dessous)

légende la signification de la couleur des bateaux

Rouge: Coeur de Chauffe
Bleu: Sunfast 3200, identiques à Coeur de Chauffe
Noir : bateau récents très rapides
Rose : grands bateau x, plus rapides
Verts: les autres

Prochaine situation  maintenant assez simple à gérer : le contournement par l'ouest mardi prochain de la dernière zone de molle créée par la 3 ème dépression sur la route vers la Martinique.

L'enjeu de ce dernier long bord de 1800 miles sera de bien faire marcher le bateau sous spi vent arrière 3/4 dans des vents autour de 20 noeuds avec 2 derniers jours de bonne brise avant l'arrivée, encore a confirmer, pour un finish en mode "warrior" plein gaz.
Bien gérer les changements de spi fonction des grains qui se présenteront dans la dernière moitié, déplacer les poids dans le bateau en fonction du vent, vers l'arrière quand ça monte, vers l'avant quand ça mollit.
A noter que les bateaux partis plus à l'ouest par le nord vont attaquer cette descente avec un vent légèrement plus fort et un meilleur angle, donc plus rapides.

L'équipage est reposé, petite toilette hier sur une mer d'huile, et le bateau est totalement opérationnel avec toute sa garde-robe pour les rushs à venir.

Une pensée pour nos camarades de jeu qui ont du abandonner la course pour avarie, 5 en tout après les conditions difficiles du début de course, et notamment 2 amis solos du groupe de La Rochelle, Stéphane pour une avarie de pilote, Bruno pour un problème électrique dû a ses batteries.
Cela nous rappelle à nouveau que la course au large est un sport mécanique ou le matériel est soumis à rude épreuve dans certaines conditions sévères telles que celles que nous avons traversées il y a quelques jours.

Bonne journée à tous

Loïc et Henri pour Coeur de Chauffe

Sortir des griffes du gros matou 😾

 

Début de journée difficile hier pour faire avancer le bateau.
Le vent tombe rapidement a 5 noeuds et les oscillations de la houle résiduelle encore importante perturbe le fragile écoulement laminaire du vent dans les voiles.
Coeur de chauffe avance péniblement a 3 noeuds.
Le gros matou nous aurait-il pris dans ses griffes ?
Les réglages de voile se succèdent jusqu'à trouver la formule la plus efficace pour sortir de la calmasse en choisissant l'allure la plus efficace pour le bateau sous spi, en travers du vent quitte à s'éloigner de la route initiale: sauf qui peut pour s'échapper du traquenard !
Ça marche pas mal et Cœur de Chauffe s'éloigne doucement à 4 noeuds de vitesse.
Les fichiers météo du matin nous confirment que le trou de souris s'est bien refermé et sur le fichier position du matin, seuls nos amis de Blues Sky, Gérard et Jérôme ont réussi un coup de maître tactique en passant par la seule porte sud qui s'est ouverte très peu de temps.
Bien joué les gars, pas étonnant si l'on se réfère aux conversations des ptits dej' des matins précédents le départ, avec un Gérard sortant soucieux de nuits occupées a ressasser les options de routage, obnubilé par la recherche d'un moyen d'éviter de rester coincé dans le nord.
Par contre, pas de garantie qu'ils ne soient a leur tour victime d'un nouveau matou qui les guetterait au prochain obstacle qui se dessine juste derrière...

En fin de matinée, la houle a commencé à diminuer, c'est le moment choisi pour tenter d'aller récupérer la drisse laissée en tête de mât.
Pit stop d'une demie-heure, affalage du spi, et Henri, casqué et arnaché d'une chaise et d'un baudrier fixés à 2 drisses, se fait hisser en tête de mât par Loïc à la manœuvre des winch des deux drisses.
Dix longues minutes pour monter en se cramponnant au grément pour parer les mouvements de balancier créés par la houle et amplifiés en tête de mat.
Drisse récupérée sans problème en haut et descente immédiate, remise en place des drisses et hissage du spi sans encombres, Coeur de Chauffe peut reprendre sa route à 100% de sa capacité.
Henri décidé d'en profiter pour remplacer une vieille drisse de balancine qui paraît un peu fatiguée et la bosse de ris qui vient de lâcher. Aucun problème pour trouver des bouts de remplacement en piochant dans la réserve de cordage ambulante de Coeur de Chauffe, véritable caverne d'Ali baba du matelotage. Henri n'aime pas jeter et conserve soigneusement ses cordages/bouts usagés pour leur donner une à deux vies supplémentaires dans un usage différent.
Côté optimisation du poids du bateau en régate ça se discute mais on moins le moment venu, pas de problème pour trouver une solution de réparation a base de recyclage.

