Lexique

LE PARLER MARIN

d'après le hors-série de
Voiles et Voiliers



abattée (bearing off). Un voilier fait une abattée lorsque son étrave s'éloigne du lit du vent. L'abattée est en principe involontaire et de courte durée. Contraire auloffée.



abattre (to bear away). Manoeuvrer pour quitter sa route en s'éloignant du lit du vent.



abattre en carène (to heave
down)
. Coucher un voilier sur son flanc pour nettoyer ou réparer la partie immergée de la coque (carène).



abordage (collision). Manoeuvre involontaire de deux bateaux se percutant ou se heurtant, pour une raison quelconque (manoeuvre ratée, absence de veille, manque
de maîtrise).



aborder (to collide, to corne
alongside)..
Accoster, se rapprocher à toucher. Lorsque la 
manoeuvre d'aborder est volontaire, elle décrit l'approche d'un quai, d'un ponton, d'un autre bateau contre lequel on vient s'amarrer. Si aborder est involontaire, il s'agit d'un abordage, souvent brutal.



abouter (to join, to scarf). Placer bout à bout ou assembler les bordés d'une coque.



accastillage (deck fittings).
L'ensemble des petits équipements d'armement (capots, chandeliers, filières...) et du petit matériel de manoeuvre (winches, poulies, manilles,taquets...) constitue aujourd'hui l'accastillage d'un voilier. Les catalogues des fabricants y incluent d'autres équipements annexes ou de sécurité.



accore. I. Construction navale (support, spur) une accore est une pièce de bois, souvent
calée, soutenant un élément de la charpente du bateau (étrave, couple...). Le terme désigne également les épontilles ou étais calés entre la coque et le sol qui soutiennent le bateau à terre. Le verbe transitif accorer (ex. accorer un bateau) est peu usité. 2. Navigation
(clear shore) une côte est accore lorsqu'elle plonge verticalement dans la mer à de grandes profondeurs.



accoster (to come alongside).. Venir le long d'un quai, d'une jetée, d'un ponton ou d'un autre bateau. En parlant d'une terre ou d'une île, c'est s'en approcher.



acier (steel, cast iron). La construction acier caractérise les voiliers construits à
partir d'éléments en acier (alliage fer et carbone) soudés entre eux. Ce matériau présente de
nombreuses qualités de solidité et de longévité mais, pour parer aux problèmes de corrosion particulièrement actifs dans le milieu salin, il doit être préventivement
traité (sablage et peintures adaptées), protégé (anodes) et entretenu (contre l'oxydation). Pour éviter tous problèmes de corrosion, certaines coques sont construites en acier inoxydable, alliage inaltérable et très résistant. L'inox est plus largement utilisé dans la
fabrication d'accessoires d'accastillage ou pour certaines ferrures. 



Admiral's Cup (Admiral's Cup).
Véritable championnat du monde de course au large en équipage, cette célèbre épreuve a été créée en 1957 par sir Myles Wyatt. Elle a lieu tous les étés des années impaires en Manche et en mer d'Irlande. Chaque nation sélectionnée engage trois voiliers qui s'affrontent en plusieurs régates et le classement est établi selon des calculs de jauge précis.
En 1997, l'épreuve du Fastnet a été ouverte aux multicoques. A partir de 1999, cette dernière (qui clôturait l'Admiral's Cup) est devenue une course indépendante et n'est
plus disputée par les admiralers 

adonner (to lift to veer aft).
Rotation du vent de l'avant vers l'arrière. Le vent adonne
lorsqu'il devient plus favorable pour la route idéale du
voilier en permettant de se rapprocher des allures plus portantes.
Dans le cas contraire, le vent refuse et nécessite de border
les voiles ou de tirer des bords.



aérien (aerial, masthead unit).
Antenne, girouette ou capteur d'un instrument placés en
extérieur (ex. l'antenne d'un radar). On parle également
d'un aérien pour la girouette d'un pilote automatique.



affaler (to lower, to haul in).
Tirer vers le bas, descendre vers le pont. Contraire de hisser ou de haler
haut. On affale une voile, un espar, un pavillon.



affourcher (to moor across).
Mouiller deux ancres en « V sur
l'avant, leurs chaînes respectives faisant un angle compris
entre 60 et 120 degrés. Le but est de sécuriser le
mouillage et de diminuer le secteur d'évitage du voilier.








AG4 (aluminium). L'AG4 MC est un
alliage léger à base d'aluminium et de magnésium
de densité 2,5 fréquemment utilisé en
construction navale.


agrès (rigging, tackle).
Ensemble de tout ce qui concerne la mâture, les voiles et le
gréement (poulies, drisses, écoutes...). Le terme est
encore très usité sur les voiliers traditionnels.




aiguillot (pintle). Dans les ferrures
de gouvernail, axe de pivot mâle tournant ou reposant dans la
partie femelle de cette ferrure (fémelot) et qui assemble
ainsi le safran à l'étambot.


aileron (wing, skeg).. Partie profilée
d'un élément de la coque (ex. le gouvernail), fixe ou
mobile, améliorant les écoulements hydrodynamiques et,
par conséquent, la marche du bateau ou le travail de
l'élément considéré


ajut (bend knot).. Famille de noeuds
ayant pour fonction de rabouter deux cordages entre eux au moyen
d'un nouage définitif ou d'un noeud facile à défaire
quelle que soit la traction subie.


alidade (index bar).. Règle,
équerre ou bras d'un instrument de visée (ex. le
sextant) pivotant et permettant de mesurer des angles en prenant des
relèvements géographiques ou astronomiques. Sur un
sextant, l'alidade, aussi nommée bras, porte le grand miroir
et le tambour et pivote autour du limbe.


alignement (transit, alignment).
Ligne droite tracée entre deux
points remarquables de la côte (amers) et constituant pour le navigateur un
élément de positionnement.



alizés (trade winds). Vents de
la zone tropicale particulièrement réguliers en mer et
de force modérée. Ils sont de direction nord-est à
est dans l'hémisphère Nord (alizés de nordet)
et de sud-est à est dans l'hémisphère Sud
(alizés de suet). Leur régularité d'année
en année et la constance de leur direction permettent aux
navigateurs de planifier les traversées. Ainsi, les alizés
de nordet sont particulièrement favorables de décembre
à mai pour traverser l'Atlantique.


allures (points of sail).
Configuration et angle de route d'un voilier par rapport à la
direction du vent. Les allures du près sont celles où,
voiles bordées, le voilier remonte contre le vent. Les
allures portantes sont celles où les voiles sont ouvertes au
vent, jusqu'à l'allure du vent arrière lorsque la
direction du vent et la route du voilier sont identiques, ou
presque.




almanach nautique (nautical almanach).
Recueil d'informations diverses, plus ou moins élaborées,
intéressant le quotidien du navigateur (ex. annuaires des
marées, rappels de balisages, des méthodes de
navigation, éphémérides...). Le plus célèbre
des almanachs nautiques français est l'Almanach du marin
breton, créé en 1899 par l'humaniste Jacques de
Thézac, qui se donna d'emblée une vocation
moralisatrice auprès des marins pêcheurs.


alternateur d'arbre (alternator
shaft).
La recharge des batteries du bord étant un souci
constant sur un voilier, diverses solutions ont été
imaginées, dont celle d'un alternateur couple à
l'arbre d'hélice du moteur afin d'en récupérer
les rotations pour fabriquer de l'électricité.


altocumulus (altocumulus). Abréviation
Ac. Nuage blanc ou gris, quelquefois les deux, aux aspects variables
(diffus ou fibreux, isolés ou non), aux formes variables
(galets, lamelles, rouleaux...), susceptible de se présenter
en bancs, en nappes ou en couches, parfois superposées. On le
différencie des cirrocumulus (plus petits et plus hauts dans
le ciel) et des stratocumulus (plus gros et plus bas) par son
altitude moyenne (2500 à 5000 mètres). La racine
«alto» désigne des nuages d'altitude moyenne.


altostratus (altostratus). Abréviation
As. Couche ou nappe nuageuse uniformément grisâtre et
de grande étendue, d'aspect strié ou fibreux,
d'épaisseur inégale (500 à 4500 mètres),
pouvant laisser filtrer le soleil (sans halo) comme à travers
un verre dépoli. Sa base est floue lorsqu'il s'accompagne de
pluie ou de neige et ce nuage se situe entre 2200 et 6500 mètres
d'altitude.

aluminium (aluminium). Terme générique
qui caractérise des alliages d'aluminium employés pour
la construction de certaines coques de voiliers, certains éléments
d/accastillage (ex .:capots, guindeau...) et certains éléments
du gréement (mats, tangons, bômes). La composition de
ces alliages, qui offrent un bon rapport
poids-solidité, a beaucoup évolué et elle
présente aujourd'hui de bonnes garanties contre les risques de
corrosion, et surtout d'électrolyse.


amariner (s') (to get your sea legs).
S'accoutumer à l'environnement marin et aux conditions de vie
à bord, trouver son rythme biologique en surmontant le mal de
mer.


amarre (mooring rope line).
Cordage utilisé pour amarrer
(immobiliser au port) un bateau. Il existe de nombreux types et de
nombreuses techniques d'amarrage selon qu'on choisit par exemple un
quai, un ponton, l'anneau d'un corps-mort... avec une simple amarre,
une aussière, une amarre en double, une garde... De même,
des noeuds spécifiques serviront à l'amarrage à
partir d'un taquet, d'une bitte. Filer une amarre signifie libérer
une plus grande longueur de cordage.



âme (soul). 1. Matelotage partie
centrale d'un cordage ou d'un câble métallique,
quelquefois appelée mèche. Certains filins peuvent être
mixtes avec, par exemple, une âme métallique enrobée
de textile. 2. Construction matériau pris entre deux peaux
dans un sandwich. L'âme est souvent constituée par un
matériau léger (mousse, balsa, nid-d'abeilles.. .), aux
propriétés très différentes du matériau
utilisé pour ses façades.


amer (land mark). Sur une côte,
tout repère caractéristique fixe. Un clocher, une
tourelle, un rocher, une perche, un feu... porté sur une carte
est susceptible de constituer un amer qui aidera à déterminer
sa position.


amplitude (tidal range). Dans le
phénomène des marées, l'amplitude ou le marnage
est la différence des hauteurs d'eau entre la basse mer et la
pleine mer. L'amplitude, variable d'un jour à l'autre, est
également très différente d'une région à
l'autre, y compris sur une même côte. Son calcul est
souvent important pour accéder à un port ou à un
abri, et y demeurer (réglages de la longueur des amarres à
quai).


amure (tack). Le point d'amure d'une
voile correspond à son angle inférieur avant. Les
amures désignent aussi le côté (ou bord) qui
reçoit le vent en premier: un voilier tribord amures reçoit
le vent de tribord; un voilier bâbord amures reçoit le
vent de bâbord.


ancre (anchor). Équipement
métallique destiné à immobiliser le voilier au
mouillage. L'ancre est reliée au bateau par une ligne
constituée d'une chaîne ou d'un câblot en Nylon,
ou des deux. Il existe différents types d'ancres adaptées
à la nature des fonds et, depuis peu, des ancres en alliage
léger, aux formes étudiées pour assurer une
bonne tenue en dépit d'un poids plus faible. Telle l'ancre à
jas, l'une des plus anciennes, une ancre est généralement
constituée d'une verge, comportant un oeil ou un anneau
permettant d'y accrocher la chaîne, et de bras ou de pattes qui
se plantent dans le sol.


ancre flottante (drague).
Cône (d'environ 1 mètre de
long ouvert par un anneau métallique de 0,50 mètre de
diamètre) en toile résistante relié à un
câblot et filé dans le mauvais temps pour ralentir et
stabiliser le voilier. Ce procédé n'est plus guère
utilisé aujourd'hui.


anémomètre (anemometer).
Instrument servant à mesurer la
vitesse instantanée du vent. Il est souvent couplé à
une girouette.


anguiller (limber, hole). Encoche ronde
ou triangulaire dans les éléments de structure de la
coque (lisses, membrures, varangues) évitant aux eaux de
ruissellement de toutes origines (condensation en particulier) de
stagner. Les anguillers facilitent leur écoulement vers les
puisards ou elles seront pompées.


annexe (tender, dinghy). Canot rigide
ou pneumatique, à rames ou à moteur, utilisé par
l'équipage d'un voilier au mouillage pour se rendre à
terre ou à quai. En navigation, l'annexe est dégonflée,
démontée ou solidement fixée sur le pont, sauf
pour les courts trajets où elle est parfois remorquée.


Annuaire des marées (tides tables).
Publication annuelle indiquant, pour chaque jour, les heures
de haute et de basse mer en des lieux déterminés, ainsi
que les coefficients de marée. Ces informations sont
essentielles, notamment pour les calculs de hauteurs d'eau dans les
ports et les chenaux d'accès, et pour en déterminer les
courants.


anode (sacrificial anode). Bloc
métallique à base de zinc, fixe ou amovible, destiné
à se détruire en concentrant sur lui les échanges
électrolytiques de toute nature survenant à bord ou
autour d'un voilier, notamment dans la zone de l'arbre d'hélice,
de la quille et du safran. L'emplacement des anodes, au rôle
déterminant dans la protection des coques métalliques,
doit être judicieux (là où se créent des
courants électriques). À vérifier et remplacer
régulièrement.


anticyclone (anticyclone). Centre de
hautes pressions atmosphériques (A ou H sur les cartes),
générateur de vents faibles ou de calmes. Dans
l'hémisphère Nord, les vents tournent dans le sens des
aiguilles d'une montre autour des anti-cyclones; le phénomène
est inverse dans l'hémisphère Sud. En simplifiant, on
dit que le vent «sort» (d'environ 30 degrés par
rapport aux isobares) des anticyclones.


antifouling (antifouling). Peinture
toxique destinée aux carènes et dont le rôle est
de prévenir la fixation et le développement de
coquillages, de mollusques ou d'une végétation marine.
Une carène non entretenue altère la vitesse du voilier
et l'alourdit. Le traitement est à renouveler régulièrement
car sa durée d'action est limitée, notamment dans les
eaux chaudes.


appareillage (getting under way).
Ensemble des manoeuvres faisant quitter un mouillage ou un port à
un bateau lorsqu'il se met en route. Verbe : appareiller (to get
under way).


appléter (to harden, to flatten).
Etarquer (raidir) une voile pour
optimiser son rendement. Peu usité.


apprêté (glossy, stiff).
Tissu à voiles spécifiquement préparé,
traité selon un procédé spécial
(enduction, par exemple) adapté à la fonction de la
voile.


aramide (aramid). Famille de fibres
synthétiques modernes, tel le Kevlar. Tissées ou
tressées, seules ou mélangées, ces fibres sont
utilisées pour des voiles, des cordages, des équipements,
des coques.


ardent (weather helm). Qualifie un
voilier qui a tendance à lofer, c'est-à-dire à
remonter vers le lit du vent de lui-même. Si cette
caractéristique n'est pas due à un mauvais équilibrage
ponctuel de la voilure, elle peut se révéler
insupportable pour le barreur et néfaste pour le bon
fonctionnement d'un pilote automatique ou électrique. À
l'opposé, un voilier qui a tendance à abattre,
c'est-à-dire dont l'avant s'écarte de la direction du
vent, est un voilier mou.


ariser (to reef, to shorten sail).
Prendre un ou plusieurs ris dans une
voile (généralement la grand-voile), c'est-à-dire
en diminuer la surface (quelquefois écrit «arriser»).


armement (équipement). Lorsqu'il
désigne l'équipement, l'armement concerne tout ce qui
est nécessaire à un voilier pour appareiller
(accastillage, voiles, gréement, moteur, mouillage...). Au
plan administratif, l'armement peut désigner une catégorie
de navigation, c'est-à-dire que le voilier possède
également tout le matériel réglementaire de
sécurité imposé pour la catégorie de
navigation concernée.


arrêt (noeud d') (stopper knot).
Famille de noeuds permettant d'éviter
à une écoute de glisser dans un filoir ou qu'une
aussière ne se dé-commette.


arrimer (to stow). À bord du
voilier, fixer, immobiliser et protéger convenablement tout ce
qui est susceptible de bouger ou de riper à cause des
mouvements du bateau.


arrondir (un Cap, un récif, un
obstacle) (to sail round, to round).

Passer au large afin d'éviter
les dangers possibles (haut-fond, courant, trafic...).


artimon (mât d') (mizzen mast).
Mât le plus petit d'un voilier comportant plusieurs mâts
et situé à l'arrière du plus grand mât.
Lorsque l'artimon est placé derrière le gouvernail, on
emploie le terme de tape-cul. L'artimon est également le terme
utilisé pour la voile envoyée sur le mât du même
nom.


aspect de la mer (aspect of the sea).
La description de l'état de la mer correspond à une
échelle (échelle de Douglas) différente de celle
de l'échelle de Beaufort, à laquelle elle est cependant
souvent associée. Des hauteurs probables de vagues sont
données avec chaque échelon, de calme à énorme.


assiette (trim). Stabilité
longitudinale d'un bateau, différence (positive ou négative)
d'enfoncement entre l'avant et l'arrière d'un voilier. La
répartition des poids à bord influe sur l'assiette et
peut modifier le comportement et les performances du voilier,
augmenter son tangage. Sur certains petits voiliers, une modification
pour tendre vers une assiette négative (avant plus enfoncé
que l'arrière) à l'allure du près peut
ponctuellement améliorer cap et vitesse en l'absence de clapot
formé et de vent fort.


asymétrique (asymmetric).
Type de spinnaker aux proportions non
symétriques (guindant plus court que la chute) et spécialement
étudié pour certains angles de vent (de 90 à 140
degrés en moyenne) aux allures portantes. Le but est d'éviter
les interférences avec la grand-voile. L'asymétrique
est amuré directement sur l'étrave (par une estrope)
devant l'étai et permet de se passer des manoeuvres de tangon.


atoll (atholl). Récif corallien
formant une ou plusieurs îles souvent circulaires et dont le
récif protège une mer intérieure, nommée
«lagon ». Les îles, souvent basses, accessibles par
une passe souvent étroite, ont été constituées
par l'entassement de corail développé sur les parois
d'un volcan affaissé.


atterrage (approache). Proximité,
parages de la terre ou d'un port. L'atterrissage est l'action
d'atterrir, c'est-à-dire de toucher terre après une
traversée et après avoir négocie les atterrages,
plus ou moins difficiles


aulofée ou auloffée
(lufflng, rounding up).

Écart de route de courte durée
conduisant le voilier vers le lit du vent suite à une vague,
une risée ou une action volontaire sur la barre. Un bateau
trop ardent ou mal équilibré peut subir de fréquentes
aulofées. On dit qu'il part au lof (to broach).


aurique (gaff rig). Voile
traditionnelle en forme de trapèze dont l'évolution,
par rapport aux anciennes voiles carrées, est de recevoir le
vent toujours par le même bord d'attaque, la partie avant de la
voile étant fixée au mât. La partie haute est
tendue sur une pièce de bois (corne) et la partie basse sur
une bôme (ex. : goélette franche, sloop à tapecul
ou dundee, sloop à corne, goélette à hunier,
brick goélette, trois-mâts barque, ketch aurique,
goélette à trois mâts, trois-mâts
goélette...).


aussière (hawser, warp). Cordage
de gros diamètre (supérieur a 25 millimètres)
constitué par trois ou quatre torons tournés de gauche
à droite et affecté aux servitudes (ex. : amarres,
remorques...).




avale-tout (jib car). Poulie montée
sur un socle qui peut se déplacer sur un rail. On peut bloquer
celui-ci dans la position désirée grâce à
un petit piston dont le bout rentre dans un trou du rail. Cette
poulie possède aussi un système la maintenant
verticale. Cela évite qu'elle ne batte sur le pont lors de
certaines manoeuvres.


aviron (oar, scull). Terme de marine
pour désigner une rame. L'aviron est constitué d'une
poignée pour le saisir, du manche corps cylindrique plus ou
moins long et de la pelle — partie immergée au moment de
la nage. L'action de tirer sur les avirons est nager.


avis aux navigateurs (notice to mariners).
Publications du Service hydrographique et océanographique
de la Marine concernant la navigation à travers le monde
entier. Ces annonces permettent de tenir à jour les documents
nautiques (cartes, Instructions nautiques, Livres des feux). Elles
ont parfois une durée limitée.


avitaillement (victualling). Concerne
tout ce qui a trait à l'approvisionnement du bateau et de son
équipage (nourriture, pleins des réservoirs,
rechanges).


Avurnav (notice to mariners).
AVis URgents aux NAVigateurs. Bulletins
urgents concernant la navigation (trafic, météo,
sécurité) diffusés en phonie ( VHF-BLU), par
fac-similé (Navtex, standard Inmarsat) et affichés dans
les capitaineries. Depuis le février 1999,la diffusion des
Avurnav par France Télécom a été
supprimée.



azimut (azimuth). Angle que fait un
amer ou un astre par rapport au nord. Cet angle est compté de
O à 360 degré dans le sens des aiguilles d'une montre,
à partir du nord. Dans le calcul du point astronomique,
l'azimut correspond à la direction de l'astre observé
au moment de la visée.


bâbord (port). Partie située
à gauche pour un observateur placé dans l'axe du bateau
et regardant vers l'avant. Opposé à tribord (partie
droite). Si l'origine du mot est inconnue, on cite souvent le moyen
utilisé par les débutants pour retenir les deux termes,
à savoir un bateau vu de l'arrière et dont le nom est
«batterie»: «ba» sur la gauche pour bâbord;
«tterie» sur la droite pour tribord.


bâbord amures (port tack).
Un voilier bâbord amures reçoit
le vent par bâbord.



baignoire (cockpit). Pour un voilier,
le terme est synonyme de cockpit et désigne plus
spécifiquement la partie basse du cockpit, susceptible d'être
remplie par une vague.


bailer. Voir vide-vite.


baille (locker, peak). À
l'origine, nom du baquet en bois servant à laver le pont et
dans lequel on lavait et lovait (rangeait) les drisses et autres
cordages. Par extension, est devenue baille l'endroit où est
rangé un équipement spécifique: baille à
spi (spinnaker turtle), baille de chaîne...



balancine (toping lift). Cordage
soutenant un espar (bome, tangon, corne...). Sur les voiliers
modernes, la balancine, manoeuvrée du pont, est un cordage
passant dans une poulie fixée en tête de mât ou à
mi-mât.



balcon (pulpit, pushpit). Rambarde de
sécurité métallique (acier inoxydable ou AG4)
installée à l'avant et à l'arrière du
voilier pour parer aux chutes par dessus bord. On dit balcon avant
(pulpit) et balcon arrière (pushpit). Les filières qui
ceinturent le pourtour du bateau viennent s'y accrocher.


balestron (balestron). À bord
des voiliers aux gréements traditionnels, le balestron est un
espar servant à tendre une voile (ex. : voile à
livarde). Sur les voiliers modernes (multicoque ou voilier
radiocommandé), cet espar permet de rendre mobile le point
d'amure de la voile d'avant.


balisage (beaconage, buoyage).. Système
regroupant les signaux maritimes fixes ou flottants (balises,
tourelles, perches, bouées... éclairés ou non,
sonores ou non, possédant une signification précise. Le
balisage est destiné à guider un bateau vers un abri ou
à lui faire parer des dangers. Sa parfaite compréhension
est indispensable au navigateur.



balise (beacon). Marque ou repère
de balisage. Une balise comporte des caractéristiques (forme,
couleur, inscription, voyant,feu...) qui la rendent distincte de
toute autre dans le même secteur. Elle est matérialisée
par une bouée, une perche, une tourelle, un phare, voire un
repère sur une jetée...


ballast (ballast). Compartiment ou
réservoir servant de lest d'équilibrage, rempli ou vidé
d'eau de mer selon l'allure et le comportement du voilier.
L'emplacement des ballasts est déterminé par
l'architecte et les dispositifs de ballastage (remplissage et
vidange) doivent se révéler infaillibles. Ce système
équipe certains bateaux de course, mais il est interdit dans
de nombreuses compétitions.




bande de ris (reefing point). Système
de réduction d'une grand-voile (et parfois d'unfoc ou d'une
trinquette). Les ris sont des renforts disposés en rangées
horizontales au travers desquels passent des garcettes. En nouant
celles-ci, on maintient serrée la partie d'une voile dont on
réduit la surface. Une grand-voile comporte le plus souvent
deux ou trois bandes de ris.




bannette (berth, bunk). Terme familier
désignant une couchette du bord.


barber-hauler (barber-hauler).
Mécanisme mobile, aisément déplaçable,
souvent constitué par un système de pouliage permettant
de changer l'angle de tire d'une écoute et de la voile
elle-même.


barbotin (chain grab). Couronne
métallique dentée du guindeau faisant office de partie
femelle pour les mailles (maillons) de la chaîne. Au moment du
relevage de cette dernière, les mailles s'emboîtent dans
ces empreintes (alternativement verticales et horizontales) moulées
dans le barbotin, en évitant ainsi tout risque de dérapage
ou de coinçage.


baromètre (barometer).
Instrument mesurant la pression atmosphérique. Le baromètre
enregisteur possède un cylindre tournant qui se remonte comme
une pendule; l'aiguille du baromètre est terminée par
une plume encrée qui trace les variations de pression sur un
papier fixé au cylindre. Les courbes ainsi enregistrées
sont de précieuses indications sur l'évolution
météorologique. Aujourd'hui, de nombreux baromètres
sont électroniques et dotés d'un affichage à
cristaux liquides.


barre (tiller). Pièce de
commande du gouvernail, souvent en bois. Sur les voiliers de taille
et de déplacement moyens, elle peut être directement
prise sur la mèche du safran. Sur les unités plus
importantes, la barre franche est remplacée par une roue -
barre à roue - (steering wheel) mais on dit toujours «prendre
la barre» ou «barrer» plutôt que gouverner.



barre d'écoute de grand-voile
(mainsheet traveller).
Rail
transversal sur lequel se déplace
et se bloque une poulie du palan de l'écoute de grand-voile.
L'angle de tire dépend du réglage souhaité. Pour
les autres voiles (ex. : génois), on parle de « rail
d'écoute».


barre de flèche (spreader).
Pièce du gréement reliée
au mât et écartant les haubans latéraux jusqu'au
pont afin que l'angle de tenue soit le plus efficace possible.
Plusieurs systèmes de barres de flèche existent, selon
la conception des bateaux, la hauteur du mât et les voilures.
De même, les gréements possèdent un ou plusieurs
étages de barres de flèche.


barre en mains (ready to sail).
Locution contractuelle désignant
un bateau livré en état de prendre la mer, selon un
inventaire convenu et n'incluant généralement pas
d'équipements optionnels ni d'avitaillement.


barrot (deck beam). Elément
transversal raidisseur de la charpente d'un bateau et supportant
directement le pont. Autrefois, on disait également bau.



bas-étai (babystay, inner
forestay).
Hauban avant situé derrière l'étai et
dans le même axe. Son point de prise sur le mât est
également plus bas que celui de l'étai principal,
généralement situé au niveau du plus haut étage
de barres de flèche. Il peut servir à envoyer une voile
(trinquette) dont la traction est alors compensée sur
l'arrière par des haubans mobiles, les bastaques.



bas-hauban (lower shroud, inner
shroud).
Hauban latéral frappé sous le premier étage
de barres de flèche. Il assure une bonne tenue transversale du
mât en compensant l'effort de cintrage infligé sur le
mât par le travail de compression des barres de flèche.





bassin à flot (basin). Bassin ou
port dont le niveau reste à peu près constant grâce
à un système d'écluse ou de sas le séparant
de la mer. On y évite l'échouage et le réglage
des amarres à quai, mais on y su­bit la contrainte des
créneaux d’ouverture et de fermeture des portes (horaires
liés à ceux de la marée).


bastaque (runner). Système de
hauban mobile situé sur l'arrière (voir bas-étai).
C'est la bastaque au vent qui doit être raidie (pour compenser
une voile qui tire le mât vers l'avant) soit à l'aide
d'un palan, soit à l'aide d'un levier, voire un système
hydraulique. Il ne faut jamais oublier de larguer la bastaque sous
tension lors d'un virement de bord (risque d'avarie pouvant aller
jusqu'au démâtage).
BR>
bastingage (rails). Ce terme, qui
désignait autrefois des caissons creux qui protégeaient
l'équipage des boulets et de la mitraille, est aujourd'hui
devenu un synonyme de pavois.


bateau (boat, sailboat, yacht).
Autrefois, les juristes considéraient que les navires allaient
en mer et les bateaux en rivière. Aujourd'hui, le terme bateau
s'applique à tous les types d'embarcations, quels que soient
leurs tailles et leurs tonnages, qu'ils soient à voile ou à
moteur.


bau (beam). Poutre transversale de la
charpente d'un bateau. Si le mot a été remplacé
par barrot, le terme est resté pour désigner la largeur
du bateau. On parle également de maître-bau, de bau
maximum, quelquefois de maître-couple, pour donner la largeur
en effet, c'est à l'endroit de la plus grande largeur du
bateau (au maître-couple) qu'on plaçait le plus gros
barrot, c'est-à-dire le bau le plus large.


bauquière (serre-bauquière)
(shelf, beam shelf).
Dans la construction traditionnelle en bois, la
bauquière ceinture la charpente à hauteur du pont.
C'est une pièce essentielle dans la solidité de
l'ensemble car les barrots s'y encastrent et elle relie tous les
couples entre eux. Elle est généralement doublée
par une seconde bauquière, la serre-bauquière.


beaching (beaching). Voir échouage.


Beaufort (échelle de) (Beaufort
scale).
Sir Francis Beau-fort (1774-1857), officier de l'Amirauté
britannique, imagina en 1806 une échelle-étalon pour
mesurer le vent. Il parvint à la rendre universelle en la
graduant de force 0 à 12, du calme plat à l'ouragan
(vitesse du vent supérieure à 64 noeuds), en y
associant des termes descriptifs précis et une corrélation
avec l'état de la mer (voir aspect de la mer).


beaupré (bowsprit). Petit mât
oblique placé sur l'avant et plus ou moins incliné. Il
est parfois mobile ou amovible et un bout-dehors, fixé
au-dessus, peut le prolonger. Le beaupré est tenu latéralement
par des moustaches et tiré vers le bas par une sous-barbe.


béquille (legs). Épontille
en bois ou métallique installée sur chaque bord d'un
bateau pour l'empêcher de basculer au moment de l'échouage.
On dit béquiller.


ber (cradle). Structure en bois ou
métallique épousant les formes d'un bateau et sur
lequel on le cale. Le ber supporte un bateau lors de sa construction,
de son hivernage à terre ou de son transport.


bermudien (bermudian.). Type de
gréement originaire des îles Bermudes et caractérisé
par des voiles triangulaires sur des mâts assez haut nommés
mâts Marconi en raison de leur ressemblance avec les mâts
de radio TSF (système dont Marconi fut l'inventeur).


BFR (BFR). Abréviation
officielle (Fédération française de voile) pour
l'enregistrement d'un classement de régate signifiant que le
concurrent était «du côté course sous la
règle du pavillon noir» (Black Flag Rule).


bib (liferaft). Néologisme qui
désigne familièrement le canot de survie.


big boy (big boy). Voile d'avant de la
surface d'un génois envoyée en même temps que le
spi lorsqu'on est très près du vent arrière.
Cette voile, surtout employée en course par des bateaux à
la grand-voile étroite, est passée de mode.


bitte (bitt, sampson post). Pièce
de bois ou métallique verticale solidement fixée sur le
pont et autour de laquelle on tourne des cordages, notamment des
amarres ou des aussières. Les bittons sont plus petits. À
terre, les bittes d'un quai sont nommées bollard (bollard).



bitture ou biture (range of cable).
Méthode consistant à préparer des longueurs de
chaîne sur le pont, prêtes et faciles à filer sans
s'emmêler au moment de mouiller.


bloqueur (jammer). Accessoire
d'accastillage dans lequel passe un cordage qu'on peut facilement
bloquer sans avoir à le tourner (partie dormante) sur un
taquet.


BLU (abréviation de Bande
Latérale Unique) (SSB Single Side Band).
Avoir une BLU à
bord signifie posséder un appareil émetteur-récepteur,
radiotéléphone BLU, pour capter et émettre en
phonie sur des fréquences regroupant des bandes «marines»
et des ondes courtes. La BLU concerne le trafic maritime à
moyenne et très longue distance et permet de rester en
relation avec la terre quel que soit son éloignement.


