mardi 12 juillet 2011

J 1

Voici un premier compte-rendu du départ (de Loïc) - vous aurez tous reconnu sa verve !


Matinée particulière mais sympa : beau temps, tout est prêt, pas de panique dans l'air, derniers messages aux amis ou aux familles, on n'ose pas croire que le moment du départ est venu, après plus de 2 ans de préparation.


Chacun choisit son maillot : Riton respecte le protocole en enfilant sa chemisette Transquadra, quant à moi j'opte pour le maillot des blacks offert pas notre ami concessionnaire néo-zélandais Gary juste avant qu'on les sorte de la dernière coupe du monde (grand moment !) ; ça me donne l'occasion de faire un petit haka pour se mettre en jambe à l'attention de nos amis de Béroki devant Arnaud qui ressemble beaucoup à Byron Keleher, demi de mêlée black toulousain ; enfin, il a la gueule de Keleher, sans les épaules et les cuisses XXXL, mais avec un petit durillon de comptoir landais format XL-souple; très sympa Arnaud, mais pas trop impressionné par mon haka.



Juste un peu de stress collectif en attendant de vérifier que nos "potes" éclusiers vont bien ouvrir leurs portes à l'heure prévue: YES !



A 12H50, les portes font mouvement et nous larguons les amarres direction la grande écluse où vont se loger une cinquantaine de bateaux au milieu des familles et aussi organisateurs, badauds du lundi (? - au soleil...) ou juilletistes en promenade ; c'est sympa, un merci-hourra collectif pour Martine, la très patiente secrétaire de l'association qui a géré l'inscription des 107 concurrents.



Une fois faite la levée d'écrou de nos drôles de "potes-matons" éclusiers (d'ailleurs, ça faisait un peu piège à cons - c'était nous les cons - cette drôle de marina entourée de blockhaus fermés à double tour par des éclusiers-tôliers en manque de leur prime patronale...), c'est la délivrance et le rush vers la Loire, direction le Pont de St-Nazaire qui surplombe la ligne de départ. J'en profite pour faire une 2ème haka à l'attention de nos potes de Enki, et je crois que ça leur a fait un peu peur (j'ai bien dit : un peu) ; on ne sait jamais, ça peut marcher...




Une heure après, nous voilà partis, spi hissé, bien placés dans le peloton de tête sur la ligne : bravo Henri ! mais par 10 nœuds de vent à peine, c'est nous qui sommes rapidement à la peine : on se fait passer par une bonne douzaine de bateaux lors de la descente de l'estuaire, mais pas de panique, la météo prévoit du vent plus tard, on attend notre tour... qui vient assez vite finalement, lorsque nous apercevons quelques départs "au tas" devant nous, le vent forcit au-dessus de 20 nœuds et refuse un peu 2 heures après le départ ; ce qui veut dire qu'on se retrouve à 110 degrés d'un vent qui pèse 20 nœuds et plus... et ça, on aime beaucoup et ça s'appelle du ... reaching !



Et c'est qui les rois du reaching? Hein, c'est qui? Bon, pour ceux qui n'ont pas suivi les épisodes précédents (voir Armen Race), normalement, les rois du reaching c'est nous ! Mais bon, des fois on se loupe un peu ; sauf que depuis la dernière fois on a découvert comment utiliser notre arme fatale : le code 5 ; c'est une grande voile d'avant intermédiaire entre le spi et le génois, les maudits anglais appellent cela un "genaker"; et donc maintenant, on sait que les conditions idéales pour notre code 5 c'es t: 110° du vent et plus de 20 nœuds ! Exactement ce qui se présente : 5 minutes plus tard, il est à poste à la place du spi, et roule ma poule, envoie les chevaux ! la cavalerie est lancée, à plus de neuf nœuds, quelques petits surfs à 11 nœuds, 3 heures plus tard, nous voilà revenus sur la tête de la course des doubles et sur un peloton de solo partis devants : good !



Après un lyophilisé "poulet pates et champignons" pas mal, on se paye une petite poursuite avec passade 4 le sprint108 de Xavier Fraud, multiple participant et ancien vainqueur de la Transquadra : avec quelques départs au tas de part et d'autre dans les risée à 26 nœuds, on finit par le grignoter, mais je vais me coucher et laisse à Henri le soin de "finir le travail", ce qu'il fait effectivement.



Deux heures après, Henri me réveille car le vent a baissé et adonné, ce qui nécessite de renvoyer le spi à la place du code 5 : fini le reaching, on va arrêter de flamber mais bon, il en faut pour tout le monde, on est partageurs !



Après une manœuvre un peu laborieuse, un spi enroulé autour de l'écoute pour je ne sais quelle raison, on l'envoie enfin après s'être faits repasser par Passade 4 ; OK, mais c'est reparti, et le sprint108 est bientôt à notre hauteur ; par contre le vent plus faible profite à Samysam, JPK960 qui revient derrière, dommage ! on patientera jusqu'à la prochaine séquence à plus de 20 nœuds...



Je vais reprendre ma veille même si ça reste calme, on ne sait jamais, il y a du monde sur l'eau...



A+



Loïc pour Henri et Cœur de Chauffe



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