C'est donc reparti pour Cœur de Chauffe qui file à 5 noeuds de moyenne dans un couloir de vent compris entre 6 et 10 noeuds.
Personne à l'horizon, aucun traffic, pas de croisement de cargo ou concurrent, nous avons l'air d'être seul dans cette zone de petit air qui au final nous fait avancer mieux que l'essentiel du reste de la flotte a la vue du fichier de position de course reçu en fin de journée.
Après consultation des derniers fichiers météo il semble effectivement que la partie nord de la flotte ait du mal à redescendre, coincée par d'autres calmes pour reprendre la direction du sud... Encore une histoire de gros matou qui veille au pied de l'arbre.
Du coup ça pourrait faire notre affaire car, bien positionnés au centre du plan d'eau, au plus près de l'orthodromie, la route directe,  prêts à s'engouffrer dans la première porte de sortie que nous proposera l'évolution de la situation météo.
D'ailleurs, au sud aussi, Bluesky semble avoir bien ralenti, alors que les autres sudistes ont mieux avancé, confirmant que rien n'est joué encore.
Ces fichiers confirment aussi l'instabilité persistante de l'évolution météo avec deux modèles qui ne convergent toujours pas sur la fin de vie de la 3eme dépression qui barre encore la descente vers le sud en fin de première semaine.

Le jeu reste ouvert.
Prochaines 24 heures intéressantes
Wait and see

Loïc et Henri pour Coeur de Chauffe

Enjoy !

Bonne soirée 

 Coeur de Chauffe

Job done ! 💪

Job done, la drisse est à nouveau à poste !
Le bateau ⛵et l'équipage 👬 sont à 100% de leurs capacités !

Cul de sac ... On repart à droite ➡️

Cul de sac, on repart à droite

Journée de transition hier, entre la brise et les molles a venir.

Nous avons renvoyé le spi lourd au matin avec un vent a 20-25 noeuds, toujours cap vers le sud pour tenter le passage par un trou de souris météo entre les 2 dépressions qui nous bloquent la route directe.

Le vent mollit très progressivement dans l'après-midi vers 15-20 noeuds.

Nous envoyons le spi medium plus léger a la place du lourd pour maintenir la vitesse.

☁️ ⛈️Apparition de premiers cumulus orageux en formation, signe avant-coureur de l'approche de la zone dépressionnaire.

L'un d'eux nous apporte une belle risée a 25 noeuds en nous approchant par l'arrière puis en nous laissant sur sa bordure a tribord.

Situation idéale pour profiter de l'aérologie de ces cumulonimbus orageux surmontés de cheminées en altitude qui témoignent des forts mouvements d'air créés.

Si possible éviter la zone sans vent dans la partie centrale arrière du nuage en jouant sur l'angle de trajectoire du bateau pour anticiper le déplacement du nuage qui va deux fois plus vite que nous.

Réception avec impatience des fichiers météo de soirée.

Notre option de la veille va-t-elle être validée ?

Peux-t'on tenter la route directe qui traverse la molle?

Hélas... un gros matou veille sur notre supposé trou de souris... Il a la forme d'une zone dépressionnaire étendue sur toute la largeur de l'Atlantique avec une amorce de fusion de la dépression que nous venons de contourner et celle qui vient de l'ouest sur notre route.

Passage fermé, cul de sac...

Option proposée par notre routage: réempanner vers la droite pour contourner le gros matou par l'ouest, schéma initial proposé avec la route très nord suivie par certains pour continuer à avoir du vent quitte à faire plus de route.

Fallait tenter pour voir...

Sitôt dit, sitôt fait, un peu compliqué tout de même par l'absence de notre drisse de solent toujours en tête de mat.

