vendredi 15 juillet 2011

Surf nocturne

On comptera les bouses à la fin de la foire.

Le tuyau de Monsieur fichier météo s’est révélé un peu percé : au vu des résultats de la nuit, on s’est pris une belle gamelle : plus de 12 miles perdus en 12 heures sur la flotte à l’ouest, notamment nos amis mais concurrents de Beroki … (vous savez, Arnaud … le gars sympa qui a failli jouer chez les Blacks mais comme il avait pas les abdos, ils l’ont mis à couper du jambon à la mi-temps, ce qui lui a valu d’être transféré de Toulouse dans les Landes où un jour qu’il buvait une bière au comptoir, il a rencontré un sponsor basque appelé Béroki qui roule en Mitsubishi et lui a payé son jambon pour courir la Transquadra …euh… enfin, ca devient un peu confus, pardonnez-moi, mais si seulement ils étaient derrière nous on serait plus rigoureux avec les faits… Pardon Arnaud et Monsieur Beroki, je vous promets que si vous repassez derrière, je dirai plein de bien de vous et du jambon de la Mitsubishi black qui vient de Toulouse sans passer au comptoir).

… pffff, déjà ça va mieux !

Donc, nous pensions avoir plus de vent qu’eux à terre au vu des fichiers, apparemment c’est le contraire qui s’est produit, et ca se paye cash ! Par contre derrière nous, Pétole est tombée et le passage à niveau s’est refermé au cap Finisterre devant le reste du peloton.


En même temps, pour continuer d’espérer un retour, on peut parier tout de même sur un léger différentiel de vent à notre avantage sur la route est que nous avons choisie pour le reste de la descente vers Madère : un peu aléatoire mais pourquoi pas, on comptera les bouses à la fin de la foire…


Depuis ce matin, le vent oscille entre 13 et 22 nœuds et depuis 1 heure, 25 nœuds ; là ça devient plutôt intéressant pour faire déjauger et planer la carène dessinée pour cela, pourvu que ça dure, ca va alors être un peu sportif, mais on aime ca et on a de meilleurs abdos que Béroki (surtout Henri d’ailleurs) !


Sinon, nous avons eu droit à un petit échange avec un navire des gardes-côtes portugais qui nous ont demandé d’infléchir notre route au passage d’un bateau câblier probablement qui traînait des câbles derrière lui : «go one four zero » qu’il nous dit à la vhf ! Muito bom j’ai failli répondre, mais j’ai pas voulu trop frimer… il est bien lui dans son canot à moteur, facile à dire, mais empanner à ce moment là par 20 nœud, nous n’étions pas trop motivés, au final, il s’est contenté de 10 degrés de barre pendant 20 minutes et a disparu comme il était arrivé…


Quelques surfs à 14, 7 nœuds en fin d’après midi par 28 nœuds de vent, sympa, le spi lourd est préparé pour la nuit, mais ça faibli à nouveau, on va probablement laisser le médium… et puis non, la barre des 20 nœuds de vent étant passée régulièrement, nous lançons la manœuvre d’échange de spi en lainant le spi lourd pour faciliter son hissage par plus de 20 nœuds : 20 bonnes minutes de manœuvre pour terminer en nage dans le ciré, mais ça c’est fait : spi lourd installé pour la nuit avec son génois belge…


Ah, et j’entends une petite dame derrière les tuyaux du web qui se demande ce que c’est un génois belge, non ? les mecs aussi d’ailleurs, mais ils pensent moins vite que les dames… (ça, c’est pas cher et ça rapporte pas mal en crédit de tâches ménagères) . Et bien un génois belge, comme vous vous en doutez tous, c’est un génois qui n’est pas totalement fini : la voilerie, a bien commencé le boulot avec un point d’amure, d’écoute et de drisse, mais au milieu, ils ont voulu faire des économies de tissu et ils ont mis des trous partout, et même plus que des trous, ils ont remplacé le tissus par des lanières… pas fini, donc belge ! et à quoi ça sert ? (sinon Cf. le fameux lexique pour les Nuls gentiment mis à disposition par Henri).

Attention, tout a une utilité, même les belges (la bière et les frites tout de même !) ; donc le génois belge se hisse avec un spi pour empêcher celui-ci de s’enrouler autour du mat en cas de déventement, l’absence de tissus évite le déventement du spi… pas si cons les belges, une fois !

Donc prêt pour la nuit, et avant de manger, Henri me propose de regarder le classement reçu à 9H : pas de bouleversement, on est 12ème mais un détail très sympa : on a repris 4 miles en 12 heures à Beroki ; c’est beaucoup et ça signifie que l’on a plus de vent qu’eux probablement… si on continue la-dessus dans les prochaines 24 heures, nous aurons rattrapé notre retard…

Good, good !

Et pour finir la journée, nous sommes dérangé dans notre analyse du classement par un départ au lof : effectivement le vent est monté à plus de 25 nœuds et nous commençons à enchaîner les surfs à 13-15 nœuds sous spi lourd sur la petite houle qui s’est bien formée et hop là un 18 nœuds de claqué… une belle nuit de surf non-stop en prévision … ça va être physique mais le jeu en vaut la chandelle Il faut que j’aille aider Henri.

Bonne nuit et demain, on comptera déjà quelques bouses.


Bonne nuit

Loïc pour Henri et Cœur de Chauffe

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