BMS (abréviation de Bulletin
Météo Spécial) (gale warning).
Bulletin spécial
émis par les stations météo dès que le
vent en cours ou prévu atteint ou dépasse force 7 (28 à
33 noeuds, il s'agit alors d'un avis de grand frais). Les BMS sont
également émis en cas de risque d'apparition de
phénomène météorologique particulier
(orage violent, tornade...).


bois moulé (cold moulded).
Technique de construction en bois plus légère que la
construction traditionnelle. Sur une ossature mélangeant des
bois pleins (ex. : barrots, lisses) et des bois lamellés­collés
(ex. : varangues), on colle plusieurs plis croisés de lames de
huis tranché (quelques millimètres d'épaisseur).


bôme (boom). A remplacé le
terme de gui pour les voiliers modernes. La bôme est un espar
perpendiculaire au mât qui tend le bord inférieur dune
grand-voile (bordure). D'autres voiles peuvent être bômées
(foc, trinquette), facilitant ainsi les manoeuvres de virement de
bord ou débordant les voiles aux allures du vent portant, sans
avoir à les tangonner.



bon plein (close reaching, full and by).
Allure pour remonter dans le vent, aller contre sa direction. Mais
cette allure permet d'abattre légèrement par rapport au
près serré. On dit quelquefois prés bon plein.
Cette allure est généralement plus confortable et plus
rapide que le prés serré.



booster (booster). Voile d'allure
portante en deux parties symétriques pliées sur l'axe
de leur guindant. Utilisées comme un simple genois amuré
sur un seul bord jusqu'à un certain angle de vent, les deux
parties sont dépliées au vent arrière et amurées
chacune sur un bord. Ce système est une évolution des
trinquettes jumelles encore utilisées par certains voiliers de
croisière lors de longues traversées aux allures
portantes.


bord breton (shoot the mark). Le bord
breton est une tactique née de l'habileté des
marins-pêcheurs bretons qui savaient passer un obstacle dans le
vent sans avoir à effectuer toute la manoeuvre de virement de
bord. Le jeu consiste à profiter de l'erre du bateau,
c'est-à-dire à trouver le bon dosage entre la vitesse,
le cap et la dérive, quitte à venir faire faseyer ses
voiles dans le lit du vent mais sans passer à contre, pour
repartir sur le même bord en ayant passé l'obstacle (une
pointe, un caillou, une balise...).



bord d'attaque. Bord d'un profil ou
d'une voile qui reçoit le vent en premier. Sur une voile, il
s'agit du guindant (luff).


bord de fuite. Bord d'un profil ou
d'une voile par où s'échappe le vent ou l'écoulement
aérodynamique. Sur une voile, il s'agit de la chute (leech).


border (to harden sheets, to sheet in,
to trim on).
Border une voile, c'est reprendre de son écoute
pour la raidir. Par conséquent, c'est modifier l'allure pour
se rapprocher de l'axe du vent. Contraire : choquer.


bords carrés (flat tacks). Pour
progresser contre le vent un voilier louvoie (zigzague) en basculant
ses voiles dun bord à l'autre : il tire des bords. En raison
des performances du bateau à cette allure, de l'état de
la mer, du courant ou de la force du vent, sa progression réelle
vers son objectif peut être faible ou nulle. On dit alors
qu'«il tire des bords carrés».


bordure (foot). Côté
inférieur d'une voile délimité entre le point
d'amure (point en avant de la voile, là où elle est
amurée) et le point d'écoute (point où est
frappée l'écoute).



bosse (pennant). Petit cordage à
tout faire demeurant à poste. Une bosse d'annexe sert à
son amarrage ou à son remorquage, une bosse de ris (reefing
pennant) permet de serrer la voile lorsqu'on prend un ris.


bossoir (cathead, davits). Potence
(parfois pivotante) ou arcs-boutants qui aident à mettre à
l'eau ou à haler à bord (ancre, annexe, matériel
divers).


bouchain (bilge, chined construction).
Partie ou ligne comprise entre les fonds de la coque aux formes
sensiblement horizontales et les flancs de la coque assez verticaux.
Cette zone est plus ou moins arrondie (bouchains doux), dans certains
types de construction, elle se résume à une ligne de
jonction angulaire (bouchains vifs).


bouée de balisage (buoy). Objet
flottant de balisage maintenu sur une position fixe par un système
d'ancrage (corps-mort et orin ou chaîne). Selon leur
signification, les bouées sont de formes, de tailles et de
couleurs différentes. Pour faciliter leur repérage,
elles peuvent être sonores (sifflet, corne), éclairées
ou comporter un réflecteur radar.


bouée de sauvetage (ou bouée
couronne) (horse shoe buoy, life buoy).
Ce type de bouée,
généralement en forme de fer à cheval, fait
partie de l'équipement de sécurité d'un voilier.
Elle est destinée à être larguée à
la mer lorsqu'un membre de l'équipage passe par-dessus bord.
Elle est munie de différents systèmes facilitant le
repérage de nuit comme de jour (lampe, phoscar, sifflet,
balise).


bouge de pont (deck camber). En
architecture navale, le bouge d'un pont est la courbure transversale
convexe de celui-ci. À l'origine, le terme désignait la
courbure maximale d'une pièce de charpente, et spécialement
celle des barrots (de pont) du bateau.




bout (se prononce «boute»)
(rope, piece of rope).
Tout morceau de cordage du bord est un bout.
Bout désigne donc n'importe quel cordage sans utilisation
particulièrement définie. Sa fonction l'anoblit et il
devient drisse, écoute, amarre...


bout-dehors (voir beaupré)
(boomsprit,flyingjib boom).
Espar qui prolonge le beaupré et
boute hors du bateau une voile qui se retrouve amurée devant
l'étrave (à l'origine, on disait «boute-hors»).
Sur les voiliers actuels qui en possèdent, le bout-dehors
remplace purement et simplement le beaupré et il est parfois
mobile, voire orientable.


bras (afterguy, brace, guy).
Originellement, un bras est un filin qui sert à brasser
(orienter horizontalement) les vergues d'une voile ou, sur les
bateaux de pêche, un filin servant à manoeuvrer un
filet. Sur un voilier moderne, un bras est une écoute de spi
(ou d'une voile portante) située au vent (l'écoute sous
le vent garde le nom d'écoute)


brasser (to brace, to square). Haler le
bras, le tirer en arrière à la manière d'une
écoute qu'on borde.


brasse (fathom). Unité de mesure
de profondeur d'eau encore utilisée aujourd'hui sur les cartes
britanniques. Une brasse vaut six pieds, soit 1,83 mètre (on
l'arrondit généralement à 1,80 mètre).


brassière (ou gilet de
sauvetage) (life jacket)
Equipement de sécurité
obligatoire à bord de tout voilier. Plus ou moins élaboré
et comportant différents équipements annexes (sifflets,
harnais, lampes), il en existe différents types dont les
modèles doivent être homologués par la Marine
marchande. Leur but est d'aider une personne passée à
la mer à flotter.


brider (to seize, to catch). Serrer et
ligaturer fortement deux ou plusieurs corps de cordages les uns
contre les autres avec un autre cordage. Cette ligature est une
bridure. Par extension, on dit qu'un voilier est bridé lorsque
les écoutes sont trop bordées.


bridge-deck (bridge-deck).
Superstructure de protection sur le pont, près de la descente,
donnant accès au carré.


briefing (briefing). Permet d'attirer
l'attention des participants à une régate en leur
précisant certains éléments des instructions de
course.


brin (thread). À l'origine,
qualifiait la qualité du chanvre d'un cordage, de premier brin
signifiant de première qualité. Aujourd'hui, le terme
désigne une des extrémités d'un cordage ; il est
aussi utilisé en synonyme de toron.


bringuebale (brake, crank).
Barre, poignée ou manche servant
à actionner le piston ou le soufflet d'une pompe, ou encore
l'engrenage d'un guindeau.


brion (fore foot). Terme d'architecture
navale qui désigne, sur l'avant du bateau, la partie où
se termine la quille et où commence l'étrave. Il
s'agissait autrefois de la pièce de bois qui raccordait les
pièces de quille et d'étrave


brisants (pluriel uniquement)
(breakers, reefs).
Parties déferlantes d'une vague qui
rencontre un obstacle. Les brisants annoncent la présence de
hauts-fonds, de récifs ou de tout autre écueil
dangereux pour la navigation.


brise (wind, breeze). Le terme est
souvent employé comme synonyme de vent. Dans l'échelle
de Beaufort, il concerne un vent de force 1 (très légère
brise) à force 5 (bonne brise). Brise de terre et brise de mer
sont des phénomènes météorologiques
côtiers où le vent a tendance à porter de la mer
vers la terre le jour, et de la terre à la mer la nuit.


bulbe, bulb keel(bulb keel). Quille
fine en forme d'aileron, généralement rapportée
au fond du bateau et portant à son extrémité
basse un lest profilé en forme de bulbe ou de torpille. Par
extension, on dit « un bulb keel» pour désigner un
voilier utilisant ce système.


cabaner (to capsize). Synonyme de
chavirer. Cabaner signifie également retourner un canot à
terre pour le protéger, ou tendre une voile au-dessus d'un
bateau ouvert (ex. : dériveur) afin de constituer un abri pour
l'équipage.


cabestan (capstan, winch). Aujourd'hui
remplacé par le guindeau à axes horizontaux, le
cabestan était un puissant treuil vertical tourné à
la force des bras de l'équipage et qui servait à virer
les amarres ou à remonter les ancres. On disait aussi cabestan
pour désigner les premiers winches lorsqu'ils apparurent.


cabillot (toggle, pin). Bâtonnet
en bois ou en métal autour duquel on tourne des cordages de
manoeuvre, notamment ceux de gréement. Les cabillots sont
fixés dans des râteliers, tels ceux qui sont positionnés
autour de la base des mâts. Moins répandus aujourd'hui.


cabine (cabin). Espace de couchage
indépendant et clos dans les emménagements d'un bateau,
plus ou moins spacieux et plus ou moins équipé.



câble (cable, wire). Gros cordage
textile ou filin métallique. Sur les voiliers actuels, la
plupart des câbles métalliques sont en acier inoxydable
afin d'éviter le développement du phénomène
de rouille; on parle rarement de câble pour un cordage, sauf
pour le câblot.


câblot (cable). Ligne de
mouillage textile. A l'origine, ce câble assez long, mais de
diamètre moyen, était réservé aux petites
ancres ou aux grappins.



cabotage (coastal route). Par
opposition à la navigation au long cours, le cabotage est une
navigation cotière de port à port.


cadène (u-bolt). Pièce ou
patte métallique solidement fixée au pont et à
la coque d'un voilier et sur laquelle vient se fixer un hauban. Ces
pièces sont désormais en acier inoxydable pour des
raisons de solidité et pour éviter les coulures de
rouille.


cage (frame). La cage d'hélice
(propeller hole) est la partie de coque réservée et
aménagée pour le passage de l'hélice. La cage
d'un ridoir (chainplate screw frame) est la partie tournante de
celui-ci, dans laquelle viennent se visser les embouts.


cagnard (dodger). Protection en forte
toile solide pour faire abri contre les embruns, la pluie ou le vent.
On emploie le mot pour désigner la toile ainsi utilisée
ou pour l'ensemble de l'abri lui-même. Un cagnard peut par
exemple protéger la descente ou le cockpit. A bord d'un
voilier de course, le cagnard porte le numéro de course du
concurrent.


caillebotis (grating). Assemblage de
lattes de bois croisées formant un treillis. Le caillebotis
sert de plancher sans faire obstacle à l'évacuation de
l'eau.


calculatrice (calculator). Il existe
désormais toutes sortes de calculatrices à bord.
Certaines regroupent de multiples données et ont des fonctions
qui en font de véritables centrales de navigation permettant
de calculer le point ou les routes et d'obtenir à tout moment
un positionnement précis. D'autres évitent d'avoir à
recourir à des livres (tables, annuaires, almanachs) et
intègrent des simplifications au calcul du point astronomique,
une fois le relevé au sextant effectué.


cale (bilge). Volume intérieur
du bateau entre la quille et les planchers. Autrefois, cet espace
était destiné au fret et aux réserves.


cale de mât (mast foot). Désigne,
à bord des dériveurs, un système (morceaux de
bois ou palan) permettant de contrôler le cintre longitudinal
du mât afin de modifier le creux de la grand-voile.


calfater (to caulk). Concerne la
construction en bois traditionnelle. Action de calfatage qui consiste
à bourrer de l'étoupe entre les jointures des bordés
en bois (de la coque et dupant), à l'aide d'un fer à calfat et d'un maillet
spécial, dans le but de les rendre étanches. Ces
coutures sont ensuite passées au brai ou coaltar (résine
goudronneuse). Le calfat est la personne chargée de ce travail
(souvent le charpentier).


cambuse (food-room, storeroom). Soute
réservée au stockage des vivres et de
l'approvisionnement du bord. Sur les voiliers modernes, le terme est
souvent improprement employé pour désigner l'ensemble
de l'espace cuisine.


canot pneumatique (rubber dinghy).
Annexe gonflable. Souvent le terme désigne également le
radeau gonflable de survie. Cet élément, dont les
boudins en caoutchouc sont gonflés automatiquement par la
percussion d'une réserve d'air comprimé, est stocké
dégonflé dans un sac ou un caisson plastique. Il
contient un équipement précis selon les zones de
navigation pour lesquelles le voilier est homologué.


cap (heading, course). Direction par
rapport au nord. Compté de O à 360 degres dans le sens
des aiguilles d'une montre, le cap est la direction dans laquelle
l'étrave est alignée par rapport au nord. Le barreur
suit le cap indiqué par le navigateur en contrôlant la
direction du voilier sur le compas du bord.


Le cap vrai (true heading). abréviation
Cv, est le cap compas (compass heading), abréviation Cc,
corrigé de la déviation (deviation), abréviation
: D.


cape (lying to, heave to). Méthode
de sauvegarde d'un bateau dans le mauvais temps pour se protéger
et réduire sa dérive. Il en existe plusieurs variantes,
avec voilure réduite et barre amarrée sous le vent
(cape courante) ou sans voilure (cape sèche). On dit «prendre
la cape » ou «capeyer» (to lie to).


capelage (isounds). Ensemble de boucles
terminant un cordage (ou un câble) et enfilées sur un
espar ou sur une pièce (bitte). Sur les voiliers modernes, le
capelage est l'endroit où viennent se fixer les haubans sur le
mât.


capeler (to fit to dress). Faire une
boucle avec un cordage pour entourer un espar ou une pièce
(ex. capeler une amarre sur une bitte). Capeler peut aussi concerner
un équipement qu'on enfile (capeler un ciré, capeler
une brassière).


capot (hatch). Panneau couvrant une
ouverture sur le pont ou sur le rouf (descente, écoutille,
soute). Il existe de nombreux systèmes de capots et de
nombreux types assurant leur étanchéité. Les
matériaux utilisés pour leur réalisation varient
selon les voiliers (bois, plastique, aluminium, Plexiglas).



carbone (carbon). Fibre synthétique
cataloguée «exotique », c'est-à-dire fibre
inorganique unique aux propriétés mécaniques
excellentes : le carbone est raide, résistant à la
traction et à la compression, léger, durable et fiable.
Il permet donc de réaliser des coques et équipements
très légers, dépouillés de structures et
très solides. Il existe différent types de carbone;
dans le nautisme, c'est le HR qui est utilisé pour les coques
et le HM pour les espars. La mise en oeuvre du carbone est délicate,
mais il représente une des plus grandes évolutions en
matière de construction navale.


cardan (gimbals). Pièce de
mécanique permettant des mouvements en tous sens. Ainsi, entre
le ridoir et la cadène, le hauban possède souvent un
cardan qui permet au hauban de soutenir le mât selon le
meilleur axe de tire. A bord, un système à la cardan
est également un mécanisme compensant les mouvements du
bateau (gîte, tangage, roulis) et permettant de conserver
l'horizontalité pour un instrument, une lampe, un réchaud.
Par déformation, on dit aujourd’hui couramment «sur
cardan», et non plus «suspension à la cardan».


cardinale(bouée) (cardinal
buoy).
Terme raccourci pour désigner une bouée
cardinale, c'est-à-dire une bouée de balisage désignant
la position géographique d'un danger: cardinale nord,
cardinale sud, cardinal est ou ouest. Une cardinale nord est
positionnée au nord du danger.


carénage (carreening). Action de
caréner to carreen), c'est-à-dire de nettoyer la carène
d'un bateau (lavage, brossage, grattage, peinture). Le carénage
s'effectue soit par une mise à terre du voilier, soit par un
échouage sur une pente spécialement adaptée,
soit sur un grill adjacent à un quai, soit dans un bassin
spécialement prévu à cet effet, bassin de
carénage.


carène (bottom, hull). Partie
immergée de la coque située sous la ligne de
flottaison. On parle souvent des lignes d'eau en évoquant le
dessin de la carène et des oeuvres vives lorsqu'on parle des
structures elles-mêmes.


carré. 1. Architecture
(saloon). Le carré d'un voilier est le lieu de réunion
de l'équipage, épicentre à vocation
fonctionnelle et de détente, tout à la fois salle à
manger, salon et dortoir. C'est souvent le seul endroit du bord où
l'on trouve une table et où l'on peut s'asseoir
confortablement pour manger, lire, écrire, discuter ou écouter
de la musique. 2. Gréement (square rig). Type de voile en
forme de trapèze tenue sur des vergues perpendiculaires au
mât. Le terme est donné au navire lui-même. Ex. :
un trois-mâts carré.


carte marine (chart). Carte
spécialement destinée aux navigateurs et conçue
selon des normes tres précises par les services nationaux de
la Marine. C'est la seule carte qui doit être utilisée
pour navîguer. Outre la représentation plane
(généralement d'après une projection de
Mercator), à une échelle donnée, d'une partie
des terres et des mers, on y trouve une multitude d'informations
(sondes, dangers, chenaux, amers, principaux phares...) essentielles
pour se rendre d'un lieu à un autre.



catamaran (catamaran). Voilier à
deux coques parallèles accouplées. Le nom provient des
mots tamouls «kattu» (lien) et «maram »
(bois) qui désignaient un type d'embarcation de la côte
indienne de Coromandel.


catboat (catboat). Désigne un
type de voilier à mât unique et sans voile d'avant,
ayant donné son nom à un gréement. Le mât
est positionné très à l'avant. Les
dériveurs en solitaire sont gréés en catboat
(ex. : Optimist, Laser, Finn...).


catway (catway). Partie de la structure
d'un ponton portuaire, placé perpendiculairement et le long de
laquelle peut s'amarrer un voilier


cavitation (cavitation). Phénomène
de mauvais fonctionnement d'une hélice ou d'un appendice
(safran) qui, ne plongeant pas assez profondément dans l'eau,
tourne en s'emballant dans un mélange écumant eau-air,
puis se rebloque brutalement en retravaillant dans une eau plus
dense. Ce dysfonctionnement peut entraîner de graves dommages
sur le moteur.


céloron (celoron). Matériau
synthétique particulièrement dur, mais facilement
usinable et résistant, bien adapté à la
fabrication des pièces d'accastillage pour remplacer les
éléments en bois (poulies, réas. Des matériaux
plus évolués remplacent peu à peu le céloron.


centrale de navigation (central
processing unit).
Équipement électronique de navigation
regroupant instantanément les différentes données
(cap, vitesse, fond, vent, position...) issues des capteurs et
permettant d'optimiser la marche du bateau, son réglage et la
tenue de la navigation selon les conditions du moment. Ces centrales,
modulaires ou compactes (si on ne veut pas multiplier les écrans
et les boîtiers), couplées au radar et au GPS, sont de
plus en plus perfectionnées.


centre de carène, centre de gravité (centre of gravity).
Le point d'application de la résutante
des forces de la pesanteur sur l'ensemble du bateau (structures et
équipements) est le centre de gravité. Il est constant
quelle que soit la position du bateau. Le centre de gravité du
volume total de la carène, c est-à-dire celui qui subit
la poussée d'eau vers le haut (permettant ainsi au bateau de
flotter), est nommé centre de carène. Ce dernier varie
avec la position du bateau (ex. : lorsque le bateau gîte).


centre de dérive (centre of
lateral resistance).
Point de convergence des forces résistantes
à la dérive du bateau sur la surface latérale
immergée de la carène. C'est le point d'application de
la force anti-dérive.



centre de voilure (ou point vélique)
(centre of effort).
Pour un plan de voilure considéré,
point où se concentre la poussée du vent pour
l'ensemble de cette voilure. Il s'agit donc du point de résultante
des points véliques des différentes voiles en action en
même temps. Dans la pratique, le centre de voilure est un point
variable en fonction du réglage des voiles et de la gîte
du bateau.



chaîne (chain). Élément
de mesure propre à un type de bateau et destiné à
calculer sa jauge. Cette mesure transversale est effectuée
extérieurement avec une sorte de chaîne d'arpenteur ou
avec un petit cordage, passée sous la quille puis autour du
maître-bau et fortement tendue d'un bord à l'autre.



chaîne d'ancre (anchor chain).
Chaîne, généralement
en acier galvanisé, utilisée pour le mouillage et fixée
à une ancre. Le diamètre de la chaîne est
fonction du tonnage du voilier et la longueur mouillée
fonction de la profondeur, de la nature du sol et du type d'ancre. Un
vieux principe, applicable à l'ensemble du bateau, veut que
«la solidité d'une chaîne ne vaut que par sa
maille la plus faible.



chaise. 1. Équipement. Chaise de
gabier ou de mât (bosun's chair) : petit siège léger
permettant de se faire hisser dans la mâture pour vérifier,
inspecter ou réparer des éléments de celle-ci.
2. Equipement. Chaise de moteur (engine's mount). Structure renforcée
supportant le moteur et permettant un bon alignement avec l'arbre
d'hélice (moteur in-board) ou une plus grande solidité
de la fixation (moteur hors-bord).


chandelier (stanchion). Tube métallique
fixé verticalement dans une embase. Les chandeliers sont fixés
tout autour du pont entre les balcons avant et arrière; ils
sont traversés par un ou deux rangs de filières tendues
horizontalement entre les balcons. L'ensemble est destiné à
protéger l'équipage des chutes par-dessus bord.


chariot de barre d'écoute,chariot de grand-voile (sheet traveller).
Chariot qui coulisse sur
une barre faisant rail et sur lequel est fixée une poulie ou
un palan de l'écoute d'une voile. Il permet de régler
l'écoute, donc la voilure.


chasser (to drag). Un voilier chasse
sur son ancre lorsqu'il traîne celle-ci sans qu'elle accroche
sur le fond et l'immobilise. Les causes sont variables (nature du
fond, longueur de mouillage insuffisant, changement de temps...) et
les conséquences parfois tragiques (perte du bateau).


chaumard (fairlead). Pièce
d'accastillage dans laquel passent les amarres. Les formes et le
polissage de cette ferrure facilitent le guidage et le coulissage des
cordages.


chaussette à spi (spinnaker
socks).
Système destiné à faciliter la manoeuvre
du spinnaker, notamment à bord des voiliers à équipage
réduit. Pour envoyer le spi, on hisse le sac dans lequel il
est soigneusement rangé et on l'extrait à la manière
d'une chaussette qu'on retire, par l'intermédiaire d'un
cordage et d'une poulie fixée sur la tétière.
Manoeuvre inverse pour le rentrer.


chavirer (to capsize, to turn over).
Se retouner, passer à l'envers,
quille en l'air et mât dans l'eau, d'un bord sur l'autre. La
question qui se pose est alors de savoir si le bateau se redresse
naturellement. Certains chavirages de monocoques (60 Pieds Open) dans
l'hémisphère Sud ont montré que cette issue
n'était pas automatique. Elle dépend de la courbe de
stabilité calculée par l'architecte. Fort heureusement,
la quasi-unanimité des voiliers de croisière est conçue
pour se redresser naturellement après un chavirage. Chavirer
par l'avant, cul par-dessus tête, est sancir.


chef de quart (watch leader).
Responsable du bon déroulement
d'un quart. Il demeure toutefois sous la responsabilité du
chef du bord ou skipper.


chemin de fer (mast track).
Rail métallique rapporté
sur le mât sur lequel tiennent et circulent sans coincer les
coulisseaux, pièces fixées à la grand-voile (sur
le guindant) et permettant de la hisser et de l'amener.


chenal (channel). Accès et
passage praticable pour des bateaux, soit entre des terres ou des
dangers, soit pour gagner un abri ou un port. Un chenal est souvent
balisé et la navigation y est réglementée.


chèvre (crane). Structure
amovible installée pour lever des charges ou mettre en place
un mât ou un équipement. Une chèvre comprend
généralement un treuil à son point bas et un
système de palan en haut pour diviser les efforts nécessaires
à la manoeuvre.


choquer (to ease off, to free).
Relâcher la tension d'un cordage,
soit petit à petit par à-coups, soit très
largement ou d'un seul coup; en ce cas «on choque en grand ».
Le contraire est border (écoute) ou raidir (amarre).


choupage (galvanization). Méthode
de galvanisation par projection d'une couche de zinc en fusion sur
une pièce en acier ou sur l'ensemble d'une coque en acier Pour
rendre parfaitement durable cette méthode anti-corrosive et
antirouille, il est nécessaire d'appliquer ensuite un
traitement de différentes peintures.


CHS (Channel Handicap System). Système
de rating appliqué sur le temps réel des voiliers de la
classe habitable pour établir le classement général
définitif à l'issue d'une compétition. Le
CHS,jauge secrète, a changé d'appellation le 1”
janvier 1999 pour s'appeler IRC (International Rule Club).


chute (voile) (leech). Côté
arrière d'une voile compris entre le point de drisse (en haut)
et le point d'écoute (en bas). Le nerf de chute est un petit
cordage qui file le long de la chute et qui sert à affiner le
réglage de l'écoulement aérodynamique sur cette
partie arrière de la voile.




ciré (oilskin). L'imperméable
du marin. Les matériaux synthétiques ont beaucoup fait
évoluer ce vêtement de protection contre les embruns, la
pluie, le froid. Il est indispensable à bord et on doit
accorder une grande importance à son choix. Certains cirés
sont élaborés et intègrent des éléments
de sécurité (ex. : harnais, gilet gonflable).



cirrocumulus
(cirrocumulus).
Abréviation Cc. Nuage de l'étage
supérieur (au-dessus de 6000 mètres) se présentant
en banc, en nappe ou en couche mince composés de nombreux
éléments granulés ou ridés, solidaires ou
non des cirrus ou cirrostratus. La racine cirro indique des nuages de
haute altitude (étage supérieur).


cirrostratus
(cirrostratus).
Abréviation Cs. Grand nuage d'altitude (étage
supérieur) se présentant en voile étendu,
fibreux ou chevelu, couvrant le ciel en partie ou complètement
et donnant un phénomène de halo (lune ou soleil). La
racine strato indique des nuages à développement
horizontal.


cirrus
(cirrus).
Abréviation Ci. Nuage de l'étage supérieur
(au-dessus de 6000 mètres et jusqu'à 12000 mètres)
en filaments blancs, soyeux, d'aspect fibreux et chevelu, révélateur
de forts vents en altitude. Indique une évolution du temps.




cisailles
(wire cutters).
Équipement de sécurité
(obligatoire pour certaines catégories de navigation) destiné
à couper rapidement les haubans dans certaines situations de
démâtage. La majorité des haubans étant
aujourd'hui en acier inoxydable, la paire de cisailles doit être
de très bonne qualité.


ciseaux
(voiles en) (goose wingedsails).
Disposition des voiles largement
ouvertes de part et d'autre du mat afin d'offrir au vent le maximum
de surface de voilure.



claire-voie
(skylight, decklight).
Petite structure de pont vitrée,
protégée par de petits barrots métalliques,
donnant de l'air et de la lumière à un endroit du
bateau. Aujourd'hui, on parle parfois de claires-voies pour de
simples petits hublots fixes encastrés dans le pont.


clamcleat
(clamcleat).
Accessoire d'accastillage pour voiliers légers.
Filoir dans lequel passe un cordage (par exemple une écoute)
et qui se coince dans des moulures rainurées de la pièce.
Cette retenue instantanée de la tension évite qu'on ait
à tourner la partie courante du cordage sur un taquet.



clapot
(chop).
Correspond à état d'une mer dont la surface
irrégulière présente des vaguelettes rapprochées
qui se heurtent en bruissant. On dit que la mer clapote ou qu'elle
est clapoteuse. Parfois, le bruit du clapot provient du choc de
l'étrave quand elle frappe ces petites vagues, spécialement
aux allures du près. Clapoteux (choppy).


classe
(class).
Association de propriétaires ou pratiquants d'un même
bateau (dériveur, catamaran, habitable, quillard de sport) qui
peut être affiliée à la Fédération
française de voile ou (et) à l’ISAF. Elle gère
la vie sportive (relations avec les clubs, calendrier) et technique
(jauge, relations avec le ou les constructeurs) de la classe.


Classe J
(J Class).
Catégorie de voiliers mesurant environ 40 mètres
conçus entre 1930 et 1937 pour la Coupe de l'America.



dm
(clinker planking).
Dans la construction, méthode de
disposition des bordés de la coque qui se recouvrent comme des
ardoises sur un toit. On dit «border à dm» et «un
bateau à dm ».



cloison
(bulkhead).
Structure transversale posée lors de la
construction de la coque et des emménagements. Les cloisons
entrent rarement comme pièce maîtresse dans la solidité
du bateau, elles servent à compartimenter ou à aménager
l'intérieur. Sur certains voîliers, le concepteur
prévoit une ou plusieurs cloisons étanches,
c'est-à-dire des cloisons qui limiteront l'envahissement de
l'eau à bord en cas d'abordage, par exemple.



cockpit
(cockpit).
Ce mot anglais a été adopté pour
désigner un espace creux (sur l'arrière ou au centre du
bateau) où se tient le barreur et d'où l'on peut
effectuer un certain nombre de réglages de voiles.


code
(code).
Recueil et publication regroupant différentes
obligations, conventions ou informations. Exemple, le Code
international des signaux, publié par le Service
hydrographique et océanographique de la Marine, définit
tous les types de signaux (pavillons, signaux à bras signaux
lumineux, sonores...) utilisés entre les navires.


code 0 (code 0). Comparable à un grand génois léger, peut se porter sur emmagasineur.


code 5 (code 5). Le code 5 quant à lui s'apparentera plus à un spi asymétrique et est destiné aux unités jaugées IRC qui le considèrera comme un spinnaler et non comme un génois (comme ce serait le cas d'un code 0, au prix d'une lourde pénalisation). Tous deux ont en commun de donner un maximum de chevaux aux allures de reaching (90-60° du vent), voir même, pour le code 0, au près dans les petits airs. L'un et l'autre sont par ailleurs équipés d'une ralingue anti-torsion en permettant l'usage associé à un emmagasinneur. Les charges non négligeables appliquées à ces voiles amènent à privilégier des solutions telles que voiles à panneau en tissu composite (polyester, kevlar ou carbone).


coefficient de marée (tidal coefficient). Échelle exprimée
en centièmes pour indiquer l'importance de la marée. De
120 pour la plus grande marée connue à 20 pour la plus
faible. Une marée moyenne est d'environ 70.


coefficient prismatique (prismatic coefficient). En architecture navale, rapport entre le volume du
bateau immergé et celui d'un bloc rectangulaire ayant pour
longueur celle du bateau, pour largeur celle du maître-bau et
pour hauteur le tirant d'eau. Plus ce coefficient est élevé,
plus la carène du bateau est fine.

coeur de chauffe : Rhum agricole issu du premier jus de distillation.



Coeur de Chauffe : First 32S5 de Henri Laurent et Renaud Biscarrat. APrès 5 années en location chez Moorings en Guadeloupe, a navigué en Mediterranée au départ de Saint Mandrier sur Mer près de Toulon.




Coeur de Chauffe 2 : J80 de Henri Laurent acheté en 2000 à Mamaroneck, USA. A participé à de nombreuses Frogs Cups.