Mais bien exécuté.

Direction nord-ouest à nouveau, 10-15 nœuds de vent en début de nuit puis moins de 10 noeuds assez rapidement, comme prévu.

Deux jours de molles nous attendent.

Il va falloir s'occuper.

Une drisse à aller chercher en haut du mat.

Ménage.

Sieste

Toilette bienvenue.

Lecture.

Bien manger

Dodo

Atelier cuisine pour bien manger plus tard.

Matelotage

Re-sieste

Et aussi réglage des voiles et barrer, sinon le coach Cédric va nous gronder, on est quand même en course !

Et puis si l'inspiration nous gagne, écriture de nouveaux épisodes absurdes de nos observateurs du ministère du grand bazar céleste envoyés en mission spéciale pour sortir concurrents et supporters de l'ennui.

Bonne journée et bon courage pour ceux qui attaquent un nouvelle journée de boulot.

Loïc et Henri pour Coeur de Chauffe

A gauche pour voir ⬅️

Matinée sous solent tangonné, 25 a 30 nœuds de vent, pointes a 32/33, le bateau est stable sur sa route malgré une houle de vent qui se lève, un peu désordonnée.
On hésite à renvoyer un spi, notre plus petit, mais on choisit finalement le statu quo,  la prudence contre la vitesse.
Les souvenirs sportifs de la nuit précédente ont laissé quelques traces qui pèsent plus que l'adrénaline de la compétition.
Les routages météo du matin confirment plutôt la route nord qui contourne en fin de semaine une zone de calme créée par une dépression qui barre la route directe.
La route nord est plus longue mais plus venteuse.
La route directe possède un tronçon de calmes plus long.
Une incertitude demeure sur l'évolution possible de la dépression dans une semaine, mais les 2 modèles météo utilisés, l'américain et l'européen, commencent à converger sur ce point.
On choisit finalement d'empanner (changer de bord en vent arrière) vers la gauche pour se rapprocher du sud afin d'être en mesure de saisir une ouverture sur la route directe qui se présenterait sur les fichiers météo du lendemain matin.
Si l'ouverture se présente on continuera vers le sud, sinon on empannera sur la droite pour reprendre la route nord.

Héla, incident au moment de l'empennage : le mousqueton de la drisse (cordage qui permet de hisser la voile) du solent s'ouvre sans prévenir, le solent est récupéré mais la drisse reste désespérément inaccessible en tête de mat... La tuile.
Une drisse en moins et un cordage encombrant en tête de mat...
Après quelques tentatives pour la faire descendre en utilisant une autre drisse, on repart dans la même configuration avec une drisse de spi pour le tangon et la balancine du tangon comme drisse de solent.
Mais cette configuration n'est pas saine et nous gênera pour la suite.
Elle nous incite à ne pas renvoyer de spi car la drisse restée en haut de mât pourrait occasionner quelques soucis... Rien de pire par exemple qu'un spi coincé avec sa drisse en tête de mat...
Seule solution: temporiser et attendre le prochain tronçon de calme pour monter la récupérer en haut du mât... Sportif aussi, même avec une chaise, car en mer les mouvements du bateau sont très amplifiés en tête de mât. Mieux vaut avoir l'estomac bien accroché.

Fin de journée et nuit dans la même configuration de vent et de gréement.

Ce matin les fichiers météo confirment qu'il existe encore une option route directe possible.
Nous allons la tenter.
Elle nous offrira un moment de calme dès demain pour aller récupérer notre drisse.

Attention de ne pas trop se fier classement qui est plutôt flatteur pour Sailgrib/Cœur de Chauffe.
Le fait d'avoir commencé à descendre par la route directe nous positionne favorablement par rapport aux concurrents de la route nord qui font un détour et misent sur la vitesse pour repasser devant en fin de semaine.
Sauf, si les dernières incertitudes de l'évolution météo jouent en notre faveur.
A suivre donc, il faut toujours attendre la fin de la foire pour compter les bourses...

Loïc et Henri pour Cœur de Chauffe

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Envoyé de mon appareil Android avec Courriel K-9 Mail. Veuillez excuser ma brièveté.