Coeur de Chauffe 3 : Sun Fast 3200 de Henri Laurent et Loïc Gélébart inscrit à la Transquadra 2011 - 2012.


coffre (Locker). Sur un voilier, soute de taille variable destinée au
rangement.


coffre d'amarrage (mooring buoy). Bouée métallique tenue par
un corps-mort et servant à l'amarrage des navires. Dans les
ports de plaisance, les coffres sont de taille plus réduite et
souvent en matériau synthétique.



coinceur
(jamcleat).
Accessoire d'accastillage permettant de maintenir la
tension d'un fllin en le coinçant rapidement dans la position
de réglage désiré par un système de
mâchoires sur ressorts. De même, il est possible de le
libérer instantanément, d'un seul geste. Les coinceurs
retiennent les cordages de petit diamètre sans qu'on ait
besoin ensuite de les tourner sur un taquet. Ils complètent,
par exemple, des poulies de palan.



collimation
(colimation).
Correction due à une erreur instrumentale du
sextant. La correction de collimation dans le calcul du point
astronomique est déterminée avant la visée de
l'astre. La collimation est nulle lorsque les images du grand miroir
et du petit miroir coïncident avec les curseurs du limbe et du
tambour en position 0. Si l'on doit tourner le tambour pour les faire
coïncider, une correction positive ou négative est à
appliquer dans le calcul de la hauteur observée.


commettre
(to lay a rope).
Terme de matelotage signifiant réaliser un
cordage en réunissant par torsion les différents
torons, ou fabriquer totalement les torons à partir des fils
(fils de caret) qui les composent (nom commettage; adjectif: commis;
contraire décommettre).


compas
(compass).
Boussole, en langage marin, dans laquelle l'aiguille
aimantée est remplacée par une rose des vents graduée
en degrés. En maintenant une
indication de graduation dans l'axe longitudinal du voilier, on
tient un cap.


compas à pointe sèche
(dividers).
Instrument à deux branches articulées qui
permet de reporter une mesure de distance sur une carte marine.


compenser (un compas) (to swing a
compass).
Ajuster un compas magnétique, en réglant
éventuellement de petits aimants de compensation, de façon
à obtenir une déviation magnétique aussi
réduite que possible dans toutes les directions.




composite (composite). Caractérise
un matériau réalisé par la superposition de
plusieurs éléments collés les uns sur les
autres, qui peuvent être de texture différente ou de
composition différente et compatible. Les coefficients de
solidité et de rigidité sont ainsi augmentés.
Ce procédé, utilisé avec des matériaux
synthétiques performants, donne de bons résultats dans
la construction navale (coque, équipements).


Consol (Consol). Procédé
de navigation radioélectrique d'assez longue portée
(jusqu'a 1500 milles) désormais peu utilisé sur les
voiliers, nécessitant des cartes spéciales et un bon
récepteur pour capter des signaux émis depuis la terre
par des émetteurs spéciaux. Le principe consiste à
compter des signes (traits et points) et à reporter ce
comptage sur la carte spéciale.


contre-gîte (windward heel).
Bord opposé à celui de la gîte. Se mettre, se
placer à la contre-gîte ou faire contre-gîte
équivaut à essayer de compenser l'angle de gîte
en ramenant du poids sur l'autre bord, afin de stabiliser le bateau
en le replaçant dans ses lignes. Sur un dériveur, on
augmente l'effet de contre-gîte en faisant du rappel à
l'extérieur du bateau, tenu par un trapèze.


contre-moule (backing moulded).
Seconde peau en polyester qui double la coque et le pont d'un
bateau. Elle renforce la structure et la rigidifie. Elle intègre
aussi des éléments d'emménagements, parfois des
cloisons.


contre-plaque (backing plate).
En construction, certaines pièces
ou certains équipements ne doivent pas être directement
vissés, boulonnés sur le pont ou sur la coque. On
rajoute un renfort intérieur lorsqu'il y a risque
d'arrachement. Ce renfort répartira les efforts. Par exemple,
on met une contre-plaque sous le pont à l'emplacement d'un
winch.


contreplaqué (plywood).
Matériau utilisé dans la construction en bois désignée
par le même nom. Le contreplaqué est un bois constitué
de fines lames assemblées par collage et dont le sens des
fibres est placé en opposition à chaque couche. Ces
lames sont obtenues par déroulage de troncs d'arbres,
généralement exotiques. Le contreplaqué se
présente en plaques de toutes épaisseurs et son
utilisation en construction navale (assemblage à bouchains
vifs) donne des coques de voiliers très résistantes.
Il est beaucoup utilisé pour les emménagements.


convection (convection). Phénomène
météorologique qui désigne le mouvement de
l'air provoqué par le réchauffement du sol durant la
journée. La convection conduit à la formation de
cumulus, peu visibles en mer car ils ne dépassent pas la
limite de pénétration de la brise de mer à
l'intérieur des terres.


coordonnées (coordinates).
Position d'un point géographique défini par sa
longitude et sa latitude.


coque (hull). Ensemble des structures
et enveloppe extérieure constituant un bateau. Coque nue
désigne un bateau livré non aménagé et
non équipé. Coque sous le vent (leeward hull) et coque
au vent (windward hull) expressions permettant de situer, en
navigation, les coques d'un catamaran.


coque (cordage) (kink). Boucle se
formant dans les cordages (drisses, écoutes, amarres) et
bloquant ou gênant leur défilement.


cordage (rope). Terme générique
désignant tout filin à bord. Tous les cordages
embarqués sont aujourd'hui en matériau synthétique,
capables de résister à des tensions et à des
charges énormes. À chaque fonction correspond un
matériau précis, chaque textile présentant des
caractéristiques de solidité, d'allongement, de
résistance à 1'abrasion ou aux ultraviolets précises.


corde (rope). Les marins estiment que
les cordes servent à attacher les vaches et les ficelles à
lier les colis. Le mot corde est donc banni du bord (sauf pour
sonner la cloche du bord, quand il y en a une). Toutefois, le verbe
corder est employé comme synonyme de commettre.


corne (ou pic) (gaff). Espar d'un
gréement traditionnel sur lequel est enverguée une
voile à corne. La corne est tenue sur le mât par une
ferrure pivotante appelée encomat.


corne de brume (fog horn).
Instrument pouvant émettre des
signaux sonores réglementaires, notamment par temps de brume.


corps-mort (mooring, mooring buoy)
Solide mouillage laissé à poste fixe, constitué
soit d'une grosse ancre et d'une chaîne de fort diamètre,
soit réalisé avec un bloc de béton ferraillé
et chaîné. Le corps-mort est signalé en surface
par une bouée qui sert à le «prendre»
quand on veut s'y amarrer.


cosse (hard eye). Anneau métallique
de forme ovale comportant une gorge permettant le passage d'un
cordage ou d'une manille. La cosse renforce et protège une
échancrure ou un oeil (ex. dans une voile ou un cordage).


côtière (navigation)
(coastal navigation).
Terme générique pour désigner
une navigation de type cabotage.


cotre (cutter). Désigne un type
de gréement ou un voilier le portant. Les cotres sont des
voiliers avec un seul mât et, de nos jours, leur voilure
marconi est constituée d'une grand-voile et d'au moins deux
voiles d'avant, un foc et une trinquette qui peut être amurée
sur un bout-dehors.


couchette (berth, bunk). À bord
d'un voilier, on ne parle pas de lits mais de couchettes. En mer, on
les borde parfois d'une toile anti-roulis afin de compenser les
mouvements du bateau. Certaines couchettes forment une sorte de
caisson, les couchettes-cercueil (coffin-berthes) généralement
disposées de part et d'autre de la descente, elles sont
étroites et utilisent des volumes peu aménageables
dans la zone du cockpit. Elles sont souvent confortables en
navigation car on peut facilement s'y caler à toutes les
allures.



coulisseau (slide). Petite pièce
d'accastillage permettant à une poulie de coulisser sur un
rail ou à une voile de coulisser sur un rail ou dans une
gorge afin de la hisser.


coup de vent (gale, strong gale).
Situation météorologique précise le coup de
vent correspond à un vent de force 8 de l'échelle de
Beaufort, de 34 à 40 noeuds (62 à74 kilomètres/heure).
Le coup de vent est également une augmentation passagère
de la force du vent mais, afin d'éviter les confusions, on
emploie plutôt le terme de «bourrasque».


couple (frame, frame timber).
Élément transversal de
la charpente d'un bateau fixé aux barrots et à la
quille.


couple (venir à, se placer à,
s'amarrer à) (along side).
Amarrage à flanc, position
de deux bateaux bord à bord. En se présentant à
couple, mais en sens inverse, son avant vers l'arrière de
l'autre bateau, on effectue un accostage à l'anglaise.


couple de redressement (righting
moment).
Résultante de différentes forces participant
au redressement du bateau afin qu'il ne dépasse pas un angle
de gîte convenable (rapport entre la force du vent appliquée
sur les voiles et la stabilité transversale du bateau). Le
couple est calculé par l'architecte, mais l'utilisateur doit
se souvenir que tout poids dans les hauts est l'ennemi du
redressement et défavorable au couple de redressement.


courant (stream, current). Mouvement
de l'eau dans une direction donnée. Les courants sont fixes
ou périodiques, conséquences d'autres phénomènes
(marée, saisons...).


courant (cordage) (tail). Partie libre
d'un cordage sur laquelle on peut intervenir pour le raidir ou le
haler.


courant (gréement) (running
rigging).
Par opposition au gréement dormant, c'est la partie
mobile du gréement, c'est-à-dire l'ensemble de tous
les filins, cordages et accessoires d'accastillage (poulies,
manilles, winches...) permettant de manoeuvrer les voiles et de les
régler.


courbe de stabilité (curve of
stability, GZ curve).
Courbe établissant la stabilité
du bateau et sa faculté à se redresser en fonction des
angles de gîte. jusqu'au retournement (chavirage). La
stabilité dépend des formes (stabilité de
forme) de l'emplacement et de l'importance des poids (stabilité
de poids).


courir (to run). Synonyme de naviguer
courir vent poilant, courir des milles.


couronnement (taif-rail). Terme ancien
pour désigner la partie haute et arrondie du tableau arrière.


coursive (passage-way). À bord
d'un bateau, passage ou couloir étroit.


couture (seam. sewing). Dans la
construction en bois, jointure entre les bordés de pont ou de
coque. Concernant la confection des voiles, la couture plate est
utilisée pour l'assemblage des différentes bandes de
tissus, ou laizes. Sur les bords ou pour certains renforts, on
pratique une couture ronde.


CQR (CQR) (en anglais «secure»).
Célèbre marque d'ancre britannique en forme de soc de
charrue et réputée pour sa bonne tenue sur des sols de
différentes natures. Aujourdhui, on dit couramment «une
CQR» pour une ancre CQR.


crapaudine (socket, bed-plate).
Ferrure métallique creuse
supportant un axe (exemple, la mèche de gouvernail).


Cras (règle) (Cras protractor).
Règle-rapporteur de navigation inventée par l'amiral
Jean Cras en 1920. C'est l'une des règles les plus simples
pour calculer un cap, tracer une route et tenir la navigation sur
une carte, et l'une des plus utilisées.


crépine (stranier). Filtre
constitué d'une petite grille et fixé au bout du tuyau
d'amorçage d'une pompe afin d'éviter l'obstruction du
corps de celle-ci par des saletés.


creux (depth). En architecture navale,
hauteur entre le pont et la quille mesurée au maître-bau.



creux d'une vague (wave height,
amplitude).
Hauteur entre deux vagues mesurée entre la crête
et la partie basse.


creux d'une voile (belly of a sail).
Partie concave d'une voile gonflée par le vent. Le réglage
du creux est fondamental pour obtenir le meilleur écoulement
aérodynamique possible, c'est-à-dire tirer le meilleur
profit de la force du vent pour la marche du bateau.


croc (hook). Pièce métallique
recourbée en forme d'hameçon. Il existe de nombreux
types de croc à bord selon la fonction (croc de palan, croc
d'amure, croc de prise de ris...).


croiser (to cross). Couper la route
d'un autre bateau ou effectuer une croîsîere.


croisière (cruising).
Navigation d'une certaine durée impliquant généralement
qu'on se rende d'un lieu à un autre. La vitesse de croisière
dépendant de la force du vent et de l'état de la mer,
elle ne constitue pas une donnée absolue à bord d'un
voilier, où l'on parle de vitesse moyenne ou de vitesse selon
les allures.


CROSS (Centres Régionaux
Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) (MRCC Maritime
Rescue Coordination Center).
Cinq centres répartis sur le
pourtour côtier français, en veille constante sur les
fréquences de détresse, assurent la coordination de
tous les moyens pouvant être mis en oeuvre pour la recherche,
le sauvetage et la surveillance de la navigation, des pêches
et des pollutions maritimes.


cul (stern). Partie arrière du
bateau. Un cul carré caractérise un voilier avec
tableau arrière, un cul rond pour un arrière rond et
un cul de poule pour un arrière à voûte terminé
par un couronnement. Un cul de porc, simple ou double, est un noeud
terminant en pomme un cordage.


Culer (to go astern) est reculer,
aller en arrière.


cumulonimbus (cumulonimbus).
Abréviation Cb. Nuage sombre aux multiples nuances de gris,
très dense et à très forte extension verticale,
facilement repérable lorsqu'il est isolé, moins
décelable lorsqu'il est noyé dans une masse nuageuse.
Épais (5 à 10 kilomètres) et boursouflé,
en forme de tour, son sommet est généralement aplati
avec une forme caractéristique d'enclume. Ce nuage,
accompagné de nombreux phénomènes dangereux
(orage, pluie, grêle, violentes bourrasques), traverse tous
les étages, avec une base très basse (300 à 600
mètres) et un sommet dépassant fréquemment 8000
ou 9000 mètres. Il est dangereux pour la navigation.



cumulus (cumulus). Abréviation
Cu. Nuage séparé, aux contours bien définis, se
développant verticalement en bourgeonnant en chou-fleur.
D'épaisseur variable (de 100 mètres à 4
kilomètres), il a une base située entre 500 et 2000
mètres. Le cumulus brille sous le soleil, mais il a parfois
une base horizontale assez sombre. Il existe plusieurs types de
cumulus selon leur stade de développement. La racine cumulo
indique des nuages au développement vertical.


cunningham (Cunningham).
Le terme désigne un bout passé
dans un oeillet (l'oeillet de cunnîngham (Cunningham hole),
situé juste au-dessus du point d'amure de la grand-voile),
permettant d'étarquer le guindant de la grand-voile sans
toucher à la position de la bôme.


cyclone (hurricane). Ce système
dépressionnaire touchant spécialement les régions
tropicales est peu étendu (100 à 500 kilomètres)
mais très actif et engendre des phénomènes
dévastateurs (vents violents pouvant dépasser 200
kilomètres/heure, vagues déferlantes énormes).
Il est difficile ou impossible de préjuger de sa route et de
sa durée de vie. Dans l'hémisphère Nord, la
saison des cyclones s'étale de juillet à novembre.


Dacron (Dacron). Matériau
synthétique polyester commercialisé par
Dupont-de-Nemours. Utilisé pour la fabrication de cordages ou
de tissu à voile, ce matériau est particulièrement
intéressant pour sa résistance et sa ténacité.
Il est également hautement imputrescible et peu sensible aux
UV.


dalot (scupper). Ouverture ou
échancrure pratiquée à distance regulière
dans le pavois et permettant une évacuation rapide de l'eau
de mer amenée à courir sur le pont.


dame de nage (rollock). Accessoire en
forme de fourche servant de support à un aviron. Encastrée
dans un renfort du tableau arrière (toletière), la
dame de nage supporte une godille (aviron) qui permet de déplacer
le voilier par des mouvements de va-et-vient.


Danforth (Danforth). Marque d'ancre
britannique, à pattes pivotantes, largement répandue
et présentant de bonnes qualités de tenue. On dit
souvent « une Danforth» plutôt qu'une ancre
Danforth.



davier (anchorfairlead, davit).
Équipement du bord constitué
de joues métalliques verticales supportant un rouleau en
Téflon qui tourne sur un axe horizontal. Fixé sur la
pointe de l'étrave (et parfois à l'arrière sur
les grosses unités), le davier sert à faire coulisser
et à guider la chaîne de mouillage (ou le câblot)
sans qu'elle endommage le pont ou d'autres équipements.


dayboat (dayboat). Bateau prévu
pour de brèves sorties à la journée et, de ce
fait, présentant peu ou pas d'emménagements
intérieurs.


déborder (to bear off to fend
off).
Repousser à la main ou à l'aide d'une gaffe un
bateau ou s'écarter soi-même d'un quai ou d'un autre
bateau. On déborde quelqu'un et on se déborde
soi-même.


debout (vent) (ahead). Le voilier se
trouve vent debout lorsque son étrave pointe dans l'axe du
vent. On est debout au vent ou «bout’au vent»
lorsqu'on fait route vent debout, c'est-à-dire lorsqu'on fait
route contre le vent (au moteur, car les voiles ne peuvent pas
porter).


Decca (Decca). Système de
radionavigation qui n’est plus beaucoup utilisée en
plaisance. Le principe nécessite des cartes spéciales
Decca sur lesquelles on reporte les résultats de comptage de
la réception d'une onde basse fréquence émise
par quatre stations terrestres. Le récepteur se compose de
quatre couronnes graduées, trois formant le décomètre
et une l'identificateur.


deckhouse (deckhouse). Terme anglais
pour désigner la partie la plus haute des superstructures
dépassant du pont, correspondant généralement à
la descente ou à une avancée protégeant
celle-ci et couvrant une partie du cockpit.


déclinaison (magnétique)
(declinalion).
Valeur de l'angle
compris entre le nord magnétique et le nord géographique.
La déclinaison (est ou ouest) varie dans le temps et selon
les lieux; on peut facilement connaître ou calculer sa valeur
à partir de cartes, almanachs ou éphémérides.
On doit nécessairement en tenir compte dans les calculs de
caps ou de relèvements (abréviation: D dans les
formules).


décommettre (to unlay). Action
de matelotage. Décommettre un cordage, c'est le détorsader
pour séparer les torons, souvent pour realiser un oeil, une
épissure, un noeud. Contraire : commettre.


défense (fender). Protection
suspendue sur les flancs d'un bateau pour amortir les chocs et le
préserver du ragage lorsqu'il est amarré à un
quai, à un ponton ou à couple d'un autre bateau. Les
défenses actuelles, en matière synthétique,
sont des espèces de ballons ou des cylindres remplis d'air
(voir également pare-battage).




déferlante (breakers). Vague de
grande hauteur qui déferle en roulant et en se brisant sous
l'action du vent, d'un courant contraire a celui-ci a cause de la
remonte de fonds ou du fait de sa propre taille.



déroutement (deviation).
Changement de route. Un voilier se déroute suite à une
avarie, à l'ordre d'une autorité maritime pour porter
secours à un autre bateau...


désarmer (to lay up, to unrig).
Retirer l'armement du bateau,
c'est-à-dire que celui-ci ne peut plus appareiller
immédiatement. On désarme un voilier pour l'hiverner
ou pour le réparer dans un chantier.


descente (ladder, companion way).
Désigne le lieu et la structure permettant de passer du pont
vers l'intérieur (deckhouse, échelle).


dessaler (to capsize, to turn over).
Terme familier signifiant chavirer et passer à l'eau dans le
langage de la pratique des petits dériveurs.


dessalinisateur (water ma­ker).
Equipement permettant de fabriquer de l'eau douce à partir de
l'eau de mer en retirant à celle-ci le sel et quelques
minéraux. Ce type d'appareil a beaucoup évolué
et, moins encombrant et moins cher, devient un équipement
envisageable à bord de voiliers de moyenne dimension.


dessous, dessus (helm position).
Position de la barre par rapport au vent. Pour lofer, on met la
barre dessous, c'est-à-dire qu'on
la met sous le vent; la mettre dessus,
c'est la mettre au vent, et le voilier abat.


dessus (tout) (full sails). Toutes
voiles envoyées. On dit quelquefois qu'un voilier tout dessus
court « un os entre les dents », en référence
aux deux vagues symétriques créées de part et
d'autre de son étrave (voir moustaches).


déventer (to mask a sail, to
shiver).
Qui ne permet plus de recevoir le vent. Un voilier peut en
déventer un autre en passant près de lui à son
vent il reçoit le vent en premier et les voiles du second
voilier, dans la zone de dévent, n'etant plus
gonflées,faseyent. De même, sur un bateau, une voile
peut en déventer une autre en la masquant. En croisière
côtière, un voilier peut se retrouver déventé
par un obstacle, une terre, une colline.


déverser (to twist). Agir
latéralement sur le gréement de telle sorte que
certaines parties de la grandvoile ne portent plus. Ceci est
possible sur un dériveur léger où, pour
soulager le bateau en certaines situations ou pour augmenter
l'efficacité de la partie avant de la grand-voile, on ouvre
la chute de celle-ci en jouant sur la flexion latérale du
mât.


déviation (deviation). Valeur
de l'erreur angulaire d'un compas magnétique aux différents
caps. Cette différence entre le cap lu sur le compas et le
cap magnétique réel est due à l'influence
variable des masses ferriques du bord selon les caps (voir
régulation). La déviation est généralement
faible mais elle doit être déterminée pour
chaque compas du bord et on doit en tenir compte dans les calculs de
navigation (abréviation : d, dans les formules). Voir aussi
déclinaison.


dévidoir (drum). Sorte de
moulinet sur cadre destiné à faciliter l'enroulement
et le déroulement d'un filin, d'un câblot ou d'une
ligne.


diffraction (defraction). Phénomène
de déviation de la lumière, des ondes hertziennes et
des rayons en général lorsqu'ils rasent les extrémités
d'un corps opaque. Ce phénomène peut ponctuellement
affecter certains instruments du bord. C'est ainsi, en particulier,
que certains icebergs peuvent échapper à la détection
du radar.


dinghy (dinghy). Petite embarcation ou
canot. Également synonyme d'annexe, de canot pneumatique, de
canot de survie. Mot anglais pour dériveur.



DNC (DNC). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant «n'est pas venu sur la zone de course» (Did
Not Compete). Le concurrent n'était pas présent sur la
zone de départ.


DND (DND) Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant « disqualification non décomptable»
(Disqualification Non Discardable). Les points obtenus restent au
classement général.


DNF (DNF). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant «n'a pas fini» (Did Not Finish). Le
concurrent est arrivé hors délai, il n'a pas terminé
le parcours ou a abandonné.


DNS (DNS). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant «n'a pas pris le départ» (Did Not
Start). Le concurrent était présent dans la zone de
départ mais il n’a pas franchi la ligne de départ
avant la fermeture de celle-ci.


Docksides (Docksides). Nom d'une
marque célèbre entré dans le langage courant
comme synonyme de «chaussures de mer».
documents de bord (registration and
certificates, ship's papers).
Tous les documents obligatoires
concernant le bateau et l'équipage pour la croisière
envisagée (notamment acte de francisation, papiers
personnels, documents nautiques afférent à la
catégorie de navigation). Le journal de bord, dont la tenue
est obligatoire, fait partie des documents du bord. Ces documents
peuvent être contrôlés en mer ou à
l'escale par les différentes administrations de tutelle
(Affaires maritimes, douane, gendarmerie, police ou immigration).


documents nautiques (nautical
documentation).
Tous les documents utiles à la navigation, en
particulier cartes, Instructions nautiques, Livres des feux,
almanachs, livres des fréquences,pilots-chart... ainsi que
les documents obligatoires pour la catégorie de navigation
concernée.


dorade (dorade ventilator). Système
d'aération en chicane laissant passer l'air mais pas l'eau.
Surmontée d'une manche à air orientable, elle permet
une bonne ventilation intérieure à toutes les allures.
«Dorade» est le nom d'un yawl des années 1930 où
fut installé ce système pour la première fois.


doris (dory). Embarcation
traditionnelle des pêcheurs terre-neuvas. Par extension, on
dit quelquefois doris pour un canot indéterminé ou un
canot servant d'annexe.


dormant (voir courant) (standing
part).
Le dormant d'un cordage est la partie fixe ou son point de
fixation qui n'agit pas dans la réalisation d'un noeud. Par
exemple, le dormant d'une écoute est la partie fixée
au point d'écoute de la voile.


dormant (gréement) (standing
rigging).
Par opposition au gréement courant, le gréement
dormant est le gréement non mobile, fixé aux deux
extrémités comme le haubanage. On dit les dormants.


double (en double) (to double the
warp).
Le double d'un filin est la partie qui revient après
en avoir fait passer une longueur dans un anneau, une poulie... Par
amarre en double, on entend généralement une amarre
passée dans un anneau et qu'on pourra récupérer
directement du bateau, en la faisant coulisser, au moment de
l'appareillage. Doubler les amarres signifie rajouter des amarres.


douzièmes (règle des)
(rule of twelfths).
Méthode de calcul de marée pour
déterminer la hauteur d'eau d'heure en heure, sachant que la
mer monte ou descend de 1/12’ de l'amplitude pendant la
première et la sixième’ heure, de 2/12”
pendant la deuxième’ et la cinquième heure et de
3/12” pendant la troisième’ et la quatrième
heure..


draguer (to sweep, to drag, to redge).
Une ancre drague lorsqu'elle chasse en labourant le fond sans s'
accrocher. On peut également draguer un endroit en traînant
sur le fond un grappin afin d' accrocher un mouillage perdu ou tout
autre objet.


draille (forestay) Filin ou, plus
généralement, câble métallique sur lequel
on envoie une voile. L'étai et le bas-étai tiennent
souvent lieu de drailles de foc et de trinquette. On dit endrailler
une voile qu'on prépare pour la hisser ainsi.


drisse (halyard). Cordage servant à
hisser une voile. Chaque drisse porte le nom de sa voile (drisse de
foc, de trinquette...).


droite de hauteur (ou droite de
Saint-Hilaire) (astro line of position).
Droite tracée
d'après un calcul et un relevé astronomique au
sextant. L'observateur est situé quelque part sur cette
droite, rapprochée à la zone d'océan qu'il
parcourt. L'intersection de plusieurs droites calculées à
différentes heures et leur report selon le cap suivi
permettent d'en tirer une position géographique assez
précise. L'amiral Marq Saint-Hilaire imposa sa méthode
de calcul, découverte en 1875.


drosse (wheel chain, steering cable).
Filin, câble métallique ou chaîne. À
l'origine, une drosse désignait uniquement l'élément
reliant la barre ou la roue au safran pour en assurer son mouvement.
Aujourd'hui, les drosses, qui désignent des câbles de
commande, de renvoi ou de relevage, ont de nombreuses autres
fonctions à bord.


drossé (être) (to be
driven ashore, lobe pushed).
Être poussé et dériver
hors de sa route par cause de mauvais temps ou de courants
défavorables. Ex. : un voilier drossé sur des récifs,
la mer drosse le voilier sur ces récifs.


DSQ (DSQ). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'une régate et
signifiant que le concurrent a été «
disqualifié» (DiSQualifled).


dundee (dundee). Voir yawl.


eau libre (open sea, open water). Eau
saine, sans danger. Le voilier se retrouve en eau libre après
avoir traversé, par exemple, une zone de hauts-fonds.


eau verte (green water). Expression
désignant l'eau qui court sur le pont du voilier si l'étrave
de celui-ci enfourne (pique) dans une vague, il s'agit d'un
phénomène inquiétant car il signifie un pont
submergé et un voilier brutalement stoppé en piquant
dans l'eau, avec tous les risques de ce genre de situation.


échantillonnage (scantling)
Dimensions (longueur, largeur,
diamètre, coefficient de résistance...) des
différentes structures et éléments du bateau,
ou des équipements, concourant à sa solidité.


échelle (ladder). Il existe
différents types d'échelle à bord qui portent
le nom de leur fonction (ex. l'échelle de descente pour
accéder à l'intérieur). Le terme escalier n'est
pas employé.




échouage (grounding, beaching).
Contact de la quille avec le fond. En principe, l'échouage
est volontaire et survient par la baisse des eaux (marée)
alors que le voilier est immobilisé (au mouillage, sur une
cale de carénage, dans un port...).


échouement (running aground).
Brusque arrêt du voilier dont la
quille heurte le fond. il s'agit d'un échouage involontaire
et accidentel qui survient alors qu'on est en route.



éclats (feu à) (flashing
light).
Signaux lumineux d'un phare, d'une
balise ou d'une bouée. Ils ont une couleur, une intensité,
une durée et une période caractéristiques qui
permet d'identifier leur origine.



écope (bailer, scoop).
Récipient à poignée (autrefois pelle en bois)
facile à manier d'une seule main qui permet d'évacuer
l'eau des fonds d'un bateau ou d'un canot. Verbe : écoper (to bail).


écoute (sheet). Cordage
permettant le réglage d'une voile selon la direction du vent.
L'écoute est frappée au point d'écoute (coin
inférieur sur l'arrière d'une voile).


écubier (hase houle, chain
pipe).
Ouverture renforcée sur l'étrave qui permet le
passage de la chaîne . Sur les voiliers, l'écubier,
parfois intégré dans le guideau, est une pièce
métallique fixée sur le pont et permettant la sortie
de la chaîne de son caqueront de stockage vers l'extérieur.


EFV (École française de
voile). (French Sailing School).
Label
de qualité décerné par la Fédération
française de voile à certaines de ses associations
affiliées (400 sur 1200). Ce label prend en compte la qualité
du matériel, l'accueil, la compétence de l'encadrement
(diplôme), les moyens de sécurité, l'évaluation
des compétences en début et en fin de stage.


élancement (Overhang, rake).
Ligues architecturales du voilier
caractérisant les parties émergées sur l'avant
et sur l'arrière de la coque, au-dessus de la flottaison.


élastomère (élastomère).
Terme devenu générique pour définir les joints
d'étanchéité d'origine synthétique
utilisés au moment de certains assemblages de structures
(pont latté) ou de certains montages de pièces
(contre-plaque, passe-coque...). Ces joints, désormais
largement répandus dans le commerce sous différents
noms, ont d'excellentes propriétés élastiques,
sont durables et efficaces (ex. : le Skiables).


éléphant (land-lubber).
Toujours usité aujourd'hui, le mot était
péjorativement employé par les marins pour désigner
un terrien qui embarquait pour la première fois.


élingue (slang). Filin, câble
ou chaîne passé autour d'un
objet afin de le hisser. Verbe élinguer passer une élingue
autour d'un objet pour le hisser


embardée (yawl). Brusque
changement de route d'origine involontaire et variable (saute de
vent, coup de barre intempestif). Le verbe embarrer (faire une
embardée) est peu employé.


embellie (full). Amélioration
provisoire des conditions (mer, vent, ciel) pendant un coup de vent
ou début d'évolution favorable du temps. L'embellie
n'est parfois qu'une brève éclaircie durant du mauvais
temps.


embosser (to moore fore and aft).
Mouiller une ancre par l'avant et une autre par l'arrière
afin d'immobiliser le bateau dans une direction donnée.


embouquer (to enter into). En venant
du large, c'est pénétrer dans un rétrécissement
(chenal, raz, passe, détroit).


embout (end fitting). Pièce
d'accastillage qui s'emboîte au bout d'une autre pièce
ou d'un équipement et qui permet de les fixer ou de les
suspendre (ex. : embout de tangon, embout de câble, de
hauban...).


embraquer (to Shift in, to tram).
Haler sur un cordage, c'est-à-dire le tirer à soi pour
le raidir. Vient de « ambraquer », qui signifie tirer à
bras.


embrun (généralement au
pluriel, d'origine provençale) (spray, spindrift).
Particules
d'eau de mer emportées de la crête des vagues par le
vent qui les agite et les transporte comme des poussières.


émerillon (swivel). Pièce
d'accastillage. Raccord pivotant sur lui-même qui relie deux
éléments et qui leur permet de tourner de façon
indépendante, leur évitant ainsi de s'emmêler.
Certaines poulies et certains mousquetons sont montés sur
émerillon pour faciliter leur bonne orientation.


emménagements (accommodations).
Disposition de l'intérieur d'un bateau et ameublement des
différents espaces du bord. Le mot est préférablement
utilisé à aménagements.



empanner (to gybe). À
l'origine, réaliser une maneovre involontaire durant laquelle
le bateau aux allures du vent portant reçoit brusquement le
vent sur l'autre bord. Aujourd'hui, même si on devrait dire
virement lof pour lof, on parle d'empannage lorsqu'on change
d'amures en faisant passer volontairement les voiles et la bôme
d'un bord sur l'autre, tout en conservant une route au vent arrière.
Néanmoins toujours scabreux, l'empannage chinois, lorsqu'au
cours de cette manœuvre, la bôme se dresse à la
verticale et que la grand-voile fait poche.


emperler (to back anchor, to moor
anchors in tandem).

Mouiller deux ancres l'une derrière
l'autre sur la même ligne de mouillage. Pour renforcer la
tenue du mouillage, ces ancres peuvent être de formes et de
poids différents, la plus grosse étant placée
derrière.


emplanture (mast step). Structure de
bois ou métallique sur laquelle se fixe le pied de mât,
sur la quille ou le pont. Sur la plupart des voiliers, le mât
est simplement posé sur un sabot et une épontille
intérieure reposant dans une emplanture sur la quille
équilibre l'effort de compression du mât.


encablure (cable length). Unité
de mesure des petites distances représentant la dixième
partie d'un mille nautique, soit 185,20 mètres. Cette unité
tombée en désuétude est arrondie à 200
mètres pour des raisons de commodité et n'est utilisée
que pour des approximations.


encalminé (être) (to be
becalmed).
Subir un calme. Un voilier encalminé est pris dans
une zone où le vent ne souffle plus, il est immobilisé
et il ne peut plus avancer ou manoeuvrer à la voile.


endrailler (to hank on). Établir
une voile sur une draille, c'est-à-dire sur un câble ou
un hauban permettant d'y engager les coulisseaux ou les mousquetons
pour la hisser.


enfourner (to dig in, to nose dive).
Caractérise un bateau dont l'étrave plonge dans la
vague au risque de submerger le pont (voir eau verte). Par fort vent
arrière, cette tendance dangereuse peut être accentuée
sur certains voiliers dont les poids sont mal répartis ou
portant une voilure mal équilibrée.



enrouleur (rollerfurler). Winch
permettant d'enrouler la partie courante d'un filin sur sa poupée
au fur et à mesure qu'on manoeuvre.


enrouleur de génois (genoa
rollerfurler).
Système mécanique pivotant fixé
autour de l'étai et permettant d'enrouler totalement un
génois, un foc ou une trinquette (sur le bas-étai). En
halant sur un cordage depuis le cockpit, on peut envoyer la surface
exacte de voile désirée en fonction du temps et de
l'allure.


enrouleur de grand-voile
(roller reefing main).
Système
stockant la grand-voile du bateau enroulée et permettant d'en
envoyer l'exacte surface nécessaire à la situation du
moment. Les réductions de voilure son extrêmement
simplifiées dans le mauvais temps.


ENV (ENV). Abréviation d'École
nationale de voile, basée à Sain-Pierre-Quiberon.
Établissement public sous tutelle du ministère de la
Jeunesse et des Sports. L'ENV propose des formations
professionnelles et des stages techniques, y compris pour se
perfectionner en compétition.


enverguer (to bend on). Fixer la
ralingue supérieure d'une voile à une vergue. Le terme
concerne les manoeuvres sur un bateau au gréement
traditionnel mais, par extension, il est souvent employé sur
les voiliers sans vergue ou comme synonyme d'endrailler.


envoyer (to send aloft, to hoist).
Principalement employé pour
parler d'une voile qu'on hisse, le verbe concerne de nombreuses
autres actions à bord. Il sert notamment à coordonner
des manoeuvres, celles de changement d'amures par exemple, lorsque
l'homme de barre ou le skipper crie « envoyez» pour
signifier à tous de débuter la manoeuvre de changement
de bord.


éolienne (wind generator).
Partie mobile et orientable d'un équipement utilisant la
force du vent pour produire du courant électrique à
bord. Le terme « éolienne» concerne souvent
l'ensemble de l'équipement, pas seulement la partie aérienne.
Le mot est parfois utilisé pour parler de la girouette d'un
pilote automatique.


éphémérides
(nautical almanach).
Volumes ou almanachs de tables nautiques
publiés annuellement à l'avance, indispensables pour
les calculs astronomiques. Les éphémérides
recensent, jour par jour, les éléments variables de
différents astres utilisés dans le calcul du point.


épinglette (priming wire, small
fid).
Aiguille très épaisse d'environ vingt
centimètres, en acier trempé, à utiliser pour
ouvrir, entre autre, les filins métalliques.


épissoir (marlin spike). Outil
généralement métallique servant à
épisser. Ce poinçon sert à ouvrir les torons
d'un cordage ou d'un câble sur lequel on veut réaliser
une épissure.


épissure (splice). Tressage
d'un cordage dans un autre ou dans lui-même pour effectuer une
boucle ou une liaison. Il existe plusieurs types d'épissure
selon l'utilisation. Une épissure peut être réalisée
entre des câbles, entre un câble et un cordage (tressé
ou toronné), entre une chaîne et un cordage
épontiller (to shore up).
Soutenir à l'aide d'épontilles (standions). À
bord, les épontilles sont des pièces fixées
verticalement, en bois ou en métal, qui soutiennent notamment
les barrots, le pont, le mât.


équipage (crew). Sur un voilier
de plaisance non professionnel, ensemble des personnes embarquées.
L'équipage comprend aussi bien des équipiers (crew
members) avertis (pour la manoeuvre et la navigation) que des
équipiers totalement néophytes ne participant pas à
la conduite du bateau. Le skipper fait office de capitaine, il est
responsable du bateau et des personnes.


équipet (shell). Petit coffre,
casier de rangement ou étagère destiné à
recevoir des livres, des équipements, des instruments, des
objets personnels, du linge...



erre (coasting, way). Inertie et
vitesse conservées par le bateau une fois les voiles
faseyantes ou le moteur coupé. D'où les expressions
courir sur son erre, conserver son erre, casser son erre.


escale (stop, call, port of call).
Lieu et arrêt volontaire au
cours d'une navigation. On dit «faire escale» plutôt
qu'«escaler», désormais peu employé.
Lorsqu'on fait une escale forcée dans un port (suite à
une avarie ou à un problème), on y relâche.


espar (spar). Toute pièce d'une
certaine longueur permettant d'envoyer ou de régler une
voile. Sur un voilier moderne, le mât, les tangons, la bome et
le bout-dehors sont les principaux espars; sur un gréement
traditionnel, on y ajoute le beaupré, les vergues...


estime (dead reckoning). Position
supposée du bateau. L'estime est établie à
partir de différents paramètres, notamment le cap
suivi, la vitesse du bateau et le temps durant lequel on a fait
route. On affine ce point estimé en tenant compte de la
dérive due au vent et aux courants et on le confirme en
pratiquant des relèvements ou à l'aide des instruments
de navigation. La navigation à l'estime est la base de toute
navigation.


estran (intertidal). Portion de côte
alternativement couverte et découverte par les marées,
comprise entre le lieu des plus basses mers et celui des plus
hautes. On dit aussi « platin» ou, en océanographie,
«zone intercotidale ».


estrope (strop). Ceinture, anneau
(erse) formé avec un cordage, un câble ou un ferrage
dont les deux bouts sont réunis (par une épissure, par
exemple). À l'origine, l'estrope était spécialement
destinée à la prise des poulies. Son utilisation est
aujourd'hui moins spécifique et peut désigner par
exemple un petit cordage portant une boucle ou une cosse à
chaque extrémité.



ETA (ETA). Abréviation de
Estimated Time of ArrivaI. Heure estimée d'arrivée.
Cette abréviation est universellement employée.


étai (stay, forestay). Hauban
longitudinal le plus en avant, qui soutient le mât. Il sert
souvent de draille de foc ou de génois, ou de support pour un
enrouleur de foc.


étale (slack water). Désigne
le bref moment où la mer ne monte ou ne descend plus. L'étale
de courant est le moment où le courant est nul, avant
éventuellement de s'inverser. Par extension, on dit
quelquefois qu'un voilier est étale lorsqu'il est sans
vitesse sur le fond.


étaler (to overcome). Résister
ou surmonter. On étale une tempête, un courant ou même
une avarie, une panne...


étalingure (clinch). Fixation
de la chaîne d'ancre à l'organeau de l'ancre. Pour
étalinguer la chaîne, on utilise souvent une manille
ou, mieux, un petit cordage résistant, mais que l'on peut
couper en cas d'urgence.


étambot (sternpost). Pièce
de structure du bateau prolongeant la quille vers l'arrière et
supportant le gouvernail. Le tube d'étambot permet de faire
passer l'arbre d'hélice à travers cette pièce.



étambrai (trou de l'étambrai
de mât) (mastgate, partners).
Désigne le trou pratiqué
dans le pont et la pièce de renfort (étambrai
lui-même) pour le passage du mât. Des coins assurent le
calage du mât et l'étanchéité est
réalisée par un serrage sur un collier en cuir ou en
matière synthétique.



étarquer (to harden up, to
tighten).
Raidir. On étarque une voile en la tendant le plus
fortement possible. En étarquant la drisse qui a servi à
la hisser, c'est-à-dire en raidissant autant que possible
cette drisse (par exemple en utilisant un winch), on étarque
également la voile.


étouffer une voile (to lash, to
furl).
Empêcher une voile de battre au vent en la serrant, en
la brassant ou la ramassant. On doit étouffer une voile au
moment où on l'amène.


étoupe (oakum). Résidu
de chanvre rejeté au moment de la fabrication des cordages.
L'étoupe est récupérée et utilisée
ensuite dans le calfatage des bordés (voir calafater) dans la
construction classique en bois.


étrave (bow). Une des
structures maîtresses de l'avant de la coque. Cette pièce,
composée d'un ou plusieurs éléments, est
positionnée dans l'axe du bateau et constitue l'extrême
avant du bateau, en prolongeant le brion (voir élancement).
Le mot désigne souvent davantage que la pièce de
construction: il caractérise fréquemment l'avant du
voilier dans sa totalité.


évitage (swinging space). Zone
de dégagement nécessaire à un voilier au
mouillage qui peut effectuer un cercle de 360 degrés dont le
centre est son point d'ancrage. Le voilier évite,
c'est-à-dire qu'il pivote autour de son ancre sous l'action
du vent qui change ou à cause d'un courant.



extrados (upper surface, back).
Terme d'aérodynamique qui
désigne le côté sous le vent de l'écoulement,
c'est-à-dire, pour une voile, le côté convexe
(voir intrados).


faire (to do). Le verbe est souvent
employé à bord, généralement associé
à un terme qui l'explicite. Ex. : faire cap vers: se diriger
vers;



fanal (lantern, light). Nom maritime
de lanterne ou feu. Le mot désigne généralement
un feu de route du bateau.


fardage ( windage, top hamper).
Est fardage toute surface du voilier
donnant prise au vent (coque, superstructures, gréement...)
et ne contribuant pas à la propulsion. Le fardage augmente la
dérive et, à ce titre, c'est un paramètre
globalement négatif, notamment aux allures du près.


fargue. Planchette ou rail métallique
constituant un rebord pour protéger un endroit où
l'eau est susceptible de pénétrer (ex. : une
descente). Le pavois ceinturant la coque au niveau du pont est
souvent considéré comme une fargue. Rail de fargue
(toerail).



faseyer (on prononce fasseyer)
(to lift, to shiver).
Une voile faseye
lorsqu'elle flotte parce qu'elle reçoit le vent sur ses deux
faces. Ainsi, lors d'un virement de bord, les voiles faseyent quand,
se trouvant face à la direction du vent, elles ne sont plus
gonflées par celui-ci. Parfois, de mauvais réglages
peuvent provoquer des turbulences aérodynamiques et des
faseyements sur les voiles.


faux, fausse (faIse) . Signifie
généralement supplémentaire ou renfort. Ex.
:fausse quille (false keel): renforts protégeant la quille
;fausse écoute . écoute supplémentaire prête
pour le mauvais temps. En revanche, fausse panne (running by the
lee) : signifie qu'un voilier, au vent arrière, est en route
sur une mauvaise amure.


FD (FD). Abréviation de Flying
Dutchman, classe de dériveur ayant participé aux jeux
Olympiques de 1960 à 1992.


fémelot (rudders gudgeon).
Une partie de l'ensemble constituant
la ferrure de gouvernail. Les fémelots permettent de fixer le
safran à l'étambot; éléments femelles,
ils reçoivent les aiguillots (axes) du gouvernail.


ferler (to furl). Après l'avoir
affalée, plier et ranger une voile sur son espar (ex. : la
bôme) en la maintenant par des rabans ou des sandows. À
l'origine, ferler ne s'employait que pour des voiles carrées;
pour les autres voiles, c'était « serrer», devenu
aujourd'hui un synonyme.



ferrite (RDF). Dans le système
de radiogoniométrie, le terme de ferrite est employé
pour désigner l'antenne pivotante contenant le barreau de
fente radio. C'est en faisant tourner cette fente qu'on recherche
l'angle d'extinction de l'émission du radiophare choisi.


ferrociment (ferro cement).
Matériau et technique de
construction pour fabriquer des coques. Cette technique basée
sur la réalisation d'une peau en grillage à travers
laquelle on poussait du ciment, largement utilisée par les
constructeurs amateurs entre 1970 et 1985, est passée de mode
aujourd'hui. Bien maîtrisée, elle donnait des bateaux
solides qui firent leurs preuves dans de nombreux périples
autour du monde.


ferrure (metal fitting). Pièce
métallique destinée à un usage spécifique,
souvent pour soutenir une structure ou un élément, ou
les relier entre eux ou à d'autres. Ex. ferrures de
gouvernail, ferrures de barres de flèche...


fetch (fetch). Distance en mer sur
laquelle s'exerce l'action du vent sans y rencontrer de terre ou de
côte. Comme la durée durant laquelle il s'exerce, le
fetch, qui soulève la houle par effet de frottement, est un
paramètre entrant en ligne de compte dans la hauteur des
vagues.


feu (light). Toute émission
lumineuse, à bord ou à terre. A bord, les principaux
feux sont les feux de route (ou de navigation), vert, rouge et
blanc, visibles selon des angles précis. A terre, les feux
sont des phares, des balises ou des bouées lumineuses et ils
sont de nombreux types (ex. : feux fixes, à éclats, à
occultations, directionnels, à secteurs, scintillants...).
Les feux sont définis et répertoriés dans les
Livres des feux (Service hydrographique et océanographique de
la Marine), dans de nombreux almanachs, et ils figurent sur les
cartes marines.



FFV (FFV). Abréviation de
Fédération française de voile. Association
reconnue d'utilité publique fédérant l'ensemble
des ligues de voile, comités départementaux de voile,
clubs et associations de classe. Elle est l'interlocuteur officiel
de l'État (ministères de l'Éducation nationale
et de la Jeunesse et des Sports). Ses activités sont
nombreuses : préparation olympique, calendrier et règlement
des courses, labellisations, formation... Internet: www.ffv.fr.


filer (to slack, to ease). Donner du
mou (mollir), choquer (un cordage, une aussière, une
écoute...), laisser aller de la longueur : filer une amarre,
filer de la chaîne. Autre signification pour caractériser
la marche d'un bateau : avancer à une certaine vitesse. Ex. :
au près, ce voilier file aisément six à sept
noeuds (to run).


filière (guard rail, lifeline).
Câble de protection ceinturant le périmètre du
voilier, généralement à deux hauteurs, et
servant de rambarde. Les filières passent dans les
chandeliers qui les soutiennent et s'accrochent aux balcons avant et
arrière.



fin-bulb-keel (fin-bulb-keel).
Type de voiliers, à l'origine
de course, possédant une quille fine boulonnée aux
fonds. Cette quille, terminée par un lest en forme de
torpille, est généralement longue et constitue une
grande surface anti-dérive.


fisherman (fisherman). Voile d'étai
du gréement goélette envoyée entre le mât
de misaine et le grand-mât.



flèche (nom masculin) (top sail
gaff).
Dans un gréement aurique, voile généralement
triangulaire et sur vergue envoyée au-dessus de la
grand-voile sur le haut du mât.


fleur d'eau (à) (awash). Caractérise
un danger (récif, épave...), à la limite de la
surface de l'eau, couvert ou découvert selon l'état de
la mer.


float drop (float drop). Anglicisme
utilisé pour décrire une manoeuvre d'affalage de spi
combiné à un empannage et utilisé, par exemple,
lors d'une arrivée tribord amures à une bouée
sous le vent.


flot (flood stream). Période de
la marée montante. Le courant de
flot est le courant provoqué par la marée montante.


flot (à) (floating). Un voilier est à
flot lorsqu'il flotte. Un bassin à flot est un port ou un
bassin du port où les bateaux ne s'échouent pas quelle
que soit la marée. Ils restent à flot.


flottabilité (buoyancy).
Équilibre réalisé entre le poids du bateau et
la poussée d'Archimède qui le repousse vers le haut.
Cette poussée est égale au poids du volume déplacé
par la carène. La partie non immergée de la coque
représente une réserve de flottabilité qui
permettra au bateau de continuer à flotter même avec
une surcharge de poids.



flottaison (ligne de) (floating
waterline).
Ligne théorique qui sépare la partie
immergée de la coque de celle qui est émergée.
Le poids d'un bateau n'étant pas une constante absolue (il
varie selon son chargement et son équipement), cette ligne
tracée sur la coque est toujours d'une certaine épaisseur.


flotteur (board). Élément
de la structure d'un multicoque. Selon qu'il s'agit d'un trimaran ou
d'un catamaran, les flotteurs sont très différents car
leur fonction n'est pas la même. Le catamaran possède
deux flotteurs qui sont en réalité ses deux coques
accouplées. Sur le trimaran, les flotteurs ont un rôle
de stabilisation et le flotteur au vent est légèrement
décollé de la surface de l'eau, tandis que le flotteur
sous le vent est appuyé dans l'eau.


flush-deck (flush-deck). Expression
anglaise désignant un voilier dont le pont est
particulièrement dégagé, quasiment sans
superstructures qui en émergent.



filoir (fairlead). Piton ou pièce
d'accastillage creuse dans lesquels passe un cordage, souvent une
écoute. Le filoir peut faire office de



FOB (FOB). Marque française
d'ancres très réputée. Les ancres FOB sont des
ancres plates qui accrochent bien et dont la tenue est
particulièrement bonne. On dit souvent une FOB pour dire «
une ancre FOB».


foc (jib). Voile d'avant de forme
triangulaire. Il existe plusieurs types de focs (grand, petit et
moyen) ainsi que le foc de Gênes, plus couramment appelé
le génois, grand foc en tissu léger ou plus petit en
tissu lourd. Le petit foc de mauvais temps s'appelle le tourmentin.


foehn (foehn). Vent et phénomène
météorologique. Effet se faisant ressentir sous le
vent d'une montagne ou d'un relief. Tandis qu'une masse nuageuse
importante avec pluie est retenue au vent de ce relief, elle se
résorbe en passant sur l'autre versant et il ne subsiste que
des bancs de cirrus avec des nuages épars dessous
(altocumulus lenticulaires, stratocumulus, cumulus) et un vent qui
s'est considérablement renforcé.


foil (foiler, hydrofoil). Dispositif
hydrosustentateur, fin et léger, contribuant au déjaugeage
d'un multicoque (un trimaran) lorsqu'il atteint une certaine
vitesse. Ces appendices sont fixés sur chacun des flotteurs
et un foil complémentaire est souvent rajouté à
la base du safran. En supprimant ses traînées dans
l'eau, le voilier décolle ses coques de l'eau et, stabilisé
sur ses foils, continue d'accélérer. L'Hydroptère
(ancien projet du visionnaire Erie Tabarly) a atteint en mars 1998
la vitesse de 39,07 noeuds, par 30 noeuds de vent.


footstrap (footstrap). Sur un
dériveur, un catamaran ou une planche à voile, petites
sangles réglables qui permettent de caler les pieds afin de
ne pas glisser.


forcir (to increase). Augmenter de
force en parlant du vent. Ce terme est inégalement accepté,
mais très courant dans les récits le vent forcit, pour
dire se renforce (voir fraîchir).


forme (shape, lines). Synonyme de
lignes, en parlant d'un bateau.


fourrer (to whip). Entourer un cordage
transversalement avec un autre cordage de plus petite dimension
(appelé bitord, lusin, merlin). L’opération peut
se pratiquer avec un outil spécial, la mailloche à
fourrer.


fraîchir (to freshen).
Formellement, en parlant du vent, passer de la brise au vent frais,
c'est-à-dire vers force 6 sur l'échelle de Beau-fort.
Dans le langage courant et par opposition à mollir (to become
slight, to slight), s'intensifier, se renforcer, forcir.


franc-bord (freeboard). Hauteur
verticale de la coque au-dessus de l'eau (entre la flottaison et le
pont).


francisation (acte de) (cerfificate 0f
registralion).
Document obligatoire pour tout voilier jaugeant plus
de deux tonneaux. Titre de propriété et de
nationalité, carte d'identité du voilier décrivant
ses principales caractéristiques et prouvant son
enregistrement auprès des douanes.


frapper (to make fast, to bend).
Fixer, lier, amarrer. Très
général. On frappe une amarre sur un taquet, une
manille sur une ancre, une balancine sur un tangon, une écoute
sur une voile...


frégatage (tumblehome). Forme
de coque plus large au milieu du franc-bord ou à la
flottaison qu'au niveau du pont (formes des frégates).


front (front). Trace au sol de la
surface de rencontre (surface frontale) entre deux masses d'air
différentes. Les grands fronts sont le front intertropical,
le front polaire, le front arctique. Les masses d'air chaud et d'air
froid se rencontrent mais ne se mélangent jamais. Le conflit
des fronts froids et des fronts chauds crée des perturbations
de différents types.



fuite, fuir (running before the sea).
Allure de mauvais temps consistant à le recevoir par
l'arrière. Le voilier qui fuit se trouve donc vent arrière
et mer de l'arrière.


full batten (full batten). Voir voiles
lattées.



fusée (flare). Équipement
pyrotechnique de sécurité. Les fusées, souvent
stockées en coffret, sont lancées pour signaler une
détresse, réclamer de l'assistance et signaler sa
position. Obligatoire à bord.


gabarit. I. (mould, paltern) En
construction, modèle grandeur nature servant de brouillon
avant la réalisation définitive d'une pièce. 2.
Employé comme synonyme de déplacement (heavy
displacement), décrit un bateau aux formes larges supportant
de gros chargements.


gaffe (boat-hook). Perche d'une
certaine longueur portant en son bout un croc et une pointe
arrondie. Équipement indispensable à bord, la gaffe a
des usages multiples, par exemple celui de déborder un quai
ou un autre bateau au moment de l'accostage, de passer une amarre ou
d'attraper la bouée d'un corps-mort lors d'un mouillage.
Verbe : gaffer (crocheter avec une gaffe).


gagner au vent (to get to windward).
Serrer davantage le vent à l'allure du près, remonter
dans le lit du vent.


galbord (garboard). Désigne le
premier bordé au-dessus de la quille et dans laquelle il
s'encastre (voir retour de galbord).


galhauban (intermediate shrouds,
topmast shrouds).
Hauban latéral pris en tête de mât
ou celui qui va le plus haut sur un gréement fractionné.
Le galhauban passe par une barre de flèche qui permet de
conserver un angle de soutien correct par rapport à l'axe du
mât (envîron 15 degré ) tout en ayant la base
ramenée à l'intérieur du bateau. Il existe
également des galhaubans inférieurs, pris sous les
barres de flèche quand il y en a plusieurs étages.



galvanisation (galvanization).
Protection anti-corrosive et
antirouille réalisée par une couche de zinc déposée
sur une pièce en fer. Il existe différentes méthodes
de galvanisation : la galvanisation électrolytique (dépôt
à froid), la galvanisation à chaud, la plus durable,
où la pièce est plongée dans un bain de zinc en
fusion, et le choupage.


ganse (bight). En matelotage,
quelquefois employé comme synonyme d'estrope, d'oeil ou de
boucle. Faire une ganse sur un cordage pour le larguer facilement.


garant (fall). Nom du cordage
lorsqu'il passe dans une poulie pour faire un palan.


garcette (reefing points, gasket).
Petit cordage servant à amarrer. Les plus utilisées à
bord sont les garcettes de ris dans la grand-voile, nouées
pour tenir serrée la partie de voile amenée lorsqu'on
prend un ris.


garde montante (spring).
Longue amarre de l'avant ou de
l'arrière portée sur un quai ou un ponton. Les gardes
se croisent, c'est-à-dire que celle de l'avant part vers
l'arrière et celle de l'arrière vers l'avant, et elles
rappellent, c'est-à-dire que la garde montante avant tire le
bateau vers l'arrière, et la garde montante arrière le
tire vers l'avant. La garde désigne également un
cordage qui retient un espar.


gatte (bilge tray). Récipient
(seau, cuvette) placé dans des fonds ou sous des équipements
et récoltant les eaux usées ou les fuites d'huile d'un
moteur. Sur les voiliers de série polyester, la gatte du
moteur est souvent directement moulée sur la coque.


gelcoat (gelcoat). Résine
synthétique qui constitue la couche extérieure de
finition d'une coque en polyester. Ce revêtement doit être
entretenu car il s'use ou peut subir les dommages de l'osmose.



gendarme (hairy wire). Fil cassé
ou coupé sur un câble métallique (drosse,
drisse, hauban), affaiblissant sa solidité et
particulièrement dangereux pour les mains.


gennaker (gennaker). Voile
intermédiaire entre un génois léger et un
spinnaker. Destinée aux allures portantes, cette voile légère
et assez grande (30 à 40 % de plus qu'un génois), a un
dessin particulier Parfois, le gennaker est confectionné en
double, symétriquement à son guindant, pour devenir un
booster lorsqu'on l'ouvre.


génois (genoa). Foc d'assez
grande taille. Il existe différents types de génois,
des génois légers (faible grammage de tissu) destinés
au petit temps et aux brises légères, des génois
lourds, moins grands et aux grammages plus importants, adaptés
aux brises soutenues et aux allures du près. Désormais,
la plupart des voiliers de croisière sont équipés
de génois installés sur des enrouleurs, système
qui permet d'adapter sans effort et instantanément la surface
aux allures choisies et aux conditions météorologiques
du moment.


girouette (wind vane). I ·
Pièce pivotant autour d'un axe et s'orientant dans le vent
pour en indiquer la direction d'origine. Parfois couplée à
un anémomètre et à un capteur qui permet de
lire les indications sur un boîtier à aiguille ou
électronique. 2. Partie mobile d'un système de
gouvernail automatique mécanique orientée selon le
vent. On dit parfois « aérien ».


gisement (bearing). Angle sous lequel
on relève un objet ou un astre par rapport au cap suivi par
le bateau. Autrefois compté de 0 à 180 degre tribord
ou bâbord, il est désormais compté de O à
360 degré dans le sens des aiguilles d'une montre.


gîte (heeling). Inclinaison sur
un bord, bâbord ou tribord, visualisée par l'angle que
fait le mât du bateau par rapport à l'horizontale.
Verbe gîter : le voilier gîte sous l'action du vent ou
de la mer, ou peut s'échouer gîté.


glène (coil of rope).
Cordage soigneusement rangé sur lui-même, en huit ou,
plus généralement, en anneau.


GMT (GMT). Abréviation
signifiant Greenwich Mean Time. L'heure du méridien de
Greenwich, choisi comme méridien d'origine, sert d'heure
d'origine. Toutefois, on dit aujourd'hui UTC, UT ou TU, et non plus
«heure GMT». Ex. : 06 UTC signifie qu'il est six heures
dans le monde entier, en Temps Universel. C'est l'heure UTC ou TU
qui est utilisée pour les calculs astronomiques et dans les
documents officiels.


godille (voir également dame de
nage) (scull).
Grand aviron unique fixé à l'arrière
et utilisé pour se déhaler. Verbe godiller avancer à
la godille. Pour godiller, on fait face à l'arrière,
on tient la godille à deux mains et on effectue des
mouvements précis en huit.




goélette (schooner). Voilier et
type de gréement à deux mâts. Le mât
avant, mât de misaine, est plus petit (ou égal) que le
mât arrière, le grand-mât. La goélette
porte des voiles aux noms spécifiques mais, sur les goélettes
modernes, la majorité des voiles sont de forme triangulaire.



goniométrie (radiogoniome1er).
Système de navigation à partir d'un poste récepteur
et d'un cadre pivotant permettant de pratiquer des relèvements
d'émetteurs ou de radiophares préalablement
identifiés. Cette méthode de navigation est désormais
peu utilisée à bord des voiliers en raison de
l'évolution des autres instruments de navigation. On dit plus
généralement gonio (voir également ferrite).


Gore-Tex (Gore-Tex). Marque d'une
membrane en matériau synthétique issu du Téflon,
ou PTFE, inventé par l'Écossais Bill Gore. Le Gore-Tex
est un système permettant l'évacuation de l'humidité
corporelle, tout en conservant l'étanchéité du
vêtement.



goujon (gudgeon). Axe, mèche ou
cheville métallique, fileté ou non, entrant ou passant
dans une partie femelle.


gousset de latte (batten pocket).
Sorte de poche cousue en longueur, à différentes
hauteurs, sur la chute de la grand-voile et dans laquelle on peut
enfiler en force et coincer une latte souple destinée à
soutenir le rond de la chute.



gouvernail (rudder). Ensemble du
dispositif, situé à l'arrière du bateau, et
permettant de le diriger. Le gouvernail est constitué par
différents éléments dont le principal est le
safran, plaque ou profil pivotant grâce à un axe, la
mèche, commandée directement par une barre ou un
système ramené sur une roue. Il existe plusieurs types
de gouvernail, notamment le gouvernail compensé qui comprend
une partie du safran en avant de la mèche.


GPS (GPS). Abréviation de
Global Positioning System. Système de navigation susceptible
de fournir une position géographique très précise,
d'une façon quasi-instantanée, à partir d'un
réseau de satellites. Ce système a révolutionné
la tenue de la navigation à bord d'un voilier car les
instruments qui utilisent cette technique sont fiables, souvent peu
coûteux, ne nécessitent peu ou aucune installation
(lorsque l'antenne est rattachée au corps de l'appareil qui
peut fonctionner sur piles) et de nombreuses fonctions peuvent être
rattachées au GPS. On y trouve notamment une fonction MOB
(Man Over Board homme à la mer) qui permet de mémoriser
la position et d'autres paramètres au moment de la chute d'un
équipier par-dessus bord et le cap à suivre pour
retourner sur le point de l'’accident.


gradient de pression (gradient). Taux
de variation de la pression atmosphérique sur une distance
(exprimé en hectopascals/100 kilomètres). Sur les
cartes météo, le gradient est représenté
par l'écartement des isobares plus celles-ci sont
rapprochées, plus le vent est fort. Pour schématiser,
des isobares espacées de 100 kilomètres représentent
des vents de 100 kilomètres/heure environ.


grand-largue (broad reach). Allure
précédant celle du vent arrière en abattant et
à laquelle le voilier reçoit le vent de trois-quarts
arrière.


grand-mât (main mast). Le mât
le plus haut du voilier, celui sur lequel la grand-voile est
envoyée.


grand-voile (mainsail). Voile du
grand-mât généralement envoyée le long de
celui-ci sur les voiliers actuels. Sur les grands voiliers
d'autrefois, la grand-voile était la voile carrée la
plus basse sur le grand-mât.



grappin (grapnel). Ancre de faible
poids destinée aux petites embarcations (canots, annexes),
constituée d'une verge terminée par quatre ou cinq
demi-crocs aplatis à leur bout.


gréement (rigging). Terme
générique. I · Le gréement peut définir
un type de voiliers par sa voilure (ex. : gréement aurique,
gréement marconi...). 2. Est gréement l'’ensemble
de ce qui contribue à la propulsion du voilier: mâts,
voiles, haubans, cordages, poulies... 3. Le gréement dormant
(standing rigging) est l'ensemble fixe qui tient la mâture les
mâts, les haubans et les ferrures concernées. 4. Le
gréement courant (running rigging) est la partie mobile qui
permet d'envoyer et de régler la voilure, c'est-à-dire
tous ses cordages (drisses, écoutes, balancines, bras...).


gréement en tête (top
rigging).
Gréement sur lequel l'étai monte jusqu'en
tête de mât. On peut hisser un foc ou un génois
jusqu'en tête.


gréement fractionné
(fractional rig).
Gréement sur lequel l'étai ne monte
pas jusqu'en tête de mât. On ne peut donc pas hisser un
foc ou un génois jusqu'en haut du mât, dont un tronçon
reste sans haubanage avant. Selon l'importance de la portion libre,
on parle de 4/5 eme 7/8 eme


gréer (to rig). Mettre en
place. Si le terme concerne plus spécifiquement tous les
éléments de la voilure et des gréements dormant
et courant, à bord à peu près tout peut se
gréer, un palan pour étarquer, un vêtement ou
une ligne de pêche.


gueuse (pig, correctors). Lingot de
plomb ou de fonte, de poids non déterminé, destiné
à faire lest dans les fonds. Pour éviter tout risque
d'accident, les gueuses sont généralement calées,
sérieusement arrimées ou noyées dans la résine.


gui (gaif sail, boom). Synonyme de
bôme employé plus spécifiquement pour les
gréements traditionnels. Espar inférieur d'une voile à
corne pivotant sur le mât.


guibre (clipper bow). Solide structure
sur l'avant destinée à soutenir le beaupré. Sur
les voiliers modernes, la guibre n'existe plus mais, sur les plus
gros, on décrit quelquefois par ce terme une étrave un
peu prolongée et convexe.


guidon (burgee, flag). Petit pavillon
de propriétaire ou de club hissé dans la mâture.


guignol (jumper). Ensemble haubané
comprenant une barre de flèche orientée vers l'avant
et fixé sur la partie haute et avant d'un mât afin d'en
limiter le cintrage lorsque l'étai n'est pas pris sur la tête
de mât (ex. : gréement fractionné 7/8e).



guindant (luft). Côté
avant d'une voile triangulaire. Le guindant d'une voile est la
partie le long du mât, du hauban ou de la vergue sur laquelle
est envoyée la voile. Sur une grand-voile de voilier moderne,
c'est la partie qui coulisse dans la gorge du mât. Le guindant
est le bord d'attaque d'une voile.



guindeau (windlass, anchor's winch).
Treuil de remontage du mouillage. Un guindeau est généralement
composé de deux axes horizontaux pouvant tourner
indépendamment et sur lesquels sont fixés des poupées,
un barbotin pour la chaîne et un rouleau lisse pour les
cordages.


gybe (gybe). Manoeuvre de virement lof
pour lof(empannage). En régate, un «gybe set »
est un empannage associé à l'envoi simultané du
spi.


GZ (GZ curve). Dans l'étude de
la stabilité d'un voilier, valeur de la distance horizontale
entre la droite verticale passant par le centre de gravité et
la droite verticale passant par le centre de carène lorsque
le voilier gîte. Plus cette valeur, exprimée en
centimètres, est grande, plus le couple de redressement est
important.



hale-bas (boom vang, kicking strap).
Système permettant de tirer vers le bas une voile ou un espar
(ex. : la bôme) pour le raidir ou le maintenir en position et
l'empêcher de remonter, il peut s'agir d'un cordage sur
lequel on hale directement ou un cordage monté sur un palan.
Le hale-bas a pour effet de tendre la chute de la grand-voile et
d'en limiter le vrillage. À bord des dériveurs, le
hale-bas a aussi pour effet de faire cintrer le mât dans sa
partie inférieure.


haler (to haul). Tirer vers soi un
filin en le raidissant. Haler est également remorquer à
l'aide d'un câble ou d'un filin tiré depuis la berge.


handicap (rating). Calcul destiné
à égaliser les chances de voiliers différents
dans une compétition ou une régate. Voir rating.


harnais (harness). Équipement
de sécurité individuel reliant celui qui le porte à
un point du bateau. Le harnais, composé de sangles entourant
le torse et d'un mousqueton crocheté sur un point fixe du
bateau ou sur une ligne de vie (câble courant sur le pont),
est destiné à prévenir les chutes et
disparitions par-dessus bord. Parfois, le harnais est directement
incorporé dans la veste de ciré.


hauban (shroud). Câble,
généralement en acier inoxydable, assurant la tenue
longitudinale et latérale d'un mât ou de certains
espars (ex. : beaupré). La tension des haubans se règle
grâce à des ridoirs montés sur la partie
inférieure du câble. Les haubans avant sont des étais,
celui ou ceux de l'arrière des pataras et bastaques.


haut-fond (shallow). Remontée
des fonds sous-marins constituant un danger (bancs de sable,
rochers, récifs) pour la navigation. On dit quelquefois
ragues. Le contraire, bas-fond, indique des fonds de grandes
profondeurs.


hauteur (altitude). Élévation
d'un astre au-dessus de l'horizon. La hauteur se compte de 0 à
90 degré. Le zénith d'un astre, à la hauteur
maximale de 90 degre se nomme le vertical de l'astre.


hectopascal (hectopascal). Unité
internationale de la pression atmosphérique (ayant remplacé,
voici une dizaine d'années, le millibar). Sur les cartes
météo, on relie les points d'égale pression et
on obtient ainsi des lignes (isobares) qui dessinent le relief de
l'atmosphère. Pluriel : des hectopascals, symbole : hPa.



hiloire (mot féminin) (corming,
rubbing stake).
Synonyme de sur-bau, surélévation
verticale empêchant l'eau de rentrer et renforçant
parfois la structure sur laquelle elle est fixée (ex. :
autour du cockpit).


hisser (to hoist). Faire monter, tirer
vers le haut, une voile, un pavillon, un espar au moyen d'une drisse
ou d'un cordage (contraire:
affaler).


hiverner (to winter). En parlant d'un
bateau, d'un moteur ou d'un équipement non utilisé
durant la saison d'hiver, appliquer les précautions
d'entretien et de stockage avant de le remiser.


HN (HN). Système de rating
(Handicap National) appliqué sur le temps réel des
voiliers de la classe habitable pour établir le classement
général définitif à l'issue d'une
compétition. Le HN, développé par la FF Voile,
est une formule arbitraire d'après des relevés
statistiques, il n'est pas le résultat d'un calcul
mathématique.


HO 249 (HO 249). Tables de navigation
simplifiées, éditées par le Service
hydrographique américain et destinées aux calculs des
droites de hauteur établies à partir de planètes
et des étoiles (notamment le soleil et la lune).
Indispensables pour le calcul du point astronomique, elles se
présentent en trois volumes. Des tables identiques sont
éditées par l'Amirauté britannique



hook (hook). Sur des dériveurs,
des catamarans de sport ou des voiliers de course de petite taille,
système de crochet auquel est suspendue la têtière
de la grand-voile en tête de mât. On étarque la
voile non sur la drisse, mais par son point d'amure.


hors-bord (outboard engine).
Caractérise un moteur amovible monté sur le tableau
d'’une embarcation. Il existe des moteurs hors-bord de toutes
puissances, à démarrage manuel ou électrique.
Les annexes sont souvent équipées d'un hors-bord. Par
extension, hors-bord désigne également des bateaux à
moteur équipés de la sorte (voir inboard).


hors tout (longueur) (length over
all).
C'est la plus grande longueur du bateau. En principe, la
longueur hors tout inclut le beaupré et le bout-dehors
lorsqu'il yen a un.


houari (gréement) (gunter rig).
Gréement dont seule la partie inférieure du guindant
est fixée au mât. La partie supérieure est
arrimée à une perche appelée pic, hissé,
et dont l'inclinaison est proche de la verticale (ex. : monotype de
Chatou, Cormoran, Bélouga...). Voile à houari.



houle (swell). Mouvement oscillatoire
vertical de la surface de la mer caractérisé par sa
longueur et sa hauteur. La houle ne déferle pas; elle se
propage en ondes qui peuvent parcourir de très grandes
distances, qui peuvent être hautes et très espacées.
Elle peut avoir une direction différente de la mer formée
par le vent et son arrivée sur la côte peut parfois
annoncer la venue d'un coup de vent violent qui sévit déjà
au large.


hublot (porthole). C'est la fenêtre
ou le fenestreau d'un bateau. Les hublots peuvent être de
toutes formes, ouvrants ou fixes. Autrefois en verre, le vitrage est
désormais en Plexiglas (ou ses dérivés).


hydraulique (équipement)
(hydraulic equipment).
Pour atteindre
une puissance suffisante, plusieurs types d'équipements de
bord utilisent la pression hydraulique par l'intermédiaire de
vérins. Ainsi, sur des voiliers de taille importante, pour le
réglage de bômes ou pour des ridoirs destinés à
régler les haubans, notamment étais et pataras.


immatriculation (registration). Numéro
d'identification obligatoire pour toute embarcation délivré
par un quartier des Affaires maritimes lors de la mise en service ou
d'un changement de propriétaire.


IMS (IMS). Système de rating
(International Mesurment System) appliqué sur le temps réel
des voiliers habitables pour établir le classement général
définitif à l'issue d'une compétition. L'IMS
est le résultat d'un calcul mathématique. En 2000, il
sera remplacé par l'IRM (International Rule Measured).


in-board (inboard engine). Contraire
de hors-bord. Caractérise un moteur fixe installé à
l'intérieur d'un bateau. On dit désormais davantage «
m-bord », par opposition à hors-bord.


inertie d'un mât (mast mertia).
On dit également moment d'inertie d'un mât. C'est la
résistance du mat à la flexion (selon le matériau,
le diamètre du profil, ses renforts).


Instructions nautiques (pilot books).
Publications du Service hydrographique et océanographique de
la Marine (SHOM) couvrant l'ensemble du monde. Complémentaires
des cartes marines, on y trouve notamment la description des côtes
et des dangers en venant du large, des informations climatiques,
océanographiques, ainsi que tous les renseignements utiles
aux navigateurs lors d'une escale. Elles constituent la
documentation de base pour la navigation et sont obligatoires à
bord.


insubmersibilité
(unsinkability).
Calculs et courbes concernant la capacité de
résistance à l'enfoncement dans l'eau d'une coque.
Concrètement, l'insubmersibilité d'un bateau peut être
augmentée par des volumes remplis de mousse, des ballons
gonflables ou des sas étanches.


inter (medium jib, number 2). Foc de
taille moyenne, intermédiaire entre un génois et un
foc de grosse brise.


intercept (intercept). Dans le tracé
de la droite de hauteur (point astronomique), l'intercept est la
distance en milles nautiques séparant le point arbitrairement
choisi comme référence d'un autre point établi
par les calculs et par lequel passera le tracé de la droite
de hauteur. Cette distance est reportée positivement ou
négativement dans l'axe de l'azimut, déterminé
par les mêmes calculs.


intersérie (open event).
Formule de régate réunissant des voiliers différents
(habitables, dériveurs, catamarans) autour d'un même
parcours et prenant un même départ. Le classement est
le plus souvent effectué en temps réel et en temps
compensé (voir rating et handicap).


intrados (under surface,face). Terme
d'aérodynamique qui désigne le bord au vent d'un
écoulement. Sur une voile, c'est la face concave (voir
extrados).




IRC (IRC). Jauge (voir CHS).


ISAF (ISAF). International Sailing
Federation. Autorité internationale de la voile regroupant
l'ensemble des fédérations nationales (Fédération
française de voile) ainsi que les associations de classe
reconnues et internationales. Elle définit, entre autre, le
règlement international de course, remis à jour tous
les quatre ans après chaque olympiade.


isobare (isobar). Sur une carte
météorologique, ligne reliant tous les points d'égale
pression atmosphérique. Les isobares ainsi obtenus tracent
les courbes du relief de l'atmosphère, données
essentielles dans l'analyse des situations metéorologiques.
Sur les cartes, les lignes isobariques sont en général
espacées de 5 hectopascals.


isobathes (isodepthes). Lignes de
sonde sur la carte marine. Les isobathes sont des tracés qui
joignent les relevés d'égale profondeur, de 1, 5, 10,
20,50, 100 mètres, etc., selon l'échelle de la carte,
et forment ainsi le relief sous-marin.


isophase (feu à) (isophase
light).
Feu caractérisé par des périodes de
lumière et d'obscurité de durée égale.



itague (pendant) (tie, wire halyard).
Cordage simple sur lequel on frappe un palan pour gagner de la
puissance pour le hisser ou pour le souquer.


IYRU (JYRU). Abréviation
d'International Yacht Racing Union, ancienne dénomination de
l'ISAF.


jas (ancre à) (anchor stock).
Pièce transversale d'une ancre, fixe ou mobile, ayant donné
son nom à un type d'ancre (ancres à jas). Le jas est
positionné en haut de verge, du côté où
est frappée la chaîne.



jauge (rating rule). 1 · Mode
de calcul du volume intérieur d'un bateau correspondant à
son tonnage. 2. Ensemble de règles qui précisent le
cadre technique dans lequel doit rentrer un voilier de course
(mensurations, type de gréement, matériaux et
matériels autorisés, poids de l'équipage...).
La jauge est à restriction lorsqu'elle ne donne qu'une serie
de mesures à ne pas dépasser. Elle est monotype
lorsqu'elle est basée sur un plan d'architecte.


jaumière (rudder trunk).
Ouverture et tube d'étanchéité dans la voûte
ou l'arrière du bateau pour le passage de la mèche de
gouvernail.



jeu de voiles (set of sails). Ensemble
des voiles d'un bateau. Le jeu de voiles embarqué pour une
croisière est souvent supérieur, car il inclut des
voiles légères de petit temps et des voiles de réserve
pour le gros temps.


jibe (jibe). Empannage à la
volée effectué avec du vent en funboard.


jockey pole (jockey pole). Tangon de
courte taille destiné à déborder le bras
(écoute au vent d'un spi). Ce débordeur de bras est
utile lorsque le tangon se retrouve presque dans l'axe du bateau au
vent de travers en portant un spi. Il permet d'améliorer
l'angle de tire du bras.


joue (cheek). 1 · Pour un
voilier, les joues désignent les parties renflées de
l'étrave. 2. Les joues d'une poulie ou d'un équipement
sont les côtés extérieurs (synonyme : flasques).


journal de bord (logbook). Registre ou
sont regulierement relatés tous les detaîls de
navigation (route suivie, vitesse, point estimé, situation
météo...). La tenue d'un journal de bord officiel est
obligatoire pour les voiliers naviguant en catégories 1, 2 et
3 et susceptible d'être déterminant en cas de problème.




jumelles. 1. (binoculars) Instrument
d'optique indispensable à bord d'un voilier. Les jumelles
doivent naturellement être étanches. 2. Pièces
en double percées par un gros axe permettant le pivotement
d'un mât à bascule.


Jupe (skirt). Prolongement de la voûte
arrière du bateau au ras de l'eau. Outre son rôle dans
les écoulements hydrodynamiques, la jupe est une structure
supplémentaire. Elle forme, par exemple, un espace très
commode pour remonter à bord après une baignade au
mouillage.


jusant (ebb stream). Marée
descendante. Le courant provoqué par ce retrait des eaux est
le courant de jusant.


ketch (ketch). Voilier à deux
mâts, un grand-mât et un artimon; ce dernier, plus
court, est situé en arrière du grand-mât, mais
devant le gouvernail (voir yawl).



Kevlar (Kevlar). Matériau
synthétique (aramide) développé par
Dupont-de-Nemours. Le Kevlar a des propriétés
générales de légèreté et de haute
résistance (4 à 5 fois supérieure à
celle d'un polyester classique), mais des particularités qui
en déterminent précisément l'utilisation pour
certaines voiles ou certains cordages (Keviar 49, Kevlar 29) ou
certains renforts de coque.



laisse (tidal mark). Limite de marée.
La laisse de haute mer est la ligne atteinte par la marée
haute; la laisse de basse mer est la limite découvrante de la
marée.


laize (panel, cloth). Bande ou largeur
de tissu à voile. Une voile est constituée par un
assemblage de laizes cousues entre elles.


lame (wave). Vague. Le mot est souvent
employé pour décrire une vague de grande taille, mais
une lame ne possède pas de caractéristiques précises.
Lorsque la crête se brise, on parle de lame déferlante.


largeur (beam). La largeur hors tout,
ou bau maximum, est la plus grande largeur du bateau, au
maître-couple.


largue (reach). Allure du voilier qui
reçoit le vent entre le travers et son trois-quarts arrière.
Cette allure portante se divise elle-même en petit largue, en
quittant le vent de travers, et le grand largue.



latérale (lateral buoy). Marque
de balisage latérale. Les latérales définissent
des marques à laisser à bâbord (rouge) et à
tribord (vert) pour des bateaux venant du large et gagnant un abri
(port, chenal, estuaîre...).



latin (lateen rig). Type de gréement
autrefois largement répandu dans le bassin méditerranéen,
constitué de voiles triangulaires dont le plus grand côté
est fixé au sommet d'une perche appelée antenne (ex.
bette, catalane, tartane, felouque, cochère...).


latitude (latitude). Coordonnée
géographique horizontale d'un lieu, parallèle au plan
de l'équateur. Un lieu, une position sont définis par
leur latitude et leur longitude. Les latitudes se comptent de O à
90 degre vers le nord (latitude nord) ou vers le sud (latitude sud),
à partir de l'équateur, latitude 0.




latte (de voile) (batten). Planchette
(bois ou matériau synthétique) mince et étroite
enfilée dans un gousset de voile pour arrondir et tenir la
chute de cette demière. Grand-voile lattée (fuil
batten mainsail).




layline (layline). Bord du cadre dans
un parcours de régate, le cadre étant constitué
par les limites des laylines, trajectoires idéales pour aller
virer les différentes bouées. La layline, ligne
imaginaire, variable selon les conditions (vent, mer, concurrents),
doit permettre d'arriver sur la bouée à virer avec la
meilleure combinaison vitesse-trajectoire par rapport au vent pour
repartir dans les meilleures conditions à l'attaque du
nouveau tronçon.


lecteur de cartes (chart plotter).
Instrument de plus en plus perfectionné permettant d'afficher
sur un écran une carte électronique pour faire la
navigation. De multiples fonctions peuvent être ajoutées
à l'appareil; ainsi, couplé à un GPS et à
d'autres capteurs, le lecteur peut fournir une position instantanée
directement affichée sur la carte. A noter toutefois que la
carte papier demeure encore obligatoire à bord.


lège (light). Originellement,
désignait un navire sans cargaison. Un voilier lège
est un voilier prêt à naviguer mais dont le déplacement
ne tient pas compte du poids de l'équipage, des équipements
supplémentaires et de l'avitaillement.


lest (ballast). Poids placé
dans les fonds ou rapporté sous la quille, généralement
fixe, souvent en fonte ou en plomb, constitué d'un seul bloc
ou de gueuses arrimées, et dont le rôle est de servir
de ballast pour assurer la stabilité du voilier et compenser
la gîte.


licence (sailing licence). Document
exigé pour participer à une régate et attestant
que son titulaire dispose d'une assurance en responsabilité
civile et d'un visa médical de non contre-indication à
la pratique du sport voile. Elle est délivrée par les
clubs affiliés à la Fédération française
de voile.


ligature (lashing). Assemblage de deux
éléments (pièces ou filin) fortement serrés
par un cordage.




ligne de foi (lubber line). Droite
passant par l'alidade centrale et le centre de la rose du compas.


ligne de mouillage (anchor's line).
Ensemble du mouillage constitué par la chaîne
(éventuellement le câblot textile) et l'ancre.


ligne de vie (life line). Câble,
sangle ou solide cordage de plat-pont courant sur la longueur du
bateau et permettant de crocheter un harnais pour manoeuvrer ou se
déplacer en toute sécurité.


lignes d'eau (water lines). Sur un
plan, courbes définissant la carène du bateau. Les
lignes font référence aux écoulements
hydrodynamiques de la carène.



lignes de sonde (lines of depthes).
Sur la cartes marine, lignes caractéristiques des
profondeurs. Ces lignes reliées entre elles forment des
courbes qui indiquent le relief sous-marin. Elles permettent de se
situer en navigation cotière.


limbe (arc). Bord extérieur
gradué d'un instrument de mesure, tels le compas ou le
sextant. Le limbe d'un sextant, autour duquel pivote un bras (ou
alidade) qui servira à relever l'astre visé, est le
bâti inférieur circulaire. Il est denté et
gradué de 0 à l20 degre.


lisse (rail). Dans la structure du
voilier, longue pièce longitudinale filant d'un bout à
l'autre de la coque ou du pont.



liston (mulding). Lisse de défense
formant bourrelet (ce mot est parfois employé comme synonyme
dans le cas des canots) filant extérieurement, généralement
au niveau du dernier bordé du haut.



lit du vent (direction of wind).
Direction d'où souffle le vent.
On est dans le lit du vent quand on est face à lui. Appliqué
à un voilier, le lit du vent est le secteur dans lequel ses
voiles faseyent.


livarde (a) (sprit). Gréement
équipé d'une perche, la livarde permettant de pousser
diagonalement le haut d'une grand-voile trapézoïdale
(ex. Optimist, punter des Pays-Bas, barges de la Tamise...).


livet (deck line, weather board).
Dans le dessin du bateau, le livet est
la ligne de jonction de la carène et du pont.



Livre des feux (lights book).
Recueil édité par le
SHOM qui répertorie tous les feux et phares destinés à
la navigation pour une zone donnée. Ce document essentiel et
obligatoire à bord doit être régulièrement
révisé avec les mises à jour et Avis aux
navigateurs.


loch (log). Appareil destiné à
mesurer la vitesse d'un bateau. Autrefois entièrement
mécanique à partir d'une hélice qu'on traînait
dans le sillage, le loch d'aujourd'hui associe mécanique et
électronique par un capteur (petite roue à aubes)
placé sous la coque, et un cadran offrant notamment une
fonction de distance parcourue. De plus en plus souvent, le loch est
associé à d'autres instruments (centrale de
navigation).
lof (luff). Bord au vent.


lof (partir au) (to broach).
Voir aulofée. Brusque remontée
dans le vent.


lof (venir au lof) (to luff up). Se rapprocher volontairement de la
direction du vent. Voir lofer.


lofer (to luff up). Action volontaire
pour remonter dans le vent. Pour lofer, on agit sur la barre pour
rapprocher l'axe du voilier vers le lit du vent. Contraire abattre.


lof pour lof (to gybe). Virement de
bord à l'allure du vent arrière. Il s'agit d'un
empannage volontaire (voir empanner).


long pic (être a) (to be at long
peak).
Dans la manoeuvre de relevage du mouillage, on est à
long pic lorsque la chaîne approche de la position verticale.


longitude (longitude). Coordonnée
géographique d'un lieu, d'une position. Angle formé
par le méridien du lieu et un méridien fixe d'origine,
le méridien de Greenwîch. À partir de ce premier
méridien (longitude 0), les méridiens suivants sont
comptés de 0 à 180 degre vers l'est ou vers l'ouest.
On a donc des longitudes est et des longitudes ouest. Voir latitude.


longueur de coque (length of huIl).
Une des longueurs caractéristiques d'un bateau. C'est la
longueur entre les extrêmes de la coque elle-même, hors
appendices. Voir également : flottaison, hors tout.


Loran C (Loran C). Abréviation
de Long Range Aid to Navigation. Système de navigation
radioélectrique hyperbolique basé sur la vitesse de
propagation d'ondes radar. Ce procédé américain
perfectionné est brusquement devenu obsolète sur les
voiliers de plaisance avec l'avènement du GPS et de ses
dérivés.


louvoyage (tacking). Navigation
effectuée en tirant des bords, c'est-à-dire avancer au
près serré en changeant fréquemment d'amures.
Le louvoyage est necessaire pour atteindre un point à la
voile lorsque celui-ci est situé exactement dans la direction
d'où vient le vent. On le touchera en zigzaguant d'un bord
sur l'autre, en serrant au plus près la direction du vent.
Verbe louvoyer (to tack).


lover (to coil). Mettre en ordre un
cordage en l'enroulant soigneusement dans le sens des aiguilles
d'une montre (de gauche à droite). On le met ainsi en glène.
Contraire délover (to uncoil).


loxodromie (loxodromic curve). Tracé
de route le plus droit sur une carte à projection de Mercator
pour se rendre d'un point à un autre. Mais cette route, qui
coupe tous les méridiens sous un angle constant en faisant
naviguer le voilier toujours au même cap, est en réalité
plus longue en distance qu'une route orthodromique (voir
orthodromie).


maille (shackle). Élément
en forme d'anneau constituant un tronçon de chaîne.
Aujourd'hui, on dit plus fréquemment maillon.


mailler (to shackle). Réunir,
assembler deux mailles ou deux maillons et, par extension, deux
éléments, généralement par une manille.
D'où le synonyme de maniller.


maillon (shackle). À l'origine,
un maillon est une longueur de chaîne de 30 mètres.
Aujourd'hui, le mot s'applique davantage à remplacer celui de
maille, originelle désignation de chaque anneau constituant
une chaîne.


main courante (hand rail). Tube ou
barre, en bois ou en métal, installé à
l'intérieur et à l'extérieur et permettant de
s'agripper pour se déplacer en toute sécurité,
notamment par mer agitée.


maître-bau (beam max). Voir bau
et barrot. La largeur au maître-bau indique la plus grande
largeur du bateau, endroit où se trouve placé le
barrot (ou bau) le plus large.



maline (springs tide). Synonyme de
grande marée, de marée de vives-eaux. Une maline est
propice à certaines pêches à pied.


manche à air (ventilator).
Partie orientable d'un système de ventilation intérieure.
Une manche à air surmonte souvent une boîte daurade
(voir ces mots).


manchon (talyruit). Pièce
métallique permettant un assemblage par l'écrasement
ou le sertissage de celle-ci (sous une presse mécanique ou
hydraulique). Des embouts de haubans sont ainsi réalisés.
Le principe est également utilisé pour monter des
cosses en bout d'un câble (manchons Talurit).


mangeur d'écoute (saltysea
dog).
Désigne familièrement un équipier
entraîné, avide de manoeuvres et de réglages, ne
ratant aucune occasion de naviguer pour se perfectionner ou
s'affronter.


manille (shackle). Maille (anneau)
métallique amovible permettant un assemblage. On ouvre ou
ferme une manille par son manillon qui se visse ou se bloque. Les
manilles sont un accessoire largement répandu à bord
pour tous les usages. Elles sont de toutes tailles, de toutes formes
et sont généralement en acier inoxydable. Verbe
maniller, pour assembler; démanille,; pour désassembler.


manoeuvre (working, manoeuvres,
rigging).
I · Tout cordage ou câble du gréement
est une manoeuvre. On trouve les manoeuvres dormantes qui
soutiennent les mâts (haubans) et les manoeuvres courantes qui
permettent d'envoyer les voiles et de les régler (drisses,
écoutes.. .). Aujourd’hui, on dit davantage gréement
dormant et gréement courant. 2. Action à bord et façon
de l'exécuter: manoeuvre de voiles, de mouillage, manoeuvre
de virement de bord, d'accostage... Verbe : manoeuvrer.


manque à virer (missed tack).
Résultat d'un virement de bord
raté. Le voilier se retrouve dans le lit du vent, immobilisé
ou dérivant, sans parvenir à repartir sur la nouvelle
amure. Verbe : manquer à virer.


Marconi (gréement) (Marconi
rig).
Mât ayant donné son nom au type de gréement
le plus répandu actuellement. Dérivé du
gréement bermudien, le gréement marconi utilise des
voiles triangulaires, dont la grand-voile, directement envoyée
sur un rail ou dans une gorge du mât.



marée (tide). Phénomène
périodique d'élévation et de baisse du niveau
de la mer. Ce mouvement régulier est principalement la
conséquence de l'attraction de la lune et du soleil sur la
masse océanique. La marée basse caractérise le
moment où le niveau est le plus bas, la marée haute
celui où il est le plus haut. Un peu plus de douze heures
séparent deux marées basses ou hautes (voir
coefficient de marée).


marnage (tidal range, rise and fall).
Amplitude de la marée, différence de niveau entre la
marée haute et la marée basse.


maroquin (span, spring stay). Sur un
voilier comportant plusieurs mâts, hauban tendu
transversalement entre deux têtes de mâts. Quelquefois
écrit « marocain».



marotte (transom bow). Etrave
tronquée, aplatie et formant un tableau avant. On rencontre
des avants à marotte sur de petites embarcations, canots et
annexes (ex. Optimist, Firebaîl, Caravelle...).


marque (mark). I. Navigation:
aspect visuel d'une balise que l'on
différencie par sa forme, sa couleur, son voyant ou son feu,
si elle en porte. 2. Régate : nom officiel donné aux
bouées d'un parcours (marque de parcours).


marsouiner (to porpose). Tanguer
(mouvement avant-arrière) plus que de raison à cause
d'un défaut de conception, d'une mauvaise répartition
des poids à bord ou d'un clapot très court.


martingale (dolphin striker).
Hauban simple ou système de
haubanage installé sous le bout-dehors, et parfois sous les
poutres de liaison avant des catamarans.


masquer (to back the saiI). Faire
porter une voile à contre en lui faisant recevoir le vent sur
son revers. Cette manoeuvre est parfois realisée
volontairement pour stopper le voilier, l'aider à virer ou le
faire culer. Masquer est également employé comme
synonyme de déventer.


mât (mast). Espar vertical du
voilier servant de support aux voiles et à leurs manoeuvres.
Souvent en alliage léger sur les voiliers de série
actuels, il est posé sur le pont ou traverse celui-ci et
repose sur la quille. On peut compter plusieurs mâts, selon le
type de voilure adopté. En ce cas, chaque mât porte un
nom distinct, le mât le plus haut étant toujours le
grand-mât. Un mât d'un seul tenant est appelé mât
à pilbe, expression de moins en moins usitée, la
plupart des mâts étant de ce type.



mâtage (masting). Action de
mâter, c'est-à-dire d'installer le mât et le
gréement dormant. Cette action est volontaire, ce qui n'est
pas forcément le cas pour son contraire, le démâtage
(voir ce mot). Lors du mâtage, on règle d'abord
approximativement les haubans, leur réglage définitif
s'effectuant en mer.



match-racing (match-racing).
Formule de course qui oppose deux
bateaux en duel (ex. : Coupe de l'America).


matelotage (rope work, deck
seamanship, rigger) .
Technique et ensemble de connaissances
relevant de la tâche d'un matelot d'autrefois, notamment
habile à manier tous les types de cordages du bord, à
les assembler et à les entretenir.


matériau (de construction)
(building material).
Les matériaux utilisés dans la
construction navale sont multiples : bois, polyester, acier,
aluminium, acier inoxydable,ferrociment, carbone. A partir de ces
matériaux, il existe de multiples techniques d'utilisation,
certains d'entre eux ayant de nombreux dérivés. Ex. :
le bois peut être utilisé en bois classique, en
contreplaqué, en bois moulé et selon différentes
méthodes d'assemblage.De même pour le polyester qui,
par exemple, peut utiliser des structures dérivées
dans des techniques de « sandwich». Chaque matériau
ayant un coût différent, des avantages et des
inconvénients différents, aucun n'apparaît
actuellement universel, même si le polyester concerne la
quasi-totalité des bateaux construits aujourd'hui.


matosser (tacting gear) (néologisme).
Action consistant à déplacer du matériel (du
matos, familièrement) ou des charges et à les placer
sur le bord d'où vient le vent afin de diminuer l'angle de
gîte, d'augmenter la raideur à la toile, donc les
performances du voilier.


mâture (spars). Ensemble du
gréement, mâts et manoeuvres.


Max Prop (Max Prop). Hélice de
marque italienne dont les pales se mettent en drapeau.


Mayday (Mayday). Appel au secours.
Mayday est le premier terme (à répéter trois
fois) d'un appel de détresse lancé à la radio.
Il doit être suivi du nom du bateau (également répété
trois fois). Le message complet (commençant également
par «Mayday », une seule fois) ne doit être lancé
qu'une fois la communication établie. Le navire ou la station
qui capte l'appel débute son accusé de réception
également par trois «Mayday ». Un Mayday est émis
en VHF sur canal 16, en BLU sur 2 182 kHz. Les balises de détresse
émettent directement un signal de détresse sur 406
Mhz.


mèche (d'un cordage) (rope
core).
Toron central d'un cordage ou d'un câble en comportant
quatre.


mèche de gouvernail (rudder
stock).
Axe de la partie mobile du gouvernail sur laquelle vient se
fixer la barre ou son renvoi. La mèche de gouvernail passe
dans la jaumière et porte les aiguillots ou fémelots,
selon le principe de gouvernail adopté.


membrure (frame). Aujourd'hui synonyme
de couple. Constituant l'ossature transversale de la coque, les
membrures sont les structures transversales sur lesquelles viennent
se fixer les bordés et qui supportent les barrots du pont.
Membrure désignait autrefois cette ossature dans son
ensemble.


mer du vent (sea ofthe wind).
État de la mer tel qu'il
résulte localement de l'action du vent selon la force, la
durée d'action, le fetch. Les vagues engendrées par la
mer du vent peuvent avoir une direction différente de la
houle principale.


Mercator (projection de) (Mercator
projection).
Reprétation plane de la surface du globe
terrestre, selon une tangente au niveau de l'équateur. Dans
cette projection, les méridiens sont parallèles entre
eux au lieu de se rejoindre aux pôles et rendent donc inexacte
la représentation des régions polaires. Toutefois, la
carte de Mercator (surnom du géographe flamand Gerardus
Kremer, 1512 1594) a été adoptée comme carte
marine car elle présente l'avantage d'un canevas où
longitudes et latitudes se croisent à angle droit et où
les angles calculés sur la carte sont ceux mesurés à
la surface du globe. On dit couramment une carte Mercator.


méridien (meridian). A la
surface de la terre, le méridien d'un lieu est un demi-grand
cercle passant par les pâles. Le demi-grand cercle
complémentaire est l'anti-méridien. Le méridien
d'origine choisi est celui de Greenwich, qui est également la
référence pour mesurer les longitudes est et ouest.




méridienne (prendre la)
(meridian line).
Relever au sextant la hauteur culminante de la
course du soleil au-dessus de l'horizon. Au point le plus haut, il
est midi solaire: l'angle que forme le soleil, l'observateur et
l'horizon est la hauteur méridienne. Grâce à un
calcul simplifié, on peut rapidement déterminer la
latitude précise de l'observateur.


messager (mouse line). Fil ou cordage
fin passant dans un tube, un tuyau ou un espar pour mettre en place
facilement un cordage de plus forte dimension (drisse, balancine,
câble électrique...).


métacentre (metacentre). Point
d'intersection de la droite verticale
passant par le centre de gravité du voilier et celle passant
par le centre de carène lorsque le bateau gîte. Tant
que le métacentre est situé au-dessus du centre de
gravité, le voilier peut compenser sa gîte par son
couple de rappel, au-delà, il passe en situation de
chavirage.


mille marin, nautique (nautical mile).
Unité de distance universellement adoptée
correspondant à la soixantième partie d'un degré
de latitude, soit une minute. Le mille marin vaut 1 852 mètres
terrestres. Le terme » nautique » est parfaitement admis
comme synonyme de mille nautique ou mille marin, et largement
employé : un nautique, dix nautiques.


minute (minute). Un degré de
latitude vaut 60 minutes. Cette subdivision est essentielle dans
l'énoncé des coordonnées géographiques
d'un lieu ou d'une position. Pour éviter la confusion avec la
minute de temps dont l'abréviation est «min»,
celle de la minute d'arc ou de latitude est le signe appelé
prime (‘) (ex. : 440 33’ N).


misaine (voile, mât) (foresail,
foresail mast).
Voile principale du mât de misaine.
Contrairement à la Grande-Bretagne où le «mizzen
mast » est le dernier mât sur l'arrière
(artimon), en France, le mât de misaine est le premier mât
sur l'avant, lorsque sa taille est inférieure à celle
du grand-mât (ex. : goélette).



mistral (mistral). Célèbre
vent de secteur nord soufflant dans la vallée du Rhône,
où il s'accélère. L'apparition du mistral
correspond à une situation météorologique qu'on
peut schématiquement résumer à la présence
simultanée d'un anticyclone sur le sud-ouest de la France et
une dépression sur la partie occidentale de la Méditerranée
(golfe de Gênes).


molle (slack). Désigne
familièrement une zone où le vent est mou (faible), où
il a molli (voir mollir) tandis qu'il a pu conserver sa force non
loin de là. On dit « tomber dans une molle», «se
faire piéger par une molle ». Le contraire de molle est
risée ou survente, voire rajale.


molle (to ease, to slacken). 1.
Contraire de raidir, relâcher de
la tension : donner du mou sur un cordage, un câble. On mollit
un cordage, un hauban, un mouillage... 2. Le verbe s'applique
également à la mer ou au vent. Un vent qui mollit est
un vent dont la force décroît.


monofil (rod). Câble destiné
au gréement dormant constitué par un seul fil sans
toron, rond ou profilé, fln, très rigide et plus léger
que les câbles monotorons généralement employés
pour les haubans pour une résistance supérieure. Le
gain de poids dans les hauteurs de la mâture est un avantage
considérable pour la stabilité du bateau.


monotypes (one design). Voiliers de
série identiques, construits d'après le même
plan et souvent par le même chantier, et pouvant concourir
ensemble à chances égales dans des régates.
Voir jauge.


mort subite (blackflag rule).
Règle éliminatoire
intervenant lors d'un départ de régate trop disputé.
Le jury décide de donner le départ et de le maintenir
tout en appliquant cette règle qui disqualifie sur le champ
tout voilier coupable d’un faux départ.


morte-eau (neap tide). Petite marée,
marée d'une période durant laquelle les marées
ont une faible amplitude, au moment des quadratures, c'est-à-dire
les premiers et derniers quartiers de lune. S'emploie au singulier
ou au pluriel (une marée de mortes-eaux).


mou (slack, light). Adjectif largement
employé à bord pour désigner tout ce qui n'est
pas fort, raide, ardent. Ainsi, un vent mou désigne un vent
faible. Un cordage, un hauban est mou s'il n'est pas sous tension.
Donner du mou à une écoute ou tout autre fllin, c'est
choquer, mollir la tension. Par opposition à ardent, un
voilier mou est un voilier qui a du mal à garder son allure
et tend à abattre de lui-même, à s'éloigner
du vent.


mouillage (mooring). I ·
Ensemble du matériel permettant de mouiller ancres, chaînes,
câblots. 2. Endroit propice pour mouiller. Un mouillage forain
désigne un lieu de mouillage peu fréquenté,
relativement exposé, généralement pas
répertorié sur la carte comme mouillage. 3 · La
manoeuvre elle-même pour mouiller; la technique pour la
réaliser.



mouiller (to moore, to anchor).
Laisser tomber l'ancre et filer la
chaîne afin de stopper le bateau et de l'immobiliser dans une
zone choisie.


moulin à café (coffee
grinder).

Terme familier pour désigner un
matériel d'accastillage constitué par une colonne
asservie à un winch de grosse puissance et à forte
démultiplication. La colonne comporte latéralement
deux manivelles à axes horizontaux pour tourner les
engrenages et border les écoutes. La manoeuvre, généralement
rondement menée, et le bruit des cliquetis de la mécanique
évoquent le moulage du café.



mousqueton (snap shackle, snap hook).
Pièce d'accastillage formant un anneau ou une boucle et se
refermant automatiquement. À piston ou à ressort, les
mousquetons sont multifonctionnels à bord d'un voilier, aussi
bien pour endrailler une voile que pour assurer un harnais sur une
ligne de vie, par exemple.


moustaches (bob stay). I ·
Haubans latéraux soutenant le bout-dehors, et haubans de la
martingale étayant le beaupré (bowsprit shroud). 2.
Les moustaches désignent également les petites vagues
créées de part et d'autre de l'étrave.


mouton (white horses). Vague de brise
moyenne dont la crête brise en se couvrant d'écume
blanche.


multicoque (multihull). Terme
générique pour désigner
les voiliers comportant plusieurs coques, notamment les catamarans,
les praos et les trimarans. Longtemps réservée au
monde la course, la fabrication de multicoques de série
(catamarans en particulier) destinés au grand public est en
plein essor.


Mylar (Mylar). Fibre synthétique
polyester, légère et résistante, servant de
base pour des tissus à voile. Utilisée en films très
minces qui prennent en sandwich des fils de Kelvar; elle permet, par
exemple, de réaliser des voiles performantes en 3 DL (voir
Three Dimensional Laminate).



nable (bung hole). Trou percé
dans les fonds pour évacuer l'eau d'une embarcation hissée
ou tirée à sec et fermé par un bouchon en
navigation. Par extension, les nables de pont d'un voilier de
plaisance désignent les orifices et les bouchons de
remplissage connectés aux réservoirs d'eau douce et de
carburant moteur. Pour éviter toute confusion, on évite
de faire voisiner ces deux nables!



nager (to row, to scull). Synonyme de
ramer, dont l'emploi est banni dans le langage marin. La nage est
donc le mouvement qu'on donne aux avirons pour avancer. Voir dame de
nage.


nautique (nautical). Lorsqu'il ne
s'agit pas de l'adjectif de nautisme et qu'il concerne une distance,
nautique est synonyme de mille marin.


navigation (navigation). Le mot est
particulièrement générique et le contexte en
précise le sens. La navigation est l'action de naviguer,
l'art et la façon de le faire. C'est également la
méthode employée pour le faire (navigation estimée,
navigation astronomique...), les moyens utilisés (navigation
à voile, navigation au moteur...), le type de voyage
(navigation hauturière, cotière...).


naviguer (to sail, to navigate).
Aller et voyager sur l’eau (mer,
fleuve, canaux...); déterminer sa position et tenir une route
sur l'eau.


Néoprène (Neoprene). Nom
d'un tissu synthétique caoutchouteux. Ce type de caoutchouc
aux propriétés thermoplastiques remarquables (se
ramollit à la chaleur et se durcit au froid sans s'altérer),
imperméable, isolant, très élastique,
résistant, est un matériau de base parfait pour les
combinaisons de plongée et de survie. Il existe également
des colles Néoprène adaptées au bois et à
certains tissus.


nerf de chute (leach line).
Petit cordage textile mobile tendu sur
la chute d'une voile pour en régler le creux et en éviter
le faseyement.


nimbostratus (nimbostratus).
Abréviation Ns. Couche nuageuse sombre, grise, peu élevée.


Nid-d'abeilles (honeycomb).

Matériau allégé
employé comme âme structurelle dans la construction en
sandwich à laquelle il a donné son nom (construction
en nid-d'abeilles). Le matériau est réalisé à
partir du mélange de différents composés
synthétiques, fibres et tissus (ou aluminium), et se présente
en panneaux alvéolés avec des cellules hexagonales. Le
nid-d'abeilles est ensuite pris entre deux peaux d'un autre
matériau. L'ensemble est léger, particulièrement
solide, imputrescible et isolant.



noeud (knot). 1 . Façon de
relier, dentrelacer, d'amarrer un ou des cordages entre eux ou à
un autre élément. «Le Grand Livre des noeuds»
(Éditions Voiles Gallimard) recense 3854 façons de le
faire! 2. Unité de mesure de vitesse en navigation un noeud
équivaut à un mille nautique parcouru en une heure. Un
voilier filant huit noeuds parcourt huit milles dans l'heure.



Nomex (Nomex). Matériau de
construction sandwich très léger constitué
d'une âme en nid-d'abeilles aramide prise entre deux façades
en fibres de verre.


nord vrai (true north). Nord
géographique tel qu'inscrit sur les cartes marines
(abréviation Nv).


nord compas (magnetic north).
Nord indiqué par la rose du
compas (abréviation Nc).


nordet ou nordé (northeast).
Prononciation marinisée de
nord-est. Par extension, nom du vent ayant cette direction pour
origine.


noroît (northwest).
Prononciation marinisée de nord-ouest. Par extension, nom du
vent ayant cette direction pour origine.



norvégien (Norwegian stern,
canoe stern).
Type de bateaux conçus avec un arrière
pointu et dont le célèbre architecte naval norvégien
Colin Archer (1832-1921) se fit le fervent défenseur.


Nylon (Nylon). Du nom d’un
matériau au nom déposé, fibre et tissu
synthétique à base de résine polyamide répandu
depuis les années cinquante. Très résistant et
légèrement élastique, ce matériau sert à
des tissus pour voiles légères et à certains
cordages pour lesquels l'élasticité est un atout
(câblot de mouillage, aussières de remorqua­ge...).
Le Nylon est toutefois sensible à l'humidité (il
s'allonge).


occlusion (occlusion). Phénomène
météorologique prenant naissance lorsque, dans une
perturbation, une zone d'air froid repousse une zone d'air chaud et
que la première rattrape la seconde. Leur jonction, loin du
centre de la dépression originelle, provoque l'occlusion,
partie marginale de la perturbation dont elles sont issues.


occultation (feu à) (occulting
light).
Type de feu caractérisé par des émissions
de lumière nettement plus longues que les périodes
d'obscurité.


OCS (OCS). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
et signifiant que «le concurrent était du côté
de la course au moment du départ ». Remplace PMS
(PreMature Start) : départ prématuré.


oeil (eye). Boucle en cordage sur
laquelle un nouage a été confectionné. Un oeil
peut coulisser ou non, suivant les besoins.


oeuvres mortes (topsides, upperworks),
oeuvres vives (bottom).
L'ensemble de la coque d'un bateau les
oeuvres mortes en sont ses parties émergées, les
oeuvres vives sont celles qui sont immergées, situées
sous la ligne de flottaison (id. carène).




Omega (Omega). Système de
radionavigation au large selon un principe hyperbolique d'émission
à partir de stations terrestres. Le système est assez
précis, mais le GPS l'a rendu obsolète à bord
des voiliers.


ORC (ORC). Abréviation
d'Offshore Racing Club, yacht-club britannique fondé après
la victoire humiliante du voilier pilote du Havre Jolie Brise,
reconverti dans la plaisance, lors de la première course du
Fastnet en 1925. Consacré en 1931, ce yacht-club devint le
Royal Ocean Racing Club (RORC).


organeau (ring). 1. L'organeau d'une
ancre est l'anneau qui traverse le bout de la verge et sur lequel on
maille la chaîne d'ancre. 2.L'organeau d'un quai est un
anneau d'amarrage scellé dans le quai (on dit plus souvent
anneau).




orin (buoy rope, tripping line).
Cordage frappé sur un objet
immergé (souvent une ancre ou un corps-mort). Afin de le
positionner d'une façon visible à la surface, il est
relié à un flotteur ou à une petite bouée.
Dans le cas de l'ancre, l'orin peut éventuellement aider à
la dégager.



orthodromie (great circle sailing).
Dite également navigation suivant un arc de grand cercle,
l'orthodromie est la route de plus courte distance pour se rendre
d'un point à un autre du globe (voir loxodromie). On
l'utilise pour les traversées transocéaniques.


osmose (osmosis). Vieillissement
naturel ou, en certains cas, prématuré des coques en
plastique se manifestant par la décomposition de certains
éléments du polyester et la formation de cloques de
«pourrissement» sous le gelcoat suite à la lente
infiltration de l'eau dans les molécules de la résine
polyester polymérisée. Ce phénomène, qui
affecte principalement les parties immergées, est en principe
superficiel mais nécessite un traitement spécial et
complet.


Ostar (Ostar). Abréviation de
Observer Singlehanded TransAtlantic Race. Dite «Transat
anglaise», cette course transatlantique en solitaire entre
Plymouth et Newport est disputée tous les quatre ans. Elle a
fait la gloire d'Eric Tarbaly (vainqueur en 1964 et 1976) et de
Loîck Peyron (1992, 1996).


pagaie (paddle). Aviron de petite
taille, pouvant comporter une pelle à chaque extrémité
ou à simple pelle, qu'on utilise à deux mains sur des
annexes, des canots pneumatiques ou des cannés (verbe :
pagayer).


palan (tackle). Equipement constitué
par un cordage passant dans deux poulies, destiné à
démultiplier la force à exercer sur le bout du cordage
(le garant) pour lever, raidir ou tendre un objet ou un équipement
quelconque. Le nombre de réas dans les poulies conditionne la
force du palan : plus les réas sont nombreux, plus le palan
est puissant.


pale (blade). 1. · Aile d'une
hélice. Les hélices de voiliers sont souvent bipales
ou tripales. Parfois, les pales sont repliables : hélice «bec
de canard». 2. Une pale est également la partie plate
et immergée d'un aviron.


pan pan (pan pan). Premiers termes (à
prononcer «panne panne» et à répéter
trois fois) d'un message d'urgence en phonie (VHF, BLU). Il s'agit
d'une situation d'urgence et non de détresse (voir Mayday)
nécessitant une assistance immédiate (ex. : pour
évacuer un blessé à bord).


panne (tack, side). Quelquefois
synonyme d'amure ou de bord. Changer de panne : changer de bord.
Rouler panne sur panne (bord sur bord).


panne (pontoon, catway).
Équipement portuaire constitué par un appontement
flottant auquel un voilier peut s'amarrer.



panne (mettre en) (to stop drifting,
to heave).
Stopper sous voiles et laisser dériver. Un voilier
met en panne en mettant la barre sous le vent et en masquant la
voile d'avant.



panneau (hatch). 1. Désigne à
la fois l'ouverture dans le pont et la structure qui la couvre et la
ferme. Les panneaux des voiliers modernes sont souvent constitués
par un cadre rigide et une plaque de plexiglas solide, laissant
passer la lumière vers l'intérieur. 2. Un panneau est
également une portion de mât située entre deux
points de prises de haubanage.


panneau solaire (solarpanel).
Photo-piles rechargeables parla
lumière solaire et rassemblées sur des panneaux. Les
panneaux solaires représentent une solution intéressante
comme source d'électricité à bord, mais la
surface des panneaux, nécessairement importante, reste un
handicap sur un voilier.


pantoire (strop). Cordage ou câble
comportant une extrémité libre (courant) et un oeil à
l'autre extrémité, une cosse ou une poulie dans
laquelle peut coulisser un autre filin. Sur un dériveur, la
pantoire remplace la barre d'écoute. Elle permet de garder la
bome dans l'axe du bateau sans tendre ni bloquer la chute de la
grand-voile.


paquet de mer (green water, breaker).
Grosse vague qui se brise sur le bateau et le submerge. Les anciens
marins parlaient également de «paquets de plumes ».



Pare (ready). tout est clair. Paré
pour le spi signifie que le spi est clair et qu'on est prêt à
l'envoyer (voir parer).


pare-battage (fender). Protection
destinée à éviter que le voilier ne batte
(cogne) contre un quai ou un autre bateau. Synonyme de défense.


parer (to clear). 1. Préparer
quelque chose. Parer un mouillage, c'est préparer
soigneusement l'ancre et la chaîne. 2. Eviter quelque chose :
parer un récif, c'est passer dans des eaux saines pour
l'éviter; la veille est le meilleur moyen de parer aux
abordages


pas d'une hélice (pitch of
propeller).
C'est la longueur dont avancerait l'hélice en un
tour si elle se vissait dans un écrou fixe. Cette longueur
comporte une correction négative, le recul, due à un
certain nombre de causes, notamment le dérapage de l'hélice
dans l'eau.


passavant (gangway). Partie de pont
latérale utilisable pour se déplacer le long du
cockpit, du rouf et des panneaux.


passe (narrows). Passage navigable
étroit entre des terres, des îles, des bancs ou dans un
récif. Dans le Pacifique, des passes avec de forts courants
permettent d'accéder aux lagons situés derrière
le récif de corail.


passe-coque (sea-cock). Tube à
collerette traversant la coque et serré de l'intérieur.
Certains passe-coque sont prolongés par des vannes, d'autres,
avec des joints étanches, permettent d'y positionner les
capteurs de certains instruments (loch, sondeur).
patte d'oie (briddle). Cordage se
terminant par plusieurs branches frappées en différents
points d'une autre manoeuvre ou d'un objet. Le système en
patte d'oie permet de repartir les efforts; par exemple sur un
tangon pour mieux le faire travailler en compression.


pattes de chat (cat’s paw).
Expression décrivant l'état
de la mer dont la surface, par calme plat, est parcourue par de très
légères ondulations nées d'une brise
imperceptible.


paumelle (sailmaker's palm).
Sorte de mitaine en cuir renforcée
d'un fer à l'intérieur et permettant au voilier ou à
l'équipier effectuant un travail de matelotage de pousser
l'aiguille à travers de grosses épaisseurs de tissus à
voile ou à travers des cordages.


pavillon (flag). Terme marin pour
parler d'un drapeau. Il existe des pavillons de différents
types à bord d’un voilier, le pavillon national devant
être distinctement arboré en navigation. Des pavillons
de signalisation, représentant des chiffres et des lettres,
servent à envoyer des messages selon un code précis.


pavois. 1 · Petite structure
au-dessus du pont, dans le prolongement de la coque. Des dalots,
ouvertures creusées dans le pavois, permettent d'évacuer
rapidement l'eau qui ruisselle sur le pont. Sur un voilier, les
pavois servent de cale-pied pour se déplacer ou manoeuvrer
(bulwarks). 2. Ensemble des pavillons du Code international des
signaux, complété par des pavillons nationaux, tendus
dans la mâture, en escale, à l'occasion de certaines
fêtes ou célébrations (flags and bunting).
Traditionnellement, on distinguait le petit pavois (pavillons
nationaux en tête de mât) et le grand pavois (pavillons
nationaux à l'arrière et en tête de mât).
D'où le verbe pavoiser.


peak (avant ou arrière)
(forepeak, sternpeak).
Terme anglais
entré dans le langage courant pour désigner un
compartiment, un coqueron situé sur l'étrave ou
l'étambot. A noter qu'en français, pic signifie
également coqueron.


peeling gybe (peeling gybe).
Anglicisme utilisé en course
pour désigner une manoeuvre combinant un empannage avec un
changement de spi.


pelle (paddle, oar blade). Synonyme de
pale, partie plate d’un aviron. Egalement parfois employé
pour désigner le safran.



pataras (backstay). Hauban arrière
soutenant le mât et placé en symétrie du hauban
avant (étai). Le pataras peut être simple ou en double.


pendille (pendille). Petit cordage (ou
chaîne) plus ou moins immergé demeurant à poste
le long d'un quai ou d'un poste d'amarrage et qu'on utilise pour se
haler et s'y amarrer plus facilement. On dit quelquefois saisine


penon ou pennon (tell tale).
A l'origine, girouette en plumes
indiquant au barreur la direction du vent; aujourd'hui, les plumes
ont été remplacées par des bouts de tissu léger
ou de laine accruchés sur les haubans ou sur certaines
parties de voile pour optimiser les écoulements
aérodynamiques. Quelquefois appelés favoris.


perche IOR (Dan buoy). Équipement
de sécurité obligatoire à bord des voiliers
dans les courses IOR, qui comporte une perche télescopique
portant un pavillon orange fluorescent flottant deux mètres
au-dessus de l'eau et un feu automatique. Lancée lorsqu'un
équipier tombe à l'eau, elle sert de bouée,
visible à un mille environ, vers laquelle converger. La
perche porte également un sachet de fluorescéine
(poudre colorante).


pétole (calm). Terme d'origine
méridionale signifiant calme plat, absence de vent.


phare (light house). Construction
élevée ou tour érigée sur la côte
en des endroits stratégiques ou sur des dangers et portant à
son sommet un système lumineux puissant, facilement
identifiable par les navigateurs pour aider leur navigation. Les
phares ont des feux de différents types.


phoscar (flare, smoke signal).
Equipement de sécurité
généralement fixé à une bouée de
sauvetage, le phoscar est une boîte de carbure de calcium
s'enflammant au contact de l'eau et produisant une lueur visible à
plusieurs milles. Cette lueur durable permet un repérage
efficace. Aujourd'hui parfois remplacé par des feux
électriques (flash-light).


piano. Ensemble des bloqueurs situés
à proximité du cockpit ou non loin du mât
permettant de manoeuvrer et de régler facilement les
différents cordages (drisses, balancines, écoutes...).
Piano désigne aussi un équipier (halyard's man) qui,
en régate, est spécialement chargé des drisses
et du relais entre les équipiers d'avant et les équipiers
de l'arrière.


piaule (gale). Terme familier pour
décrire un fort coup de vent engendrant une mer difficile. Le
verbe piauler est également employé; ex. : «ça
piaule dur», pour parler d'une mer forte.


pic. 1. Coqueron (peak) (peak). 2.
Synonyme de corne. Espar rattaché au mât et sur lequel
est enverguée une voile à corne (gaff).


pic (à) (apeak). Dans la
manoeuvre de son relevage, l'ancre est «à pic lorsque,
prête à être décrochée du fond et à
chasser, elle ne retiendra plus le bateau. Par temps calme et sans
courant, à pic correspond à l'aplomb de l'étrave.


pied (foot). Mesure anglo-saxonne
(foot) encore utilisée dans la documentation britannique et
dans les caractéristiques de mesure des bateaux. Un pied vaut
douze pouces (12 inches), soit 30,48 centimètres. Dans la
mesure des profondeurs, la brasse britannique équivaut à
six pieds (6 feet), soit environ 1,83 mètre.


pied de mât (mast foot). Élément
parfois mobile à bord des dériveurs qui agît
surtout sur le cintrage du mât.


pied de pilote (safely margin).
A l'origine, marge d'un pied (environ
30 centimètres) ajoutée au tirant d'eau réel
d'un bateau par le pilote afin de parer tout ennui dans un passage
délicat. Aujourd'hui, le pied de pilote est une surévaluation
laissée à l'appréciation du navigateur du bord.


pilot-chart (pilot-chart). Cartes et
recueils d'informations et de statistiques météorologiques
et océanographiques publiés parle Service
hydrographique américain, fournissant des données
mensuelles, trimestrielles ou annuelles (force et direction des
vents, courants, limites de glaces, routes des navires...) selon les
zones du monde.


pilote automatique (automatie pilot,
self steering).
Système gouvernant automatiquement le
voilier, soit à partir du vent (voir régulateur
d'allure) soit à partir d'un pilote électrique.



pilote électrique (electric
steering).
Le pilote électrique réagit dès que
le voilier quitte le cap présélectionné. Fixe
ou amovible, adaptable sur une barre franche ou une barre à
roue (pour les bateaux d'un certain tonnage, un vérin
hydraulique est installé sur la barre), particulièrement
commode d'utilisation, le pilote électrique peut comporter
des fonctions annexes (ex. : homme à la mer); mais sa
consommation électrique est assez élevée et il
nécessite un bateau équilibré sous voiles.


pinasse (fishing boat). A l'origine,
bateau de pêche à fond plat, traditionnel du bassin
d'Arcachon. Aujourd'hui, le mot est souvent utilisé pour
désigner un bateau de pêche cotière, de petite
taille et au type non défini.


pinoche (plug, bung). Cheville ou
bouchon conique en bois susceptible d'obstruer provisoirement une
fuite. Dans la liste du matériel de sécurité
obligatoire à bord figure un jeu de pinoches de diamètres
différents.


piton (eye, eye-bolt). Petit
accessoire d'accastillage en forme d'anneau ou d'oeil, métallique
et vissé ou boulonné dans une structure. Un piton a de
multiples utilisations : un cordage peut filer (coulisser) dedans,
ou bien on peut y frapper une poulie, un bout...


plage (avant, arrière)
(foredeck, stern deck).
Désigne une partie du pont
particllièrement dégagée, sans structure ni
panneau, à l'avant ou à l'arrière du voilier.


plain (se mettre au) (to ground). Le
plain est le niveau où la mer touche le rivage. Un voilier
qui se met au plain est un voilier qui s'échoue sur cette
zone. Synonyme : se mettre à la côte.


plaisance (boating, yachting).
Issu de plaisant, le terme s'est peu à
peu imposé pour qualifier l'activité de la mer
pratiquée par plaisir, à titre de loisir ou
d'agrément. On parle aujourd'hui de la plaisance comme d'une
entité, comme du commerce ou de la pêche. L'organisme
de tutelle de la plaisance demeure toutefois la Marine marchande
(ministère de l'Équipement, des Transports et du
Tourisme).


plan de formes (lines plan).
Ensemble des plans comportant le tracé
des formes du bateau et selon lequel il est construit.

planer, planing (to surf, to plane).
Un voilier plane lorsque, par suite de circonstances favorables de
vent et de mer, il parvient à dépasser sa vitesse
critique. Coque cabrée sur une vague et au maximum de sa
vitesse, il peut se créer une force de sustentation qui le
décolle légèrement de la surface de l'eau,
diminue sa surface mouillée et le frein hydrodynamique qui y
est associé, ce qui lui permet d'augmenter encore sa vitesse.


plat-bord (gunwale, gunnel).
Pièce et structure
longitudinale ceinturant le haut de la coque et fixée à
plat au niveau du pont sur tout le pourtour.


plate (monloey boat,flattie).
Embarcation à fond plat. Autrefois, petit bateau de servitude
et bateau de pêche; aujourd'hui, ce mot désigne souvent
n'importe quel type de canot, voire une annexe.


plat-pont (à) (flush).
Expression décrivant une pièce d'accastillage (poulie,
renvoi de cordage, renfort...) définitivement fixée à
plat sur le pont. Une poulie à plat pont.


plomb (lead). Métal souvent
utilisé comme lest à cause de sa forte densité
(11,3) et parce qu'il est facile à fondre (à partir de
327 degre donc à mouler.


plomb de sonde (sounding line). Plomb
fixé au bout d'une ligne de sonde utilisée pour
déterminer la profondeur et la nature du fond. Le plomb
comporte en effet un creux, dans son embase, garni de suif, qui
permet de collecter un échantillon du fond.


plooting (plooting). Dérivé
du verbe anglais to plot: relever. Le plooting consiste à
repérer et suivre un ou plusieurs échos sur un écran
radar.


PMS (PMS). Voir OCS.


point (d'une voile). Chaque angle
d'une voile est un point qui prend le nom de sa fonction. L'angle
supérieur en haut sur lequel est frappée la drisse qui
permet d'envoyer la voile est le point de drisse (head); l'angle
inférieur en avant où est amurée (fixée)
la voile est le point d'amure (tack); le point d'écoute
(clew) est l'angle en arrière, celui où l'on frappe
l'écou­te qui servira à border cette voile.



point (faire le) (position). En
navigation, faire le point consiste à déterminer sa
position. Il existe de nombreux moyens pour y parvenir, soit en
pratiquant des relèvements en vue de côte qui vont
permettre de recaler un point estime, obtenu à partir de la
vitesse et du cap suivi et des calculs de dérive éventuelle,
soit en utilisant les différents instruments qui constituent
des aides à la navigation (radionavigation, radar, GPS...).
Au large, le point astronomique à partir d'une visée
au sextant representait le moyen le plus sûr pour calculer sa
position. Malgré l'avènement du GPS, l'emport d'un
sextant (mais aussi des éphémérides et des
tables de calcul) est indispensable pour une traversée
transocéanique.





pointe (amarrage en) (bow warp). Dans
un port, lorsqu'un voilier s'amarre étrave perpendiculaire au
quai ou au ponton, il s'amarre en pointe.


polaire (polar). Type de fourrure
synthétique utilisée
pour la fabrication de vêtements chauds, à partir d'une
fibre synthétique hydrophobe particulièrement
isolante, légère, résistante et évacuant
la sueur et l'humidité vers l'extérieur. On dit
familièrement « une polaire » pour désigner
une veste polaire de ce type.


polaire d'une voile (sail polar
diagram).
Courbe explicitant le rendement aérodynamique d'une
voile en fonction de la variation de l'angle d'incidence de cette
voile par rapport au vent apparent. L'étude de cette courbe
permet d'optimiser le réglage aux différentes allures.


pôle géographique
(geographic pole).
Point de rencontre de tous les méridiens
sur la carte (nord et sud). Pôle magnétique (magnetic
pole) point de convergence de toutes les aiguilles des boussoles
avec les directions fournies par le nord des compas.


polyamide (polyamide). Fibre
synthétique utilisée pour la fabrication de cordages
et de tissus à voile. Cette fibre imputrescible est
résistante, assez élastique, mais relativement
sensible aux rayons ultra-violets. Noms courants Nylon, Perlon,
Ankaron, Lilion.


polyester (polyester). Fibre
synthétique utilisée sous de nombreuses formes aussi
bien pour des cordages, des voiles ou la construction de coques de
voiliers. Le polyester est souple, il s'étire, mais sa courbe
d'élasticité est ensuite réduite, il est
résistant, imputrescible et peu sensible aux rayons
ultraviolets. Noms courants Tergal, Terylène, Diolene,
Dacron.


polyéthylène
(polyethylene).

Fibre synthétique moderne,
cousine de l'Aramide, mais plus résistante que celle-ci aux
rayons ultraviolets, utilisée dans le nautisme sous des
appellations comme le Spectra ou le Dyneema.


polypropylène (polypropylene).
Fibre synthétique utilisée notamment pour des cordages
en raison de ses propriétés de légèreté,
de flottabilité et d'imperméabilité. Peu
résistante et cassante sans dégradation extérieure
visible, elle n'est cependant guère fiable et de moins en
moins utilisée dans le nautisme.


polyuréthane (polyurethane).
Matière plastique appartenant
au groupe des élastomères. Certaines peintures ou
vernis sont à base de polyuréthanes pour améliorer
leur rigidité et leur durée de vie en milieu salin.



pomme de mât (truck). Pièce
de bois arrondie fixée en tête des mâts en bois
ou au bout d'un support de pavillon. Étant donné que
la quasi-totalité des voiliers sont désormais équipés
de mâts métalliques, il n'y a guère que dans
l'expression «de la quille à la pomme de mât»
que le terme est employé.


pompe (pump). Equipement destiné
à pomper, c'est-à-dire à transvaser un fluide
en l'aspirant et en le refoulant. Il existe de nombreux types de
pompes à bord, électriques, manuelles ou à
déclenchement automatique, en particulier la pompe de cale,
destinée à assécher les fonds. Elle est souvent
couplée au fonctionnement du moteur. Une pompe à bras
(manuelle) est obligatoire sur les bateaux de croisière.


pomper (to pump). Manoeuvre consistant
à border vigoureusement les voiles à chaque vague pour
surfer plus tôt, plus vite et plus longtemps. Les règles
de course de l'ISAF autorisent cette manoeuvre une seule fois par
vague.


pont (deck). Structure fixée
sur les barrots et constituant le plafond de la coque. A
l'extérieur, le pont est le plancher sur lequel on se déplace
et sur lequel sont rapportés différents équipements
et structures (cockpit, panneaux...). En mer, tous panneaux fermés,
le pont est étanche et préserve l'intérieur. Le
pont est prévu pour être antidérapant lorsqu'il
est mouillé, soit par un revêtement soit du fait de sa
structure même.



ponté (decked). Muni d'un pont.
Les canots ou les annexes sont des embarcations non pontées.


ponton (pontoon). Équipement
portuaire flottant destiné à l'amarrage des bateaux.
Le ponton monte et descend avec la marée, ce qui évite
la contrainte du réglage des amarres pour les voiliers qui y
sont amarrés.


poper (to rivet). Fixer ou assembler
deux pièces par un système de rivets spéciaux,
appelés rivets pop. Le rivet pop s'enfile dans un trou à
travers les deux pièces à assembler. D'un côté
il est appuyé sur une collerette, de l'autre il est écrasé
grâce à une pince spéciale. L'avantage du rivet
pop est de pouvoir fixer une pièce sur une autre pièce
creuse dont l'intérieur est inaccessible (ex. un profil de
mât). Il existe des rivets en aluminium et d'autres en acier
inoxydable.


porque (rider, frame). Structure de
renfort doublant un couple ou un barrot. Cette pièce, souvent
apparente dans les emménagements, est rapportée pour
renforcer les points les plus exposés de la coque ou du pont
(ex. zone de compression du mât).



port (harbour). Abri aménagé
et plus ou moins équipé pour y faire escale, s'y
ravitailler et éventuellement réparer. En France, de
nombreux ports spécifiquement conçus pour les voiliers
de plaisance ont été construits; leur gestion est
privée, mixte ou municipale. On emploie plutôt le terme
de port de plaisance (marina) que celui de «marina»,
plus répandu à l'étranger. Le port d'attache
(home port) est le port où le bateau a été
immatriculé et il figure sous le nom du bateau sur le tableau
arrière de celui-ci.



portance (lift). Quoique s'appliquant
davantage pour un avion qui est « porté» que pour
un voilier qui est «tiré ou poussé », la
décomposition aérodynamique de la force vélique
peut s'exprimer par la portance, composante perpendiculaire à
l'écoulement (vent apparent) et à la traînée.


poste avant (forepeak). Partie avant à
l'intérieur du bateau. Cette zone est étroite en
raison de la forme des bateaux et elle est souvent dévolue à
des rangements d'équipements et de voiles. En mer, c'est la
partie la plus inconfortable du voilier, spécialement aux
allures de près.


pot au noir (doldrums). Nom courant
pour désigner la zone des calmes équatoriaux de
l'Atlantique. Variable en largeur selon les saisons et la longitude
sur laquelle on le franchit, le pot au noir se situe de part et
d'autre de l'équateur entre les alizés du nord-est de
l'hémisphère Nord et les alizés du sud-est de
l'hémisphère Sud, environ entre 10 degre N et 5 degre
S. Ce front intertropical est une zone de chaleur pesante, de calmes
persistants alternant avec de violents grains.


potence (crane). Support transversal
de forme et de taille variable, parfois simplement en équerre,
installé à l'extérieur pour des usages divers
support de la bôme au mouillage, support d'équipement
ou de capteurs (antennes radar, GPS), mise à l'eau de
l'annexe...


poulie (block). Pièce
d'accastillage très répandue dans l'équipement
d'un voilier. À bord, il existe des poulies de toutes
les tailles, plus ou moins sophistiquées (avec émerillon,
blocage du garant...), à nombre de réas variable,
selon leur fonction. Une poulie est au minimum constituée par
ses trois éléments de base deux joues (cheeks)
latérales qui tiennent la caisse (ensemble du bloc de la
poulie), un ou plusieurs réas (seheave), roues pivotant
autour d'un essieu, axe fixe qui traverse les réas et les
joues et tient serré l'ensemble du bloc. Les poulies
actuelles sont fabriquées avec des matériaux modernes
(inox, Téflon, par exemple), solides et ne nécessitant
aucun entretien.


poupe (poop, stern). Arrière
d'un voilier. Sauf dans les textes officiels, le terme n'est plus
guère usite. Contraire proue (avant).


poupée (winch drum). Partie
tournante d'un équipement tel qu'un winch ou un guindeau sur
laquelle on toume un cordage, un câblot, une chaîne pour
les haler.


poutre (beam). Voir traverse.

PPV (Yacht master's Certîficate).
Abréviation Brevet de Patron à la Plaisance Voile. Le
PPV est un diplôme obligatoire pour exercer la fonction de
skipper professionnel. On dit «le PPV» en parlant de ce
titre.


prame (pram, dinghy). Autre nom pour
annexe, dinghy, canot, youyou.


prao (prao). Type de catamaran
originaire de Malaisie et d'Indonésie constitué d'une
coque et d'un seul flotteur-balancier.


Préiso (forecast chart). Nom
donné à une carte météorologique de
PREvision ISObarique (voir isobares). Ces cartes peuvent n'être
qu'un état des lieux ou projeter, jusqu'à 24 ou 48
heures, l'évolution probable de la situation météorologique
à partir du futur dessin isobanque des pressions tel que les
prévisionnistes l'envisage. Les cartes Préiso sont
généralement affichées dans les capitaîneries.


prélart (tarpaulin) . Terme
assez général pour désigner une bande de toile
(en tissu à voile ou autre) servant à protéger
le cockpit, une descente, un panneau. Des prélarts, sur
lesquels est cousu le nom du bateau, sont parfois tendus sur les
filihères au niveau du cockpit.


près (close hauled, on the
wind).

Allure la plus rapprochée du
vent. Un voilier au près fait route contre le vent, étrave
pointée vers la direction du vent, avec un angle aussi faible
que possible. Il remonte au vent et, selon qu'il serre plus ou moins
le lit du vent, il est au près serré ou au près
bon plein.


presse-étoupe (stern gland).
Joint d'étanchéité
au niveau du passage de l'arbre du moteur dans la coque. Les
systèmes de presse-étoupe ont évolué, il
ne s'agit plus d'étoupe bourrée autour d'une couronne
mais, le plus souvent, d'un système de bagues dans un
soufflet en caoutchouc.



prise d'eau (de mer) (water inlet).
Montage pour pomper de l'eau de mer (par exemple pour la cuisine ou
le refroidissement du moteur). Les prises d'eau, placées
généralement assez bas sous la coque pour éviter
le désamorçage des pompes, doivent comporter une vanne
à l'intérieur et, à l'extérieur, une
grille-tamis pour parer au risque de pomper des saletés.


profil (profile). Section, dessin
transversal d'un espar (mât, bôme...), d'une structure
(quille, gouvernail...) ou d'une voile. Le profil joue un rôle
primordial dans les écoulements aéro ou
hydrodynamiques qui doivent être perturbés le moins
possible.



propulseur d'étrave (bow
drive).
Petit moteur rétractable (généralement
électrique) installé sur l'avant et destiné à
aider aux manoeuvres de port. L'hélice du moteur principal ne
pouvant pas être parfaitement efficace pour toutes les
manoeuvres, le propulseur d'étrave contribue à
faciliter les accostages et les pivotements d'un voilier d'un
certain gabarit.


proue (prow, bow). Avant d'un bateau
(voir poupe). Pour un voilier, l'usage a imposé étrave
ou avant.


puisard (ou sentine) (sump, pumpwell).
Endroit le plus profond dans les cales où plonge l'extrémité
des tuyaux de pompes pour assécher les fonds.


puits de dérive (centreboard
case, centerboard box).
Structure d'un dériveur, compartiment
dans lequel fonctionne la dérive. Le puits de dérive
est différemment conçu et renforcé selon la
taille du voilier (poids et encombrement de la dérive), le
type de dérive (pivotante ou coulissante) et le système
adopté pour la manoeuvrer.



purge (drain, bleed). Vanne, robinet
ou système monté sur un circuit (eau, carburant,
huile) et destiné à purifier ce circuit des impuretés
(air ou saletés) qui s'y trouvent et peuvent altérer
le bon fonctionnement de l'équipement qu'il ravitaille
(moteur, vérin, pompe, réservoir...).



quart (watch). À l'origine, le
quart était une période d'activité ou de repos
qui durait quatre heures (d'où son nom). Sur un voilier
moderne, la durée du quart est laissée à
l'appréciation de chaque équipage et le mot quart ne
concerne quasiment plus que le temps d'activité être de
quart signifie être disponible et responsable de la bonne
marche du bateau (manoeuvres, veille, sécurité, en
particulier). Autres expressions prendre le quart, passer le quart,
être hors quart (pour un équipier responsable d'une
activité précise; ex. la cuisine, la navigation).


quatset (470) (470). Nom familier pour
désigner un 470, dériveur de sport de 4,70 mètres
de long, 1,68 mètre de large, pesant 120 kilos et portant une
voilure de 13,58 mètres carrés (plan André
Cornu, 1963). Ce dériveur de compétition prévu
pour deux équipiers fait partie des classes figurant aux
épreuves des jeux Olympiques depuis 1976 pour les hommes et
1988 pour les femmes.


quatvingt (420) (420). Nom familier
pour désigner un 420, dériveur de sport et de
compétition de 4,20 mètres de long, 1,66 mètre
de large, pesant 100 kilos et portant une voilure de 10,25 mètres
carrés (plan Christian Maury, 1958). Prévu pour deux
équipiers.


quête (rake). Inclinaison
d'avant en arrière du mât. Une quête dite
«arrière» permet de diminuer la puissance de la
voilure.


queue-de-malet (outrigger).
Sorte de bout-dehors ou de petite
plate-forme rajoutée sur l'arrière du bateau pour y
régler la voile d'un mât positionné très
en arrière (tape-cul, artimon ou grand-mât d'une
goélette). La queue-de-malet peut quelquefois recevoir
également le ou les pataras de ce mât.


quille (keel). Partie inférieure
amincie et axiale de la carène. L'étrave la prolonge
vers l'avant et l'étambot vers l'arrière. Sur certains
voiliers modernes, la quille n'est parfois qu'un voile profilé
à l'extrémité d'une plaque et rapporté à
la coque par boulonnage. Par extension, quillard désigne un
voilier possédant une quille et un lest, ce qui le
différencie du dériveur. Quillard de sport désigne
des quillards day-boat sans cabine.


raban (saillie) . Bout, cordage ou
sangle destinés à saisir ou à maintenir un
équipement, un objet, une voile... Verbe rabanter. Les rabans
d'une grand-voile permettent de la maintenir serrée sur la
bôme une fois qu'elle a été affalée.


râblure (rabbet). Dans la
construction traditionnelle en bois, rainure sur toute la longueur
de certaines pièces maîtresses (quille, étrave,
étambot) dans laquelle s'encastre le bout des bordés
de la coque.


racon (Racon). Balise radar installée
sur une bouée, un phare ou une station et émettant un
signal radioélectrique déclenché par le signal
radar provenant du bateau qui la consulte.


radar (radar). Abréviation de
Radio Detection And Ranging, système de détection mis
au point par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Le
radar est une aide à la navigation très précise,
basée sur une émission d'ondes radioélectriques
(fréquence de 9,5 gigahertz environ pour les radars de
plaisance) durant un temps très bref (impulsion) et leur
retour sur l'antenne émettrice lorsqu'elles se réfléchissent
sur un obstacle. L'écho est matérialisé sur un
écran, la durée de retour donnant la distance et le
faisceau de l'antenne la direction. On obtient ainsi sur un écran
aussi bien l'écho d'un obstacle isolé (un autre
bateau, par exemple) que le contour d'une côte. Très
fiable et facile d'utilisation, le radar est devenu une
instrumentation accessible pour les voiliers de plaisance
(encombrement et prix faibles).


radeau de sauvetage (life raft).
Synonyme de canot de sauvetage, bib, dinghy.


radiogoniométrie
(radiogoniometer).
Voir goniométrie et ferrite.


radionavigation (radionavigalion).
Terme générique pour désigner l'ensemble de la
navigation réalisée à partir d'instruments
utilisant des ondes radioélectriques (gonio, Decca, Consol,
Loran, radar ....). La radionavigation a subi un bouleversement avec
l'avènement du GPS, le perfectionnement des radars et des
centrales de navigation.


radôme (radome, antenne).
Caisson cylindrique contenant et protégeant l'antenne d'un
radar ou d'un autre instrument (ex. standard Inmarsat). Installé
à une certaine hauteur sur l'avant du mât ou sur un
support à l'arrière, le radôme d'un radar pèse
entre 4 et 7 kilos.


radoub (bassin de) (dry dock). Le
radoub est la réparation d'une coque. Pour un navire,
celle-ci se pratique dans un bassin spécial maintenu vide le
temps de la réparation. Sauf cas exceptionnel loin de nos
eaux, le système est peu utilisé par les voiliers. Le
verbe radouber est cependant encore utilisé pour parler d'une
réparation à effectuer sur la coque.


rafale (gust, squall). Intensification
brutale et de courte durée de la force du vent. Les
willywaws, vents de Patagonie, sont célèbres pour
leurs très violentes rafales descendues des montagnes,
capables de coucher un voilier surpris avec toute sa voilure dessus.
Synonymes: survente.


ragage (chafing). Mouvement de
va-et-vient, frottement susceptible de provoquer l'usure ou la
détérioration d'un filin qui appuie fortement sur un
angle, une aspérité ou surface abrasive. Verbe raguer.


ragréer (to repair). Remettre
en état, réparer.


raideur à la toile (stiff). Un
voilier raide à la toile porte aisément sa voilure,
même par temps frais, sans que son comportement en soit
affecté, qu'il devienne ardent, incontrôlable à
la barre ou subisse un angle de gîte important et durable. La
raideur compense le bras de levier résultant d'un certain
nombre de paramètres (poids du gréement,fardage,
pression du vent sur les voiles et le gréement...).


raidir (to harden, to tight). Mettre
sous tension. Raidir un cordage, c'est
le tendre aussi fortement qu'on le peut.


rail (rail, traveller). Les rails sont
nombreux sur un voilier. Ils permettent de régler les voiles
grâce à des chariots sur lesquels sont fixées
des poulies où passent (coulissent) les écoutes. Les
rails portent en général le nom de la voile qu'ils
concernent, rail de grand-voile, rail de genoîs...



ralingue (boît-rope). Cordage
spécial cousu sur les bords d'une voile pour la renforcer et
la préserver des déformations. La ralingue soulage le
tissu d'une partie des contraintes exercées par le vent sur
la voile.


rallier (to join). Faire route vers,
rejoindre. Ex. : rallier son port d'attache.


rame (oar). Voir aviron. Le langage
marin accepte mal rame, il emploie aviron. Dans les textes
officiels, les fabricants parlent souvent de rame, notamment pour
les annexes et canots pneumatiques.


rappel. Tension brutale de la chaîne
lorsque le bateau se trouve au mouillage dans une zone agitée
ou à fort ressac.


rappel (être ou se mettre au)
(sitting out).
Sur un dériveur de sport ou un habitable
sportif, un ou plusieurs équipiers sont au rappel pour
compenser l'action du vent qui tend à faire gîter le
voilier. En se suspendant hors du voilier au côté
opposé, accroché à un trapèze et retenu
par un harnais, l'équipier redonne de l'horizontalité
au voilier. Voir contre-gîte.




râtelier (pins rail). À
l'origine, support en bois percé de trous dans lesquels on
enfilait les cabillots. L'ensemble constituait un taquet pour
tourner les cordages. Sur certains voiliers, on trouve encore des
systèmes d'amarrage assez semblables (généralement
métalliques et fixés au pied du mât), mais à
cabillots fixes, encore nommés râteliers.


rating (rating). Méthode
déterminant un handicap pour calculer des temps compensés
dans une régate afin d'égaliser les chances de
voiliers différents et d'établir un classement
général. Le rating est établi de différentes
façons, par calculs ou statistiques. Voir IMS, CHS, HN,
SCHRS.


RDG (RDG). Abréviation
officielle pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant que «la réparation effectuée par le
concurrent est accordée» : ReDress Given.


réa (sheave). Partie mobile
d'une poulie taillée en gorge et dans laquelle file un
cordage ou un câble (voir poulie).


reacher (reacher). Voile d'assez bonne
taille à la bordure généreuse, mais avec une
chute raccourcie, souvent utilisée en complément d'un
génois sur enrouleur pour les allures du travers au largue
(reaching signifie largue en anglais).


réduire la toile (to reduce
sails).
Manoeuvrer pour diminuer la surface de voilure en prenant
des ris, en passant à des voiles moins grandes, en enroulant
une partie du génois ou de la grand-voile...


réflecteur radar (radar
reflector).
Accessoire en métal léger envoyé
dans la mâture et destiné à provoquer un écho
net sur le radar d'un autre bateau. Le réflecteur est un
élément de sa propre sécurité par tous
les types de temps.


refus (header). Au près,
manoeuvre de virement de bord ratée pour une raison
quelconque ou soudaine mise des voiles à contre, faisant
brusquement pivoter le bateau, à la suite, par exemple, d'une
refusante.


refuser (to head). Décrit un
changement de vent en direction défavorable à la
marche du voilier. On dit que le vent refuse ou qu'on subit une
refusante quand il passe davantage dans l'axe de l'étrave. Le
contraire est adonner.




régulateur d'allure (self
steering gear).
Système gouvernant automatiquement le voilier
à partir du vent. Il est constitué par une girouette
qui s'oriente selon la direction du vent et qui agit sur une pale
immergée ou un fletner dès que le voilier quitte sa
route. Un système mécanique plus ou moins complexe
agit sur la barre ou directement sur le safran pour remettre le
bateau au cap désiré. Ce système suppose un
voilier bien équilibré sous voiles


régulation d'un compas (compass swinging). Opération
qui consiste à déterminer la déviation d'un
compas aux différents caps. Cette opération doit être
effectuée régulièrement et recommencée
lorsqu'on installe un nouvel équipement susceptible d'influer
sur le compas.


relâcher (to call). Faire une
escale forcée dans un port ou un abri suite à une
avarie, au mauvais temps ou pour toute autre cause non volontaire.


relèvement (bearing). Direction
magnétique d'un amer, d'un cap ou de tout objet relevée
avec un compas magnétique, dit compas de relèvement.
Le radar n'indique pas le relèvement mais le gisement d'un
objet par rapport à l'axe du bateau.


remonter dans le vent (to beat up
wind, to haul up).
Naviguer dans la direction du vent. On remonte au
maximum à l'allure du près serré, c'est-à-dire
qu'on serre le lit du vent en limite de faseyement des voiles.


remorque (tow, tow line). Solide
aussière servant à remorquer. On donne une remorque.


rendre (to give back). En parlant d'un
cordage ou d'un tissu, s'allonger.


renflouer (to refloate). Remettre à
flot. Un bateau est renfloué lorsqu'après avoir coulé
ou s'être échoué, on le fait à nouveau
flotter. On emploie rarement le mot après un échouage
mais suite un échouement. Toutefois, on le trouve parfois
quand un bateau, après réparation, se remet à
flotter dans un bassin de radoub qu'on remplit.


renfort de cadène (backing
plate).
Il existe de nombreux renforts à bord, parfois
désignés par des noms spécifiques (ex. :
porque). Un renfort de cadène est une pièce destinée
à renforcer la zone où est fixée la cadène.
L'arrachement est en effet considérable à ces
endroits-là.


renverse (turn of tide). Désigne
l'inversion du sens d'un courant, notamment le courant dû à
la marée.


reprendre (to tight, to take up).
Raidir davantage. Reprendre une
écoute, une amarre, une drisse, une voile, c'est leur donner
davantage de tension, c'est-à-dire les border ou les étarquer
davantage.


retenue (preventer). Les retenues sont
nombreuses à bord et souvent volantes (c'est-à-dire
qu'on peut les frapper en différents points) pour retenir un
équipement ou un espar. Ex. : la retenue de bome, constituée
d'un simple cordage, d'un palan ou d'un système mécanique,
pour parer à un empannage intempestif.


retour de galbord (galboard strake).
Zone de la coque de forme concave au niveau du galbord, c'est-à-dire
à la partie supérieure de la quille, précisément
à la jonction quille et début du bordage.


Rhum (Route du) (Rum Race). Course
transatlantique en solitaire de Saint-Malo à Pointe-à-Pitre
(Guadeloupe). Créée en 1978, elle se court tous les
quatre ans et comporte différentes classes de multicoques et
monocoques. Avec un départ en novembre et une météo
généralement peu clémente, cette course est
devenue mythique par ses rebondissements et son suspens.


rider (to set up, prep). Raidir ou
mettre sous tension un hauban, un câble ou une chaîne à
l'aide d'un ridoir.


ridoir (rigging screw, boîllescrew).
Pièce métallique avec deux boulons vissant à
sens contraire dans un autre bloc (cage) et permettant de raidir ou
de détendre le câble auquel elle est reliée,
notamment un hauban. Il existe également des ridoirs
hydrauliques.


ris (reef). Voir bandes de ris.
Système pour diminuer la surface d'une voile. On dit prendre
des ris ou ariser. Naviguer au bas ris signifie qu'on a réduit
au maximum la surface de la voile, dernière possibilité
avant de l'affaler totalement.


risée (puff, light squall).
Petite brise de courte durée ou rafale soudaine et passagère.
On parle souvent de risées par petit temps lorsque de légers
frémissements sur l'eau (voir pattes de chat) annoncent le
retour du vent.


rocambeau (traveller). Anneau
métallique coulissant le long d'un espar (mât ou
bout-dehors). Le rocambeau est muni d'un croc ou d'un oeil qui
servira de point d'amure ou de drisse pour une voile.


rod (rod). Câble monofil, sans
toron, en acier inoxydable, utilisé pour les haubans. Très
résistant, ce câble permet de diminuer le diamètre
du hauban et, par conséquent, de gagner du poids dans le
gréement, c'est-à-dire là où il est le
plus pénalisant, dans les hauts.


rond (d'une voile) (roach).
Courbure convexe (vers l'extérieur)
du guindant d'une voile pour en améliorer le profil. Sur une
grand-voile, le rond est réparti sur toute la longueur du
guindant, selon la flexibilité du mât et sa quéte
dans le haut, et un peu plus forcé vers le bas.


RORC (RORC). Abréviation de
Royal Ocean Racing Club, yacht-club britannique prestigieux,
évolution en 1931 de l'ORC. Le RORC est une véritable
institution aux règles particulières (spécialement
en matière de rating), organisateur en particulier de
l'Admiral's Cup et de la course du Fastnet.


rose des vents (wind rose).
Représentation d'une étoile
figurant les trente-deux divisions d'une circonférence (voir
rumb), symbolisant les trente-deux aires de vent et fixée
sous l'aiguille aimantée d'un compas. Pour évoquer
cette carte du compas, on parle souvent de la rose du compas, ou
plus simplement de la rose.
roue (wheel). Système pour
gouverner le bateau. Sur les voiliers d'un certain tonnage, les
efforts pour gouverner directement à partir de la barre
franche étant trop importants, on procède à
l'installation d'une roue et d'un relais par drosses ou vérin
hydraulique pour actionner le safran, d'un bord ou de l'autre.


rouf (roof). Superstructure dépassant
plus ou moins du pont, destinée à donner de la hauteur
et du volume à l'intérieur du voilier. Le rouf est
généralement équipé de hublots et d'un
capot qui donne accès à la descente. De part et
d'autre du rouf, on ménage des passavants pour circuler et
manoeuvrer aisément.



roulis (rolling). Mouvement
d'inclinaison transversale plus au moins prononcé d'un bord
sur l'autre et qui, pour un voilier, se déclenche aux allures
portantes lorsque les voiles n'appuient plus latéralement le
bateau. Autrefois, voilier rouleur était synonyme de voilier
bon marcheur. Verbe : rouler (to roll).


Round Robin (Round Robin).
En régate, ensemble des matches
permettant à chaque concurrent de rencontrer chacun des
inscrits à la compétition. Les plus fameux Round Robin
sont ceux de la Coupe de l'America qui font se rencontrer deux à
deux les challengers (prétendants).


routage (weather routing).
Planification des traversées et navigations océaniques,
notamment en fonction des paramètres météorologiques,
pour en optimiser la durée. L'avènement des
technologies nouvelles (informatique, balises, satellites) permet un
routage à distance si performant qu'il est interdit dans
certaines courses.



route de collision (collision course).
Tracé et calculs établis à partir des routes
suivies par deux ou plusieurs bateaux pour prévenir et
anticiper un abordage. Le cap est modifié pour éliminer
le risque possible d'une collision.


routier (track chart). Carte à
petite échelle utilisée pour de longues traversées.
Un routier couvre des portions entières d'océans et,
au large, on y reporte sa position au moins une fois par jour. Des
cartes à grande échelle ou de détails seront
ensuite utilisées au moment de l'atterrage.


roving (roving). Tissu d'un matériau
synthétique plus ou moins élaboré (fibres de
verre, fibres Aramide ou de carbone...) généralement
utilisé en couches (strates) et fixé par une résine.
Le roving est tissé et présente des aspects, des
compositions et des épaisseurs variés selon
l'utilisation prévue.


rumb (ou rhumb) (rumb line). Mesure
d'une quantité angulaire égale à 11,15 degre.’.
Aujourd'hui encore cette unité est utilisée sans qu'on
le sache car il y a trente-deux rumbs dans la circonférence,
soit le dessin de la rose des vents divisée en trente-deux
aires de vent, chacune d’elles valant un rumb.


safran (rudder). Partie articulée
du gouvernail. C'est la modification des écoulements
hydrodynamiques lorsqu'on agit sur cet appendice mobile par
l'intermédiaire de la barre qui va faire pivoter le bateau
vers une direction nouvelle.



saisir (to hook). Lorsqu'il ne s'agit
pas d'attraper, signifie alors fixer, amarrer un objet par souci de
sécurité ou par prévention. Ex. : le tangon est
saisi sur le pont.



sancir (to pitchpole). Se retourner
par l'avant, chavirer en passant cul par-dessus tête. Par
grosse mer, un bateau qui enfourne peut sancir.


sandwich (sandwich). Terme générique
pour désigner un procédé de construction
réalisé en utilisant un matériau structurel
(âme), ou une structure propre, pris entre deux peaux faisant
façades. Le but est généralement de gagner du
poids, de la solidité et de la fiabilité par rapport à
un autre matériau ou un autre procédé. Il
existe de multiples combinaisons de construction en sandwich, les
matériaux et les dérivés constituant l'âme
(balsa, mousses polyuréthane et époxy, nid-d’abeilles,
Kowex...) et les façades (polyester, bois, aluminium,
composites. . .) possédant eux-mêmes de très
nombreuses combinaisons.


Satnav (Satnav). Abréviation de
«satellite navigator ». Instrument basé sur un
système de navigation par satellites. Une position assez
précise est obtenue par le décodage de signaux émis
par plusieurs satellites dont les informations sont recoupées.
Ce procédé révolutionnaire, qui n'était
pas utilisable instantanément et en toutes situations (selon
la position des satellites), est soudainement devenu obsolète
avec l'avènement du GPS (voir également Transit).


saute de vent (windshift).
Brusque changement de la direction du
vent.


sauvegarde (life-line). Cordage ou
filin permettant de récupérer un objet, un équipement,
un espar, voire un homme s'il est emporté à la mer.


scintillant (feu) (quick flashing
lighî).
Feu dont les périodes de lumière et
d'obscurité sont très rapprochées.


sec (a) (under bare poles). Employé
dans l'expression «à sec de toile» pour parler
d'un voilier ayant affalé toutes ses voiles dans le mauvais
temps.


secteurs (feu a) (sectored light).
Caractérise un phare ou un feu dont les éclats ont des
couleurs différentes (généralement blanc, vert,
rouge) selon le secteur géographique d'où on les
aperçoit. Chaque couleur, de portée et d'intensité
souvent différentes les unes des autres, a une signification
précise pour indiquer une route au navigateur ou lui faire
parer un danger. Les feux à secteurs sont indiqués
dans un recueil (Livre des feux) ou sur la carte et portés
pour un navigateur venant du large.


self-tacking (self-tacking). Système
conçu pour permettre à un foc de changer
automatiquement d'amure lors d'un virement. L'unique écoute
est reprise sur un chariot libre de coulisser sur rail placé
devant le mât. La seule action de l'équipage consiste à
régler le foc en fonction de l'allure.


self-tailing (winch) (self-tailing).
Accessoire auto-coinceur monté sur la partie supérieure
d'un winch et serrant le cordage à haler dans des moulures.
L'équipier a les deux mains libres pour travailler sur la
manivelle du winch sans se soucier du cordage, souvent une écoute,
qui se coince au furet à mesure qu'on l'enroule.


sextant (sextant). Instrument dont le
bord extérieur en arc de cercle gradué sur 60 degres
(ou 120 degre par double réflexion) permet de mesurer la
hauteur d'n astre. Cette mesure à un instant donné est
la base de calcul du point astronomique qui
permet au navigateur de déterminer sa position géographique.


shipchandler (shipchandler).
Magasin spécialisé dans
l'equipement des bateaux.


SHOM (SHOM). Abréviation de
Service hydrographique et océanographique de la Marine. C'st
l'rganisme officiel pour tout ce qui concerne la documentation
nautique nécessaire à un navigateur, pour tous les
types de navigation côtière ou hauturière. Le
SHOM publie et tient à jour notamment le Guide du Navigateur
(ouvrage n0 1, obligatoire à bord), les Instructions
Nautiques, les Livres des feux et les cartes pour le monde entier.
Adresse: EPSHOM, BP 426, 29275 Brest Cedex.


sillage (weak). Trace passagère
laissée à la surface de l'eau par un bateau. Le
sillage donne quelquefois des indications précieuses sur les
bons ou les mauvais écoulements hydrodynamiques de la carène.


skeg (skeg). Aileron de petite taille
rajouté devant le safran afin d'améliorer son
efficacité en et la stabilité de route du bateau.


skipper (skipper). Le mot anglais est
désormais entré dans le vocabulaire courant. Il
désigne le patron du bord, professionnel ou non, faisant
office de capitaine. Le skipper n'est pas nécessairement le
propriétaire du bateau mais il en est le responsable, ainsi
que de l'équipage. Aucun titre officiel n'est obligatoire
pour un skipper non professionnel mais sa responsabilité
civile et juridique est engagée en cas de problème.


slip (slip-way). Plan incliné
sur lequel on peut tirer hors de l'eau un bateau calé sur un
chariot ou un ber pour le caréner ou le réparer.


sloop (sloop). Gréement à
une seule voile d'avant et une grand-voile, type actuellement le
plus répandu dans le nautisme. Certains sloops (ou sloups)
traditionnels peuvent porter deux voiles d'avant (foc et
trinquette), type de gréement que la plaisance moderne classe
en cotre.



SNSM (SNSM). Abréviation de
Société Nationale de Sauvetage en Mer. Association de
plus de 4000 personnes (en majorité des bénévoles
et des volontaires) réparties dans 255 stations côtières
et équipées de canots tous temps, vedettes de
sauvetage et canots pneumatiques. La philosophie de la SNSM, créée
en 1873 et financée par les dons, est la sauvegarde de la vie
humaine par la solidarité. Ses sauveteurs interviennent quel
que soit le temps pour secourir marins, matins-pécheurs et
plaisanciers de tous types en difficulté dans les zones
côtières.



soient (soient). Foc occupant 100 % du
triangle avant. Il trouve son origine dans l'une des régates
disputées dans le Solent pendant l'Admiral's Cup et permet de
virer de bord plus facilement qu'avec un foc à recouvrement
(génois).


sonde (depth). Indication d'une
profondeur sur une carte marine, sur un sondeur ou tout autre moyen.
Voir également plomb de sonde, sondeur.


sondeur (depthfonder, depthsounder).
Appareil plus ou moins sophistiqué (électronique,
numérique, à éclats, enregistreur ou non,
graphique, couplé à d'autres instruments...) destiné
à indiquer instantanément la profondeur de l'eau sous
le bateau (jusqu'à la profondeur limite de l'appareil) à
partir d'une sonde (transducteur) placée sous la quille. Basé
sur un principe d'aller-retour d'ultrasons.


SOS(SOS Save Our Souls). Détresse
et demande d'assistance par émission sonore ou visuelle des
lettres SOS selon le code Morse. Les signaux morse ne sont désormais
plus utilisés sur les ondes radio mais le SOS (un trait,
trois points répétés) lumineux (avec une lampe
torche, par exemple) demeure un signal de détresse. Voir
Mayday.


soulager (to ease up). Réduire
les efforts, la tension, la charge sur une structure du bateau, un
équipement, un espar, une voile. Ainsi, dans le mauvais
temps, on peut soulager la mâture en réduisant la
voilure. On dit quelquefois qu'un voilier soulage à la lame
lorsqu'il en épouse les mouvements sans heurt, sans taper.


souquer (to tighten, to strecht, to
haul).
Serrer avec force ou tirer fortement un noeud, un amarrage ou
sur des avirons pour nager plus vite. Une fois souqués,
certains noeuds sont difficiles à défaire.


sous-barbe (bobstay). Haubanage
(câble, barre ou souvent une chaîne) tirant de
l'extrémité d'un bout-dehors à une ferrure
fixée sur l'étrave au niveau de la flottaison.


sous le vent (to leeward).
Contraire de «au vent ».
Bord qui ne reçoit pas le vent en premier. Tout ce qui est
au-delà de l'axe longitudinal du bateau par rapport au bord
au vent est «sous le vent ».



soute (peak). Compartiment de stockage
réservé aux voiles, à des équipements ou
de l'approvisionnement. La soute à voiles (sails peak) est
généralement située dans le poste avant.


Spectra (Spectra). Nom commercial
(Allied Signal) d'une fibre synthétique polyéthylène
développée depuis le début des années
quatre-vingt. Le Spectra est caractérisé par ses
propriétés de résistance à l'etirement,
sa solidité, sa durabilité dans la plupart de ses
caractéristiques, sa légèreté. Il est
particulièrement utilisé dans les tissus à
voile et les cordages. Il est moins sensible aux UV que le Kevlar.


spinnaker (ou spi) (spinnaker). Voile
d'avant en tissu léger, de grande surface et envoyée
aux allures portantes. Il existe plusieurs types de spi (voir
également asymétrique).



spruce (spruce). Essence de bois
originaire du Canada convenant particulièrement bien aux
espars en raison de sa légèreté (densité
0,45), de sa souplesse, de sa bonne tenue à la compression et
parce que le spruce est un arbre au tronc long, droit, peu noueux.
Devenu rare (et cher), il est souvent remplacé par d'autres
essences telles que le pin d'Orégon ou l'Hemlock. Le nautisme
de série l'a remplacé par l'alliage léger
(aluminium).


standard A (standard
A, B, C, Mini-M).
Systèmes et appareils
permettant de communiquer par les satellites Inmarsat qui assurent
une couverture mondiale (excepté les poles) en télex
et téléphonie. Les deux systèmes utilisables en
plaisance sont le standard C et le Mini-M. Le premier ne fonctionne
qu'en télex (fax, minitel, e-mail) et il est rattaché
au Système mondial de sauvetage en mer (SMDSM). Le Mini-M est
un téléphone pour la mer. Le standard A, le plus
élaboré, est le plus encombrant (gros radome) et sera
remplacé par le B.




stick (tiller extension). Accessoire
de barre. Bâtonnet, barrette, tube fixé
transversalement sur la barre et prolongeant celle-ci en tous sens
grâce une articulation à sa fixation. Le stick permet
de choisir sa meilleure position personnelle pour barrer.


stratocumulus (stratocumulus).
Abréviation Sc. Nuage gris ou gris blanchâtre en forme
de galets, rouleaux ou dalles, assez dense. Nuage de l'étage
inférieur, on le rencontre entre 300 et 2000 mètres en
banc, nappe ou couche mal soudée, ce qui le distingue des
cumulus, généralement bien séparés entre
eux.


stratus (stratus). Abréviation
St. Couche nuageuse uniforme, grise, sans phénomène de
halo, mais pouvant laisser apparaître le contour du soleil.
Nuage très bas, épais de 500 mètres au maximum,
parfois en petites nappes isolées, il peut s'accompagner de
bruine et masque la visibilité.



Strongall (Strongall). Procédé
de construction de coques en aluminium par assemblage de tôles
épaisses, déposé par Méta.


substitut (substitute). Pavillon du
code international des signaux. En régate, l'utilisation des
substituts a une autre signification. Par exemple, l'envoi du
premier substitut est un rappel général de la flotte.


suédoise (storm trysail).
Grand-voile de brise de surface inférieure à la
grand-voile principale. Taillée pour le vent fort, sa coupe
est adaptée, ainsi que le grammage de son tissu, et elle ne
comporte généralement pas de lattes et s'envergue sur
un rail parallèle.


suet (southeast). Prononciation
marmisée de sud-est. Par extension, nom du vent ayant cette
direction pour origine.


superstructures (superstructures).
Toute structure qui dépasse des structures de base,
c'est-à-dire située au-dessus du niveau du pont. Sur
un voilier, le rouf et la timonerie.




surbau (frame). Rebord vertical
protecteur détournant un écoulement d'eau. Par exemple
pour protéger un hublot, un capot ou la descente.


surf (surfing). Un voilier part au
surf sur la crête d'une vague lorsqu'il accélère
et atteint ou dépasse sa vitesse critique. Pour planer, il
devra déjauger.


surliure (whipping). Ligature, gainage
(généralement pratiqué à l'aide d'un fil
à voile) pour stopper et protéger l'extrémité
d'un cordage.


suroît (southwest).
Prononciation marinisée de sud-ouest. Par extension, nom du
vent ayant cette direction pour origine.


surpatter (to get a riding turn).
Une ancre surpatte lorsque sa chaîne
ou son câblot fait un tour sur une de ses pattes. Le voilier
au mouillage peut chasser à cause d'un surpattage (riding
turn).



table de navigation (navigation
table).
Lorsqu'il ne s'agit de la structure d'emménagement
dévolue à la navigation, le terme concerne
généralement les livres de calculs du point
astronomique (voir HO 249). Mais d'autres tables existent et sont
utiles à la navigation, les tables des marées par
exemple (publiées par le SHOM), ou des tables mathématiques
non simplifiées (Tables de Friocourt, Tables de Dieumegard et
Bataille) pour le calcul du point.


tableau arrière (transom).
Structure arrière
perpendiculaire à l'axe longitudinal et qui termine la coque.
De forme très variable d'un bateau à l'autre : tableau
droit, tableau à voute, inversé ou norvégien.
La majorité des voiliers modernes ont un tableau inversé
et souvent prolongé par une jupe.




tailler (to make headway). Avancer
rapidement. L'expression «tailler de la route» décrit
une progression rapide et sans heurt.


talonner (to touch, to bump).
Toucher, taper le fond avec la quille.
On talonne avant un échouage ou un échouement, mais un
simple talonnage n'implique pas nécessairement une notion
d'accident ou d'avarie (voir tasser).


tambour (drum). Sur un sextant, partie
inférieure de l'instrument permettant d'affiner la visée
de l'astre et de lire directement le complément de la valeur
principale lue sur le limbe. Le tambour a remplacé la vis
micrométrique des anciens sextants.


tangage (pitching). Balancement
longitudinal du bateau d'avant en arriere. Ce mouvement oscillatoire
est dû à la mer mais, sur certains bateaux, il peut
être accentué (mauvais chargement, voilure mal
équilibrée...). On dit aussi que le voilier marsouine.


tangon (boom, pole). Espar monté
transversalement au mât et destiné à déborder
une voile (génois, spi). Le tangon est haubané par une
balancine et un hale-bas


tape. Petit accessoire faisant bouchon
pour obstruer d'une manière étanche une petite
ouverture sur le pont (ex. : un écubier).


tape-cul (jigger, mizzen sail).
Ensemble désignant le petit mât et la petite voile
situés en arrière du gouvernail de certains voiliers
(ex.:le yawl).


tapon (patch). Morceau de tissu cousu
sur une voile pour réparer une petite déchirure, un
accroc ou un trou.


taquet (cleat). Équipement
d'accastillage sur lequel on tourne un cordage quelconque pour le
tenir sous tension. Métallique ou en matériau
synthétique, la forme, la taille et la sophistication des
taquets dépendent de leurs fonctions. Ainsi, certains taquets
peuvent être coinceurs ou bloqueurs sans qu'on ait à
tourner le cordage autour.


taret (wood sea-worm). Mollusque
bivalve à coquille réduite, redoutable prédateur
des coques en bois et des structures immergées en bois
(quais, appontements). Ce ver creuse silencieusement des galeries et
cause des dégâts souvent irrémédiables.
Il sévit particulièrement dans les eaux chaudes.


taud (awning). Vaste abri amovible en
toile tendu en escale au-dessus du cockpit, du pont et de la
descente pour se protéger de la pluie, du soleil et ventiler
l'intérieur. Particulièrement utile dans les régions
tropicales. On dit aussi bimini.


teck (teak). Beau bois exotique très
apprécié dans la construction navale car il est très
solide, imputrescible et il ne nécessite aucun traitement (il
s'autolubrifie). Le teck était souvent utilisé pour
les ponts car il résiste bien à l'usure, au soleil.
L'eau de mer constitue son entretien et il est naturellement
antidérapant.


temps (weather). Situation
météorologique. Le petit temps (light weather) (ou
temps de demoiselle) qualifie une situation de vents faibles et de
mer calme, le gros temps ou mauvais temps (bad weather) une
situation de vents soutenus et de mer grosse. Entre les deux, le
temps est maniable.


tenue (holding). Lorsque le mot ne
concerne pas l'habillement du marin mais un mouillage, il qualifie
la nature du fond. Un fond de bonne tenue est un sol où
l'ancre accroche facilement. Sur un fond de mauvaise tenue, l'ancre
dérape et le voilier chasse.


Tergal (Tergal). Fibre synthétique
de polyester connaissant aujourd'hui de nombreux dérivés
et déposée par Rhône-Poulenc.


tête (head). Partie supérieure
d'un équipement lorsqu'elle ne porte pas un nom spécifique
: tête de mât, tête de hauban... «Faire
tête» signifie se placer volontairement ou non dans le
lit du vent.



têtière (head board).
Désigne à la fois la tète d'une voile (angle
supérieur) et la pièce qui y est fixée pour
renforcer cet angle, soutenir les ralingues et le point de drisse.



teugue (donkey forecastle).
Surélévation du pont au niveau du rouf et prolongé
ainsi jusqu'à l'avant.


talweg ou thalweg (talweg).
Terme météorologique
emprunté à la topographie pour désigner, dans
une dépression, un axe transversal aux isobares. Le long du
talweg, on observe une vallée de basses pressions et de part
et d'autre de celui-ci des pressions plus élevées.
Dans un anticyclone, le phénomène inverse est une
dorsal



Three-Dimensial Laminate ou 3 DL
(Three-Dimensial

Système de
réalisation très moderne (et moins coûteux)
d'une voile fabriquée sur un immense moule déformable
géré par informatique. Un film polyester ultra-fln est
placé sur le moule et des fils synthétiques de haute
ténacité (Kevlar 49, par exemple), disposés
selon un réseau complexe représentant les lignes
d'efforts sur la voile tels qu'on les a préalablement
déterminés, sont collés. Un second film est
déposé par-dessus et l'ensemble est stabilisé à
chaud. Plus d'assemblage de laizes par coutures.



tiers (voile au) (lugsail). Système
de voilure traditionnelle de forme trapézoïdale soutenue
par une vergue dont le point de drisse est situé au tiers de
sa longueur. Une partie de la voilure se retrouve ainsi rejetée
sur l'avant du mât.


timonerie (wheelhouse). Superstructure
d'où l'on peut barrer et veiller à l'abri des
intempéries. Sur un voilier et lorsqu'elle existe, la
timonerie est plus ou moins élaborée. Elle consiste
parfois en une simple «casquette» au-dessus d'une partie
du cockpit, abritant ainsi le barreur et quelques instruments.


tin (chock). Sorte de cale placée
sous la quille d'un bateau au sec, destinée à le
soutenir et à le maintenir droit. Un bateau en construction
est «sur tins ».


tirant d'air (air draft). Hauteur
totale du voilier au-dessus de l'eau, tous accessoires compris (ex.
: girouette au-dessus de la tête de mât).
Caractéristique à connaître avant de s'engager
sous un pont.


tirant d'eau (draft). Hauteur entre la
flottaison et le point le plus bas de la quille. Le tirant d'eau
caractérise la partie immergée de la coque du bateau
(carène). C'est une donnée technique du voilier
essentielle à connaître. Voir également pied de
pilote. Les dériveurs ont un tirant d'eau variable selon que
la dérive est relevée ou abaissée.



tire-veille (uphaul). Cordage de
servitude, souvent corde à noeuds régulièrement
espacés facilitant sa tenue en main, destiné à
s'accrocher pour tirer, monter, haler. Sur une planche à
voile, il s'agit du petit cordage solide fixé à la
poignée du wishbone et au pied de mât permettant de
remonter le gréement lorsqu'il est dans l'eau et de se mettre
en route.


tirer des bords (to tack). Avancer en
zigzags en virant de bord souvent, en se retrouvant alternativement
tribord puis bâbord amures. On tire des bords de près
pour remonter contre le vent (voir louvoyer), mais parfois aussi aux
allures portantes, on tire des bords de largue, lorsque le vent est
plein arrière.


titane (titanium). Métal de
faible densité (4,5), très résistant, entrant
dans la composition d'alliages qu'il contribue à alléger
et qui sont utilisés pour la réalisation de certains
équipements et pièces d'accastillage pour lesquels le
gain de poids est important. Inconvénient:
coût estimé dix fois
supérieur à celui de l'inox.


toile (cloth, sail cloth). Terme
générique pour désigner les tissus
(traditionnels ou synthétiques) employés pour la
confection des voiles et de certains éléments
complémentaires (ex. : taud, prélart, toile à
roulis.. .). Le mot est également fréquemment employé
pour désigner la voilure : on envoie de la toile, on porte de
la toile...


toile à roulis (ou antiroulis)
(leeboard, leecloth).
Élément amovible en tissu
(toile) se fixant solidement le long d'une couchette et faisant
office de rebord. Ce système est destiné à
compenser la gîte et à permettre à un équipier
au repas d'utiliser en toute sécurité la couchette
ainsi aménagée, quels que soient les mouvements du
bateau.


tomber (to fall). 1. Faiblir, diminuer
: le vent tombe, la vitesse tombe. 2. Dériver, changer de
direction : tomber sous le vent, tomber en travers.


tonnage (tonnage). Mesure du volume
d'un bateau, de sa jauge exprimée en tonneaux. Par extension,
tonnage est souvent improprement utilisé comme synonyme de
déplacement (poids du bateau, le déplacement s'exprime en
tonnes métriques de 1000 kilos).


tonne (ton). Outre l'unité de
poids, tonne désigne un gros coffre (buoy, mooring buoy) ou
une grosse bouée d'amarrage. Plutôt destinées
aux gros navires, on trouve des tonnes dans les ports commerciaux.


tonture (sheer). Courbure
longitudinale du pont au niveau du livet (bords extérieurs,
voir ce mot). Une tonture classique est plutôt convexe, avec
les extrémités légèrement relevées,
une tonture inversée est plutôt concave, bombée
au niveau du maître-bau.


toronner (to strand). Fabriquer un
toron. Un toron est le résultat de la torsion de plusieurs
fils (fils de caret) tournés ensemble. L'assemblage et le
tressage de plusieurs torons ensemble forment un cordage. Le
principe est le même pour un câble métallique.


tosser (to bump). Heurter, cogner en
des chocs à répétition. Un bateau tosse
lorsqu'il tape continuellement contre un quai ou un coffre à
cause de la houle ou du clapot. De même, il peut tosser sur le
fond avant de s'échouer.


toucher (to touch, to bump). Entrer en
contact avec le fond, un récif, un quai, un autre bateau,
mais sans conséquence grave ou avarie majeure.


touée (hawse, scoipe of chain).
Désigne une longueur de chaîne
de mouillage, de câblot ou de cordage de servitude (pour une
amarre, une remorque...).


touline (tow-line). Petit cordage
léger destiné à haler ensuite un plus gros
cordage (amarre, remorque...). Lors d'un accostage, on peut lancer
une touline pour passer plus sûrement une amarre de gros
diamètre.


tour mort (round turn).. Tour complet
fait avec un cordage, autour d'une bitte par exemple, pour
tenir ou retenir. Ainsi, dans une
manoeuvre d'amarrage, on effectue rapidement un tour mort avec
l'amarre qu'on assurera et réglera ensuite tranquillement.


tourmentin (storm jib). Voile d'avant
(foc) de petite surface et de fort grammage, aux coutures
renforcées, envoyé dans le mauvais temps.




tourner (to turn, to turn around).
Amarrer, faire un ou plusieurs tours croisés avec un cordage
sur un taquet ou une bitte afin de l'immobiliser dans sa position et
l'empécher de filer.


traînard (drag rope). Cordage
(aussière) de gros diamètre remorqué dans le
mauvais temps afin de freiner un bateau et de le présenter
cul perpendiculaire aux lames.


traîne (drag). En météorologie,
une traîne caractérise la fin du passage d'une
perturbation. Le ciel de traîne est un ciel aux aspects
variables, chargé de nuages à fort développement
(cumulus et dérivés) très colorés, avec
alternance d'éclaircies donnant une bonne visibilité
et de grains. La traîne est plus ou moins active, elle peut
occasionner des surventes et rafales dangereuses si le voilier est
trop toilé, des averses violentes, et n'être qu'une
pause entre deux dépressions.


trame (warp and weft). Sens de la
largeur d'une pièce de tissu. Le tissage des tissus à
voile comporte des spécificités techniques dont le
voilier tient compte pour l'assemblage des laizes, selon la voile et
les zones de travail de la voile, les étirements sur le tissu
n'étant pas uniformément identiques. Le sens de la
longueur d'une pièce de tissu est la chaîne. Les fils
de trame et les fils de chaîne se croisent, souvent à
angle droit.


tramontane (tramontane). Vent froid
tourbillonnant et pouvant être violent, de direction
nord-ouest, affectant la zone Languedoc-Roussillon. La tramontane
naît de la même situation météorologique
qui engendre le mistral un peu plus à l'est, c'est-à-dire
la présence simultanée d'un anticyclone sur le
sud-ouest de la France et d'une dépression sur le bassin
méditerraneen.


trampoline (trampoline). Solide filet
de protection tendu entre les coques et les bras ou traverses d'un
multicoque. Le trampoline permet de se déplacer pour aller
manoeuvrer et de retenir le matériel à bord
(voiles...).


transat (transatlantic). Abréviaton
et néologisme pour désigner une traversée
transatlantique. Les transats sont également les courses qui
se disputent sur ce parcours, notamment la Route du Rhum et l'Ostar.


transfilage (lacing). Manière
de lacer, de réunir ou d'assembler deux éléments
à l'aide d'une ligne ou d'un petit cordage enfilés
dans des oeillets ou serrés par des noeuds successifs. On
transfile parfois la bordure d'une voile pour la tenir sur un espar
ou bien un prélart sur les filières...



Transit (Transit). Premier système
de navigation par satellites mis en place par la Navy américaine
en 1964 et accessible à la plaisance vers 1974 (appareil
Walker). Ce système satnav assez précis est abandonné
: les satellites ne sont plus entretenus depuis 1996.


travers (abeam). I Allure du voilier à
laquelle il reçoit le vent à peu près
perpendiculairement. 2. Par le travers, en travers, traversier:
situé sur l'axe perpendiculaire
à l'axe longitudinal du bateau, c'est-à-dire à
90 degre de la route du bateau. Ex. : on peut relever un amer par le
travers; un vent, un courant peuvent être traversiers.



traverse (beam). Tube en aluminium ou
en fibre (carbone) reliant les flotteurs d'un multicoque Traverse
avant (main beam), traverse arrière (rear beam).


traversière (breast rope).
Amarre avant et arrière perpendiculaire à l'axe
longitudinal du bateau et maintenant celui-ci le long du quai ou du
ponton.



travel-lift (travelift). Équipement
portuaire moderne sur roues permettant de sortir rapidement un
bateau hors de l'eau, en le sanglant sous la coque, et de le
déplacer pour le stationner à l'endroit désiré,
tout en le gardant mâté.


tresse (plait). Assemblage de
plusieurs cordages identiques ou différents pour une
réalisation de matelotage voulue.


tribord (starboard). Pour un
observateur regardant vers l'avant du bateau, côté
droit par rapport à l'axe longitudinal. Voir bâbord.


tribord amures (starboard tack). Un
voilier est tribord amures lorsqu'il reçoit le vent par
tribord. Voir bâbord amures.



trîmaran (trimaran). Voilier ou
embarcation à trois coques, généralement une
coque centrale reliée à deux flotteurs latéraux
par deux bras ou traverses. Voir multicoque et catamaran.

trimmer (trim-tab). Petit appendice
réglable placé au bout d'un profil (quille, safran,
pale d'un régulateur d'allure). En réglant le trimmer
(trim) sur une position donnée, on modifie les écoulements
hydrodynamiques pour optimiser le rendement ou la performance du
profil et, par conséquent, la marche du bateau. Sur un bateau
de course, le trim est fixé sur le bord de fuite de la
quille.


trinquette (staysail). Voile d'avant
établie sur un bas-étai, derrière le foc. La
trinquette est la voile d'avant amurée le plus près du
mât, s'il y a plusieurs focs.



triradial (tri radial) . Spi dessiné
et coupé selon un dessin particulier d'assemblage des laizes,
respectant les trois axes correspondant aux deux points d'écoute
et au point de drisse. Le but est de trouver une bonne répartition
des efforts et des contraintes sur le tissu afin d'éviter une
déformation du spi et la création de zones peu
profitables aérodynamiquement sur cette voile.


trois-mâts carré (ou
franc) (full rigged ship, three masted ship).

Voilier à trois-mâts portant des voiles canées à
tous les mâts. Le trois-mâts barque, lui, porte des
voiles carrés sur les deux mâts avant (misaine et
grand-mât) et une voile à corne (brigantine) sur
l'artimon, tel le Belem, unique trois-mâts français
naviguant encore.



TU (UT/GMT). Abréviation de
Temps Universel, précédant parfois certains messages
(phonie et fac-similés). On doit préférablement
employer UTC.


tube d'étambot (stern pipe). Tube traversant l'étambot et
dans lequel passe l'arbre d'hélice du moteur.


tulipage (flare out). Forme évasée
de l'étrave remontant en courbe de la flottaison au pont, tel
un V aux extrémités légèrement concaves.


ULDB (ULDB). Abréviation de
Ultra Light Displacement Boat. Type de voiliers de course monocoques
particulièrement légers, fortement toilés et
raides à la toile.


unidirectionnel (unidirectional).
Caractérise des tissus synthétiques tressés
pour des utilisations bien déterminées. Ces tissus
sont réalisés à partir d'une trame servant de
support sur lequel sont disposées des fibres particulières
(souvent des Aramide ou des fibres de carbone) selon un dessin
particulier dans une direction unique. Ce renforcement correspond à
une direction dans laquelle la structure sera particulièrement
sollicitée, un sens où l'on sait que la majorité
des efforts passeront.


UT (UT). Voir UTC, TU, GMT


UTC (UTC). Abréviation de
Universal Time Coordinated ou Temps Universel Coordonné,
dénomination remplaçant l'ancien terme GMT. UTC est
l'heure référence du méridien de Greenwich et
précède parfois certains messages, notamment sur les
fac-similés météo. Des corrections sont à
appliquer pour obtenir l'heure locale (en France = UTC + 1 en hiver,
UTC +2 en été).


va-et-vient (ship line). Cordage en
double servant de liaison entre deux bateaux, la rive et un
bateau... par exemple pour se déplacer, passer ou embarquer
du matériel.



vaigrage (innerplanking). Ensemble des
vaigres constituant le bordage intérieur. Le vaigrage double
tout l'intérieur de la coque, et souvent du pont. Il joue un
rôle d’isolant (froid, chaleur, humidité, bruit
des vagues). Le vaigrage, autrefois en bois, utilise aujourd'hui des
matériaux modernes qui constituent également la
décoration intérieure.


vanne (seacock). À chaque
ouverture sous la flottaison correspond en principe une fermeture
par système de vannes. Sur les voiliers actuels, les vannes
sont souvent en matériaux synthétiques, avec un simple
levier «quart de tour » pour ouvrir ou fermer.


varangue (ring frame, frame).
Structure intérieure
transversale au niveau de la quille renforçant la partie
inférieure du bateau. Dans les constructions en polyester,
les varangues sont noyées dans la résine.


variation (variation). Abréviation
: W dans les formules. Dans le calcul magnétique, la
variation (W) est la somme algébrique de la déclinaison
magnétique D et de la déviation d du compas (attention
aux signes dans la formule W = D + d).


Vectran (Vectran). L'une des plus
récentes fibres synthétiques (copolymère de
polyester-polyarylate). Outre les qualités communes à
toutes ces fibres modernes au rôle de plus en plus précis
dans leur application dans le nautisme, le Vectran a une résistance
colossale à la traction et à la rupture.



Veille (watch). Une ancre en veille
est une ancre prête à être mouillée.
L'expression s'applique parfois à d'autres manoeuvres qu'on
prépare en réserve (ex. une écoute, un
tangon....). 2. La veille est la surveillance (obligatoire) à
bord du voilier pour parer les abordages en mer. On veille également
« au grain», expression au sens large qui consistait à
l'origine à surveiller l'évolution d'un grain.


vent (wind). La météorologie
definît le vent comme le mouvement de l'air qui agît
dans une direction donnée. Voir également au vent,
sous le vent, coup de vent.


vent (au) (to windward). Est au vent
tout ce qui reçoit le vent en premier. À bord, à
partir d'une ligne longitudinale théorique passant par
l'étrave et la quille, le côté recevant le
premier le vent est au vent. De l'autre côté de cet
axe, tout est sous le vent (to leeward).



vent apparent (ou Incident, ou
relatif) (apparent wind).
Direction du vent indiquée par la
girouette lorsque le voilier est en mouvement. Cette direction est
la résultante du vent vrai et du vent de la vitesse du
bateau.


vent arrière (running). Allure
à laquelle le voilier reçoit le vent sur son arrière.
C'est l'allure portante extrême, difficile à tenir pour
le voilier et le barreur.


vent vrai (ou réel) (true
wind).
Direction réelle du vent.


verge (anchor shank). Partie droite
d'une ancre entre l'organeau (anneau) et le diamant (partie
inférieure).



vergue (yard). Espar d'un gréement
traditionnel supportant une voile. Synonyme de corne, gui ou bome.
Le mot a donné le verbe «enverguer» (fixer sur
une vergue), et «envergure» (longueur de la ralingue de
la voile fixée sur une vergue et, par extension, dimension,
ampleur).


vernier (vernier). Système
adjoint à un dispositif de mesure et destiné à
faciliter la lecture des subdivisions des unités principales
(ex. : pied à coulisse). Le sextant moderne a perfectionné
son dispositif de lecture à vernier grâce à un
tambour qui fournit une lecture aisée et précise des
minutes d'angle.


VHF (VHF). Abréviation de Very
High Frequency (ondes de 155 à 165 mHz). Système et
appareil permettant de facilement communiquer en phonie mais à
courtes distances car la VHF n'a qu'une portée optique
(attention à la hauteur de l'antenne). Ce radiotéléphone
émettant sur des canaux est aujourd'hui fiable.




vent debout (wind ahead). On se trouve
vent debout lorsque le vent souffle exactement dans la direction
opposée à celle vers laquelle pointe l'étrave.


vide-vite (ou baller) (selfbailer).
Évacuation de fond de cockpit vidant l'eau directement à
la mer grâce à l'effet de dépression créé
par le déplacement et la vitesse du bateau.


videlle (dam, herring bone).
Réparation d'un accroc ou d'une petite déchirure sur
une voile par une couture à doubles points croisés,
dits « points de videlle».


violon. 1. Type de poulie à
plat et poulie avec taquet ou coinceur (double block). 2. Petit
rebord sur une table, une étagère pour éviter
la chute des objets qui y sont posés lorsque le bateau bouge.


virement (tack). Changement d'amure,
de bord des voiles qui passent d'un bord à l'autre. Le
virement de bord peut s'effectuer vent devant (lorsqu'on vire au
près) ou lof pour lof (par l'arrière, on dit
généralement empanner).


virement-bascule (roll tack).
Manoeuvre de petit temps pratiquée
en régate et destinée à relancer la vitesse.
Elle consiste à faire gîter le voilier lors d'un
virement de bord en faisant attendre l'équipage sous le vent,
puis en le faisant brusquement passer au vent et en se penchant
comme s'il allait basculer par-dessus bord.


virer (to go about). 1 ·
Effectuer un virement de bord. 2. Virer signifie également
haler, raidir un cordage, une drisse, une chaîne sur un
guindeau pour la remonter.


vit-de-mulet (gooseneck).
Rotule, cardan qui permet le
pivotement et l'articulation en tous sens d'un espar. À bord,
il s'agit du vit-de-mulet de la bome, ferrure montée sur un
rail qui relie la bome au mât et dont on peut régler la
hauteur.



vitesse critique (hull speed).
C'est la vitesse théorique
maximum d'un voilier compte tenu de sa longueur à la
flottaison. Au-delà de cette vitesse, il faut une
augmentation considérable de la force propulsive pour
augmenter la vitesse en raison des phénomènes
hydrodynamiques (vagues au niveau de la flottaison). Plus le voilier
approche de sa vitesse critique, plus la résistance à
l'avancement est importante. Pour échapper à ce
paramètre limitatif et dépasser sa vitesse critique,
le voilier doit trouver une autre situation : c'est ce qui se passe
quand il plane.


vive-eau (spring tide). Grande marée.
Marée d'amplitude maximum correspondant à une période
durant laquelle la lune et le soleil sont en opposition (syzygie).
On parle de marées de vives-eaux. Contraire : mortes-eaux.


VMG (VMG). Abréviation de
l'expression anglosaxonne Velocity Made Good, pour indiquer le
meilleur rapport cap-vitesse aux allures du près ou au vent
arrière.


voile lattée (fully batten
sail).

Voile possédant des rangs de
lattes qui peuvent être en butée sur le mât
(lattes forcées). C'est la grand-voile de certains dériveurs
(catamarans, planches à voile) et de certains voiliers de
course.


voûte (counter). Élancement
qui prolonge l'arrière d'un bateau depuis la flottaison
jusqu'au tableau-arrière, formant ainsi un arrière à
voûte qui ne touche plus l'eau.




VPP (VPP). Abréviation de
Velocity Prediction Program. Programme informatique prévoyant
la vitesse d'un bateau d'après ses caractéristiques et
selon différentes simulations de vent et de mer. Ces VPP (ou
PPV) permettent de prévoir certains types de réglages,
affinés ensuite en situation réelle.


way-point (way point). Point
intermédiaire de référence sur un parcours et
par lesquel passe le tracé de la route idéale, ou par
lesquel on veut transiter. Les way-points sont particulièrement
utilisés dans la programmation de certains instruments
(centrales de navigation, GPS) on intègre leurs coordonnées
géographiques afin de pouvoir obtenir à tout instant
le cap et la distance pour s'y rendre.


West System (West System)
Wood Epoxy Saturated Technique).
Méthode de construction de coque de voilier qui utilise le
bois moulé saturé d'époxy. Ce procédé
breveté connaît de nombreuses variantes et a donné,
par exemple, la construction sandwich en Kowex (stratifié
sous vide).


wishbone (wishbone). Pièce de
gréement d'une planche à voile (ou d'un voilier
adoptant ce système de gréement) en forme de profil,
rendue solidaire du mât et au milieu de laquelle est intégrée
une voile. En tirant ou en poussant sur le wishbone et en le faisant
plus ou moins pivoter dans l’axe vertical, on oriente la
voilure par rapport au vent, à la direction désirée
et on contrôle ainsi la trajectoire.


Whitbread ( Whitbread). Course autour
du monde en équipage avec escales, créée en
1973 et courue tous les quatre ans. Cette épreuve s'est
totalement professionnalisée et se déroule désormais
sur des voiliers monotypes spécialement conçus, les
WOR 60 (18,30 mètres de long, 5,25 mètres de large)
pouvant porter 500 mètres carrés de voilure au
portant. L'édition 1997-1998 a été remportée
par le voilier suédois EF Language, skippé par Paul
Cayard.


winch (winch). Sorte de treuil
comportant une seule poupée pour étarquer différents
cordages à bord, notamment les écoutes et les drisses.
Il existe des winches de toutes tailles, de toutes
démultiplications, manuels, électriques, hydrauliques.
Voir également moulin à café, self­tailing.


yacht (yacht). Mot anglais d'origine
néerlandaise (jacht) qui désigne un bateau de
plaisance, souvent à moteur. Lorsqu'il concerne un voilier,
le mot désigne généralement un bateau d'assez
grande taille et offrant des apparences de luxe.


yankee (yankee). Foc de taille
intermédiaire plus petit qu'un génois et confectionné
dans un tissu au grammage solide. La principale caractéristique
du yankee est un point d'écoute placé assez haut. Il
est intéressant sur un cotre car il dégage la
trinquette en lui offrant du vent.


yawl (yawl). Voilier à deux
mâts. Sa différence avec le ketch est de posséder
un second mât généralement très court,
appelé tape-cul, placé très en arrière
et derrière la barre. Le yawl est quelquefois nommé «
cotre à tape-cul «.


yole (gig,jollyboat). Embarcation
étroite et fine, aux formes élégantes, équipée
de plusieurs paires d'avirons, mais pouvant porter une voilure. Yole
0K (0K): nom d'une des classes de dériveur en solitaire.



Z-drive (Z-drive engine). Dispositif
de motorisation en forme de Z mélangeant le système
d'un moteur fixe à l'intérieur et une embase
extérieure comme sur un hors-bord. Le système passe
par le tableau arrière et, le cas échéant, le
pivotement de l'embase faisant office de gouvernail permet de
piloter le bateau.


zigzag (zigzag). Point de couture
utilisé dans la confection des voiles. Pour réaliser
une voile, les laizes de tissu sont assemblées entre elles
par une couture en points zigzag.


ZPG (ZPG). Abréviation
officielle (ISAF) pour l'enregistrement d'un classement de régate
signifiant «pénalité infligée selon le
pavillon Z» (Z flag Penalty Given).



youyou (tender, dinghy). Petit canot
léger, primitivement à avirons ou à godille,
servant d'annexe à un voilier. Autre nom : prame, dinghy,
annexe.

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